Les LACS des SEPT LAUX, rafraichissante rando en Belledonne

Le Lac Carré, le Refuge des Sept Laux et le Rocher Blanc - Lacs des 7 Laux Belledonne - édouard photographie © Trace Ta Route

Les Sept Laux sont surtout connus pour la station de ski, très fréquentée en hiver. Mais avec les chaleurs estivales, rien de tel que de monter au col des Sept Laux et sentir le vent rafraichi par les lacs et les sommets encore enneigés. Certes, tout n’est pas exactement naturel mais le cadre très minéral est quand-même vraiment chouette avec les différentes couleurs d’eau au pied des sommets du massif d’Allevard.

 

Sommet : Col des Sept Laux (2184 m)
Massif : Allevard / Belledonne (Isère)

Départ : Le Pleynet (1450 m)

Carte IGN : Bourg d’Oisans 3335 ET
Topos Randonnées Belledonne

Difficulté : ★★☆☆☆
(effort montée avant le lac Noir ★★★☆☆)

Dénivelé : 975 m cumulé
(env. 1200 m cumulé a/r Lac de la Sagne)

Durée : 3h30 à 4h30 jusqu’au dernier lac
(dont 2h à 2h30 pour atteindre le 1er lac)

Intérêt : ♥♥♥
Lacs de Montagne
Refuge

Période : mai à novembre

Avant de partir, êtes-vous bien équipé ? ➜ retrouvez le contenu de sac à dos en randonnée ✔︎

Les différents itinéraires de randonnée aux 7 Laux :

▪︎ Par le défilé de Maupas et la cascade des Sept Laux (après Allemont).

▪︎ Par la vallée du Haut-Bréda (après Allevard). Par cette dernière, il y a un départ depuis Fond de France et un autre depuis la station du Pleynet. C’est celle-ci que j’ai choisi pour ce topo. Pour séjourner ou dormir la veille sur place, vous pouvez regarder les hébergements dans le Haut-Bréda.

 

Montée aux lacs des 7 Laux depuis Le Pleynet

Le départ s’est fait depuis la station de ski du Pleynet (aucun problème pour se garer puisque le parking a été conçu pour la foule hivernale). Le sentier commence au bout du parking en remontant la piste de ski entre les sapins puis sur un chemin carrossable pour 4×4 menant jusqu’au Chalet du Pra. À partir de ce moment là, on a perdu un peu de temps parce que le sentier n’était pas indiqué (entre-temps le responsable m’a répondu qu’un panneau allait être remis). Ne pas remonter à droite en direction du vallon du Fond du Pra (vous iriez à la Cime de la Jasse) mais, faut me croire, dans l’épingle un peu à gauche, rentrer en plein dans le champ d’épinards sauvages (Bon-Henri) ! Après quelques mètres, un brin de sentier se dessine enfin réellement avec un marquage et on est rassuré. Le sentier enjambe plusieurs ruisseaux soit par des ponts en bois (dont une poutrelle incroyablement plus stable que ce qu’elle parait ! photo ci-dessous), soit sur des pierres. Ensuite, il oscille pas mal pour contourner la Montagne de Pendet et arriver sur le Chalet du Gleyzin (1610 m) : quelques ânes, des brebis (photos plus bas, pour le retour) et… un patou ! Non, plus de peur que de mal, il aboie mais c’est tout. Ici rejoint l’itinéraire depuis Fond de France.

