Le lac d’Anterne fait partie des (multiples) cartes postales que notre beau Pays de Savoie offre. Situé au creux d’un petit plateau, c’est un cadre absolument idyllique avec la chaîne des rochers des Fiz en fond. En bonus, une vue sur le Mont Blanc en poussant un peu jusqu’au col d’Anterne.

Avant de partir, êtes-vous bien équipé ? ➜ retrouvez le contenu de sac à dos en randonnée ✔︎

➜ Se rendre aux Fardelays

Depuis Taninges, remonter le Giffre en traversant Samoëns puis Sixt-Fer-à-Cheval et, au niveau de la place principale où se situe l’Office de Tourisme, prendre le pont à droite en direction de la Cascade du Rouget. Traverser Maison Neuve puis Salvagny, passer devant la fameuse Cascade du Rouget puis monter jusqu’au parking des Fardelays. Le parking du Lignon se situe un peu plus haut mais Serge, il se peut que les plus matinaux l’aient déjà pris d’assaut. Pour séjourner ou dormir la veille sur place, vous pouvez regarder les hébergements vers Sixt-Fer-à-Cheval.

La Cascade du Rouget

Avant d’enfiler vos chaussures, vous serez donc passer devant la Cascade du Rouget, une des cartes postales de Haute-Savoie. Ce n’est pas une balade en soi, elle se situe au bord de la route et un parking est juste en face : il n’y a qu’à traverser ! La cascade du Rouget  mesure 90 m de hauteur en deux ressauts successifs et avec son exposition Nord-Est, il est préférable de la voir dans la matinée. Si vous voulez vraiment en prendre plein les yeux (et le visage !), venez au printemps quand elle crache comme… enfin quand elle crache quoi !

Montée par le Collet d’Anterne

Comme je vous disais plus haut, le parking du Lignon  peut vite être saturé (même s’il est possible de se garer le long de la route, mais bon…). En se garant au parking des Fardelays, on a davantage de chance de ne pas avoir à faire demi-tour plus haut et, si vous faites la randonnée au lac d’Anterne en boucle comme présenté ici, vous n’aurez pas à remonter en fin de journée ! Le parking du Lignon s’atteint en moins de 20 min. Un petit chemin passe à travers les chalets puis coupe les virages dans les sous-bois.

Ensuite depuis Le Lignon, on remonte la combe de Sales sur un chemin pierreux. Je savais que la randonnée au lac d’Anterne était courue mais là… Premièrement, on retrouve deux randonneuses croisées la veille au pas du Boret (on les retrouvera même le lendemain au lac de Gers !). Puis, lors d’une petite pause pour apprécier le paysage, je croise un pote d’Annecy et sa femme ! On taille un peu l’bout de gras et, à peine lui dis-je “à plus tard” , un ancien collègue me passe sous le nez 2 secondes après ! Véridique !! Il faisait un tronçon de GR5 en partant du Léman jusqu’aux Houches. Alors une comme ça, je l’avais jamais vécue, même pas juste en-haut de chez moi !! Du coup, tout le monde se retrouve de temps en temps au fil de la randonnée. Bref, je m’égare là… Et puis, vous n’en n’avez sûrement rien à faire ! Le sentier donc offre un point de vue sur la cascade de la Sauffaz (à gauche) et la Cascade de la Pleureuse (à droite) puis se sépare entre ceux qui vont au Refuge de Sales et ceux qui vont au lac d’Anterne en contournant la majestueuse pointe de Sales (2497 m). En moins de 2h depuis les Fardelays, on atteint le collet d’Anterne. Un petit môle avec une croix permet une vue sur Sixt-Fer-à-Cheval et la vallée du Haut-Giffre. Seuls les pylônes viennent malheureusement gâcher la fête oculaire.

