Situé au Sud de la chaîne du Bargy, le roc des Tours est un classique en ski de randonnée dans les Bornes-Aravis. Son faible dénivelé et son profil peu pentu en font une course d’initiation idéale, également parcouru par les randonneurs en raquettes. Le parcours offre une remarquable vue permanente sur la chaîne des Aravis et le Mont Blanc. En bonus, on peut même rejoindre l’aiguille Verte.
Sommet : Roc des Tours (1994 m)
Massif : Bornes / Bargy (Haute-Savoie)
Départ : Chinaillon (1360 m)
Carte IGN : La Clusaz 3430 ET
➜ Topos neige Bornes-Aravis
Difficulté : ★★☆☆☆ (1.2 / 30° max / E1)
★★☆☆☆ en raquettes
Dénivelé : 600 m
Distance : 3 km (montée)
Durée : 1h30 à 2h30 (montée)
Intérêt : ♥♥♥♥
Ski de rando / Raquettes
Période : décembre à mars ❄️
→ enneigement / risque avalanche
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➜ Se rendre au Chinaillon
On y accède en 3/4 d’heure depuis Annecy. Pour cela, il faut traverser Thônes, Saint-Jean-de-Sixt puis Le Grand Bornand (depuis La Roche sur Foron, via Le Petit Bornand). Ensuite, il faut se diriger vers le Col de la Colombière (fermé en hiver à cause de la neige). Arrivé au Chinaillon, traverser le village sur la route principale et, après les commerces latéraux, prendre à la montée à gauche : la route de Samance. Suivre les lacets au milieu des bâtiments de location jusqu’à se garer sur le côté au point culminant de la route, au pied des chalets. Un bâtiment réservoir d’eau décoré d’un joli graffiti de tête de bouquetin marque le départ de la randonnée. Pour séjourner ou dormir la veille sur place, vous pouvez regarder les hébergements dans les Aravis.
Montée depuis Le Chinaillon
Le début de l’itinéraire de randonnée au roc des Tours consiste à tranquillement remonter la piste (enneigée). Après quelques lacets, on laisse le chemin de la Gaudinière d’en Bas qui mène vers des chalets. Le doux faux-plat sans effort du plateau des Crêts permet d’admirer la chaîne du Bargy avec l’aiguille Verte, le Buclon et le pic de Jallouvre (dont sa via ferrata sur la tour Sud) qui se dressent face à nous. Splendide ! Mais il enjoint également d’observer les éventuelles traces de coulées et autres risques d’avalanches. En effet, ce versant, à l’exposition Est, reçoit très tôt le soleil (ce qui, par la même, évite de trop avoir froid au départ !). On longe suite un talweg sur la gauche (également possible sur la droite, selon les conditions et son envie). Il ne s’agirait pas de faire tomber sa gourde au fond…
© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷
Vers 1570 mètres d’altitude, on s’engage logiquement dans un large couloir en contrebas de pentes allant jusqu’à 45°. Si la sortie au roc des Tours ne présente pas intrinsèquement de danger prononcé, c’est tout de même dans ce secteur, au-dessus de nos têtes, que se situent les éventuels risques (consulter le BERA donc, même pour une randonnée en raquettes). On monte en zigzag la rampe naturelle pour atténuer le dénivelé. Au vu de la popularité de cette randonnée, la trace sera vraisemblablement déjà faite ! De longs replats permettent de reposer les cuisses et profiter de la superbe vue (on ne se fait tout de même pas suer pour rien !).
Dans les quelques passages un peu plus exposés aux pentes supérieures (sous l’aiguille Verte notamment), on laisse un peu d’espace entre chacun, au cas où. Plus ou moins 1 heure après le départ (très variable selon le niveau physique de chacun), on atteint le col anonyme à 1881 mètres d’altitude. Une large vue panoramique se déploie sous nos yeux avec la chaîne des Aravis avec le Mont Blanc en arrière-plan (c’est ici qu’on fera une pause casse-croûte contemplative à la descente). Versant Ouest, une fenêtre plongeante sur le massif des Bornes. Certains en raquettes s’arrêteront ici tandis que d’autres partiront en ski de randonnée à l’aiguille Verte, au Nord (voir plus bas).