Au niveau du Chalet du Gleyzin, on monte et on va progressivement attaquer des choses plus suantes. Le sentier longe le flan de la montagne jusqu’au Cul de la Vieille (toute appellation ayant une origine souvent anecdotique ayant été officialisée, je serais très, très curieux de la connaitre… quoique…). En tout cas, jolie vue sur la vallée du Haut-Bréda, la Croix de Chaurionde (non, pas celle en Bauges) et les Pointes du Mouchillon (2323 m et 2371 m) juste en face. Vous avez repéré la montée sur le graphique de dénivelé au-dessus ? Ouais, elle monte ! Juste après le pied de la paroi rocheuse, ça monte plus raidos. Bon… rien de d’inhumain non plus ! Ce sera la seule grosse suée réelle de la rando. Elle se fait en lacets sur des pierres, en moins de 30 min, et avec un peu de chance, vous serez à l’ombre. 🙂 Puis ça s’aplanit pour atteindre le Col de la Vieille (là, non, je veux pas savoir du tout l’étymologie !!) et on arrive au premier des lacs des Sept Laux. “C’est le Lac Noir ?dirait l’autre. Oui, c’est bien lui. Au fond, le Massif des Bauges et, à tout à gauche, le Mont Granier.

 

Le Lac Noir

Le Premier des lacs des Sept Laux et, en fait, il est d’un joli vert émeraude. Après la montée, vous le trouverez peut-être superbe et il justifiera vraisemblablement votre dernière suée, mais en fait, c’est le plus petit et… le moins beau ! Il y a quelques “mares à canards” à côté mais ne vous attardez pas trop ici, attendez-vous à mieux, vous n’avez quand-même pas fait tout ça que pour ça ! En montant un peu au-dessus du Chalet EDF (que vous auriez surement confondu comme moi avec le refuge si vous n’aviez pas lu cet article), vous aurez un très joli point de vue sur l’endroit : les Lac Carré et Cottepens, le Refuge des Sept Laux et les trois sommets encore enneigés (le Rocher Blanc, la Pyramide et le Toit).

 

Le Lac Carré

Une fois que vous vous êtes bien dilaté la pupille, redescendre en direction du barrage pour le traverser. En fait, sécurité sécuritaire oblige, le sentier le longe par en-dessous et contourne le Lac Carré par l’Est. À partir de là, compter 1h30 si vous voulez atteindre les bords du dernier des lacs des Sept Laux, le Lac de la Sagne.

L’accès au Refuge des Sept Laux (2135 m) se fait en traversant les deux petits ponts sur les retenues d’eau. C’est le point de départ des sommets autour (à moins d’être un warrior, l’aller-retour ferait un trop long en une journée). Compter à partir de 18€ la nuit (pas cher !). Ils vendent également le permis pêche ! On reparle de ça un peu plus loin … Là, on se remettre un peu en marche.

 

Le Lac de la Motte

En poursuivant le Grand Chelem des lacs des Sept Laux, on passe devant le Lac de la Motte. Rien d’exceptionnel non plus sauf que, vu la forme de ses rives, j’imagine, qu’il doit être vraiment plus chouette au printemps, quand les sommets en arrière-plan sont davantage enneigés et qu’il est plus haut (il rejoint le Lac Cottepens par un petit bras qu’on traverse par un pont).

 

Le Lac Cottepens

LE PLUS GRAND des Lacs des Sept Laux mais, là encore, pas le plus beau beau. Le sentier longe par l’Est et prend un peu de hauteur ce qui permet d’avoir tout de même une vue jolie vue plongeante sur le refuge. Au-dessus du sentier, invisibles, se trouvent le Lac Blanc et quelques “lacounets”. Oui, je vous ai pas exactement dit la vérité, j’ai pas fait exactement le Grand Chelem, je ne suis pas monté voir ceux-là. Mais… si je pinaille un peu, j’en ai fait 8, et comme je pensais que “Sept Laux” signifiait 7 lacs, ça voulait quand-même dire que je suis pas tout à fait un escroc… non ? En fin de compte, “Sept Laux” est un dérivé de “coelio” et je vous laisse découvrir dans les commentaires plus bas les explications données par un lecteur averti.