Pour rejoindre la Refuge d’Anterne le chemin redescend sur un plateau et à la surprise du détour des rochers éboulés, v’là ti pas qu’y a une équipe de caméramen.  Il s’agissait du tournage de l’émission Échappées Belles ! Décidément, quand je vous dis qu’il y a du monde qui monte au lac d’Anterne… C’est assez rigolo de voir l’envers du décor. En fait, tout est porté par des ânes et deux loustics marchent un peu comme ça, tranquillement, au gré du vent, et, de temps en temps, font semblant de s’intéresser à un truc en regardant en l’air, se penchant sur une fleur etc… La scénarisation se fera en post-production…

Le Refuge d’Anterne Alfred Wills

L’arrivée au refuge Alfred Wills (2h30/3h depuis les Fardelays) se fait sur un grand plateau herbeux, situé à 1810 m d’altitude. Avec la très imposante barre rocheuse en face, le site tout à fait superbe. Un des bâtiments fait office de fruitière et un autre fait la restauration et le couchage. Il est ouvert de mi-juin au mi-septembre et il faut compter 40€ pour une nuit demi-pension. On retrouve également plusieurs ânes qui montent les affaires des randonneurs les plus fainéants 😉

Mais le lac d’Anterne n’est pas encore là et il faut monter un sentier un peu raide (surplombant le plateau d’Anterne). C’est à partir de là qu’on découvre les premières et futures très nombreuses marmottes (le coin en est truffé !).

© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

Le Lac d’Anterne

Après quelques petits cols et 1/2 heure de marche, on arrive au-dessus de la cuvette où le lac d’Anterne a trouvé son lit et, au bout du lac, l’eau disparaît dans une perte. Ici, on est dans le même registre que le lac de la Corne aux 7 Laux (mais en plus grandiose encore ici !), le bivouac s’annonce idéal (seulement autorisé de 19h à 9h, on est dans la Réserve Naturelle du Cirque du Fer-à-Cheval).

J’ose à peine imaginer l’émotion quand on ouvre la toile de tente et qu’on se retrouve face aux Rochers des Fiz ensoleillés par les rayons de soleil matinaux et le splendide lac d’Anterne à ses pieds… Certains tentent la baignade…

…jusqu’au Col d’Anterne

On pourrait se satisfaire de ce magnifique spectacle immobile naturel. On pourrait… Mais je vous invite fortement à ne pas faire l’économie de pousser jusqu’au col d’Anterne. Ce n’est pas très long (20 min) et ça vaut vraiment le coup d’œil ! La montée offre une des plus belles vues sur le lac d’Anterne et, si le départ est un peu raide, la suite est relativement plane et progressive.

Arrivé au col d’Anterne (2257 m), le vent souffle et avoir pris une une veste dans son sac à dos de randonnée est une chose judicieuse ici. La vue panoramique à 180° est splendide : au premier plan, le massif des aiguilles Rouges avec le Brévent, l’aiguille de la Glière et l’aiguille du Belvédère (2965 m) à gauche ; à droite, la pointe d’Anterne (2733 m) et, en-dessous, le refuge de Pormenaz (étape du GR5) ; au fond, le massif du Mont-Blanc, l’aiguille Verte… C’est le moment de se taire et de savourer… Pour connaitre précisément le nom de chaque sommet alentour, je vous conseille l’application Peakfinder.

Descente en boucle par le cirque des Fonts

Le retour au lac d’Anterne se fait par le même chemin mais, juste après, un sentier monte sur le droite : il s’agit de l’itinéraire passant par le Petit Col (ou Bas du col d’Anterne). Après quelques lacets (où j’ai pu assister à une baston de marmottes !), il y a quelques replats menant à un embranchement pouvant ramener au refuge Alfred Wills. Le sentier longe le bord de la montagne et offre ainsi une superbe vue panoramique plongeante sur le cirque des Fonts et le Buet.

Ensuite, la descente est raide, longue mais bucolique (sauf les pylônes encore une fois) traversant des champs de plantes fleuries, façon “Voyage de Chihiro”. Après une heure de descente depuis le Petit Col, on arrive au refuge des Fonts et d’autres chalets qui forment véritable petit hameau qui respire le bon vivre paisible.

Suivre la piste 4×4 un peu lassante (surtout en fin de journée) et, au niveau de “La Celière” , tirer à gauche dans les sous-bois. Traverser le pont puis remonter au parking des Fardelays au bout d’1/2h (parce que vous avez suivi mes conseils plus haut et vous vous rendez compte maintenant que vous n’avez plus envie de remonter au Ligno !).

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