Pour atteindre le roc des Tours, il faut poursuivre au Sud. Après quelques foulées, le grand plateau sommital s’offre à la vue. Nous ne sommes plus très loin. La randonnée à ski (ou raquettes) consiste à plus ou moins longer le bord de falaise occidentale, rappelant quelque peu la roche Pastire, dans le Beaufortain. On serpente et oscille alors entre les bosses et creux de cette montagne aux allures de guimauve boursouflée. Quelques courts passages de glisse sur les peaux seront nécessaires. Après une très légère ultime raideur, on atteint le point culminant du roc des Tours (1994 m), environ 1/2h après le col (soit environ 1h30 après le départ).
© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷
Au sommet du Roc des Tours
Le roc des Tours est un confortable promontoire où l’on peut se délecter de la vue à 360°. C’est d’ailleurs ce qui fait qu’il est exposé aux vents et, pour savourer au mieux le paysage, mieux vaudra avoir une bonne veste et/ou une doudoune ! Versant Est, le tableau est composé de la chaîne de Bargy (avec l’aiguille Verte et le ^ic de Jallouvre derrière), du massif du Chablais (avec les dents Blanches et le Haut-Giffre (avec le pic de Tenneverge, le mont Buet…), des combes et des cimes de la chaîne des Aravis (de la pointe Percée au mont Charvin), avec le Mont Blanc en arrière-plan. Merveilleux bonus de la journée, on aura même la chance de voir un majestueux gypaète passer tout près au-dessus de nos têtes !
Au sud, La Tournette avec, en fond, le pic de l’Étendard, le massif des Écrins avec le glacier de la Girose, le massif des Bauges et même la dent du Chat. À l’ouest, le massif des Bornes avec le mont Lachat, la montagne des Auges et le plateau des Glières, Le Parmelan, la montagne de Sous-Dine… Au nord, les chalets de Mayse (coucou Laurent !) au-dessus du col de la Forclaz, les rochers de Leschaux, la pointe d’Andey puis le Salève, le Môle et, enfin, la chaîne du Jura. Pour connaitre le nom de chacun des sommets alentour, je vous conseille l’application Peakfinder.
le Mont Charvin et Manigod
La Tournette et le Mont Lachat
La descente
L’itinéraire de descente se fait approximativement par le même itinéraire (mais il y a plusieurs variantes si l’on connait bien, pour éviter les barres rocheuses). Face au paysage, c’est un véritable délice ! Dans la première partie, il faudra cependant faire attention aux trous creusés dans la montagne calcaire. Les courts passages de glisse dans les creux lors de l’ascension nécessiteront quelques pas en escalier (sans pour autant devoir repeauter non plus). Assez rapidement, on retrouve le col situé à 1881 mètres. Ensuite, le plaisir de la glisse trouvera ses plus belles pentes (30° maximum) pour faire de beaux virages dans une neige décaillée. Attention cependant aux randonneurs montant plus tardivement et aux skieurs descendant les pentes de l’aiguille Verte. Sur la fin, le Plateau des Crêts sera un vaste terrain de jeu pour parfaire ses godilles avant de retrouver notre bouquetin du départ.
Si vous n’en avez pas assez, vous pouvez, au niveau du col à 1881 mètres, maintenant ou de retour du sommet du roc des Tours, monter en direction de l’aiguille Verte. L’itinéraire se fait en longeant, versant Est, la ligne de crête Sud. Quelques lacets permettront d’atteindre le sommet (2045 m). De là-haut, une vue plongeante sur le lac de Lessy et un face-à-face imprenable avec le pic du Jallouvre ! La descente se fait versant Est, dans des pentes à 30° (2.2 ; E1), pouvant aller jusqu’à 40-45° par endroits selon l’envie. Avis aux amateurs.
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