 

Le Lac du Cos (ou Lac du Coc)

Situé en amont du Lac Cottepens, on l’atteint en arrivant sur une retenue d’eau plutôt moche qui n’enthousiasme pas vraiment. D’ailleurs, le sentier passe de l’autre côté du petit ruisseau mais, pas vu à l’aller, on est passé tout droit, dans les pierres. Du coup, c’est l’occasion de s’inventer un passage et j’ai opté pour le bord du lac. Je me suis aperçu que je n’étais pas le premier puisqu’une table a carrément été assemblée avec des pierres ! J’hésite entre les Celtes et les tribus de l’Île de Pâques… Mais arriver jusque là et exiger un tel degré de confort pour manger son sandwich (et déployé autant d’énergie pour ça !) m’a laissé un peu perplexe. Un peu plus loin, confort toujours, on est carrément… à la plage ! Avec vue dégagée sur la Crête des Ilettes et le Col de la Vache. Donc finalement, ce lac est plus intéressant qu’à prime abord.

 

Au bout du Lac du Cos, on arrive au Col des Sept Laux qui est à 2184 m d’altitude (sans intérêt particulier). Par contre, au retour, n’oubliez pas de passer par le vrai sentier (Ouest) sous la petite cabane. Il offre une superbe vue sur les montagnes dorées par le soleil de fin d’après-midi. De gauche à droite : le Rocher Blanc (2829 m), la Pyramide et le Toit (2912 m, 2832 m) et le Pic des Eustaches (2728 m). Pour connaitre tous les noms des sommets, je vous conseille l’application PeakFinder.

 

Le Lac Jeplan

À partir du Col des Sept Laux, on redescend (c’est l’idée même d’un col…) en direction du défilé de Maupas. Ce petit lac très plat qui tire son charme de la barre rocheuse qui trempe ses pieds dans l’eau. Dans un degré (très) moindre, ça peut rappeler le Lac d’Anterne et les Rochers des Fiz.

 

Le Lac de la Corne

Coup de cœur !! Comme là, on redescend, on arrive sur le Lac de la Corne par le haut et donc avec une vue plongeante. Le Lac se trouve au creux d’une combe verdoyante (avec le petit ru depuis le Lac Jeplan), avec le massif Pic des Eustaches en fond. Quatre tentes sont posées au bord de l’eau (ça fait très pub Quechua…) et on aperçoit des pêcheurs en famille. Mais quelle excellente idée ! En discutant un peu, le père nous dit qu’ils sont en bivouac pour 3 jours. Tu m’étonnes, ils sont top peinards ici et le cadre est absolument idyllique ! Bon, ils avaient quand-même monté de choses à manger des fois que la truite ne morde pas…

 

Le Lac de la Sagne : le spot bivouac idéal ?

 

 

Le Lac de la Sagne

Le dernier (ou premier selon le sens) des lacs des Sept Laux. Re-coup de cœur !! Mais cette fois-ci, davantage pour la couleur de l’eau. Le Lac de la Sagne est d’un puissant bleu montagnard“. Il est juste en contre-bas du Lac de la Corne (une bute à surpasser) et idem, on arrive par le haut avec un superbe vue en plongée, juste à l’aplomb. Pas eu le temps et l’envie de descendre au bord tant le point de vue est idéal. Le Pic des Eustaches culmine toujours au-dessus et la chaîne se termine par le Pic Bunard (2560 m). Au 2nd plan, le Rissiou (2622 m) et après le Grand Pic de Belledonne (2978 m). Un autre pêcheur (même famille doute) se tenait au pied de la cascade qui descend du Lac de la Corne.

© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

Retour au Pleynet

À moins que vous ayez posé une voiture au Défilé de Maupas, la descente se fait par le même itinéraire, en repassant par tous les lacs des 7 Laux. Il faut compter +/- 3h. Possibilité éventuellement de faire une boucle par Fond de France. Sur le retour, le troupeau de brebis avec un beau bélier magnifiquement corné s’était rapproché du Chalet du Gleyzin. En fin de journée et de randonnée, la dernière partie sur la piste de 4×4 parait assez longue et pénible. Heureusement, à l’arrivée, coucher de soleil rougeoyant sur le Rocher d’Arguille (2885 m) et le Pic de la Grande Valloire (2887 m).

 

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Carnet de Randonnée en Montagne (Auteur : L'Oeil d'Édouard / Éditions Les Dirtbags) mountain hiking book hike trek trekking




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