Le col de l’Alpe, marquée par la croix de l’Alpe, est une porte sur le massif de la Chartreuse et donne accès à une jolie balade bucolique sur le plateau. Au Sud, on voit les lances de Malissard et la dent de Crolles et au Nord, on aperçoit la face Ouest du mont Granier. Éventuelle réjouissance bonus, il est possible d’observer marmottes et bouquetins… Idéal donc pour marcher en famille !
Sommet : Croix de l’Alpe (1821 m)
Sommet du Pinet (ou le Truc) (1867 m)
Massif : Chartreuse (Isère)
Départ : Pré Orcel (1405 m)
Difficulté : ★★☆☆☆
Dénivelé : 430 m cumulé
970 m cumulé a/r jusqu’au Pinet
Durée : montée 1h + 1h30 à 2h – retour 2h
Intérêt : ♥♥♥♥
Bouquetins – Marmottes
Période : avril à novembre
Carte IGN : Chartreuse Nord 3330 OT
➜ Topos Randonnées Chartreuse
Avant de partir, êtes-vous bien équipé ? ➜ retrouvez le contenu de sac à dos en randonnée ✔︎
➜ Se rendre au parking du Pré Orcel
Il faut atteindre “Les Prés” situé sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont et au cœur du village, prendre à gauche pour monter en direction de la barre rocheuse. Au bout de quelques centaines de mètres, la route devient un chemin carrossable en cailloux, route forestière de l’Alpe. Ça monte, ça monte… et au bout d’un moment on se pose la question de savoir si on s’est pas gourré… Et en fait non, on peut pas vraiment parce que toutes les sorties possibles sont clôturées. Et donc, après plusieurs des lacets, on arrive au parking du pré Orcel (1405 m).
La montée au Col de l’Alpe
Depuis le parking du pré Orcel, le sentier part dans la forêt et en quelques lacets (1/4h), on rejoint une piste où se trouve la cabane de l’Allier. Ensuite, le sentier serpente le long de la falaise sur une large vire. Ces passages, pas du tout vertigineux, sont esthétiquement assez intéressants puisqu’il passe dans des parties creusées de la roche calcaire, formant même de mini-grottes par moment. À en croire les multiples cachous au sol, celles-ci servent d’abri à la faune locale (confirmation un peu plus tard…). De plus, on peut admirer la vue sur la vallée du Grésivaudan et les sommets de la chaîne de Belledonne.
Après cette traversée, l’itinéraire se raidit, sans être non plus trop ardu (il y a des marches pour avancer plus tranquillement). Les bâtons de randonnée seton ici apprécies, d’autant plus quand ill faudrai redescendre. Il remonte une sorte de cheminée trop large pour en être vraiment une. En faisant une pause en poussant de la vue sur la combe de Savoie, les montagnes australes du massif des Bauges et le Mont Blanc (enfin, s’il est dégagé…).
En observant dans les barres rocheuses, on a eu la chance d’apercevoir quelques bouquetins suivant une sente (on le retrouvera plus tard à la descendre, voir plus bas). Plus que quelques pas et on rejoint le col de l’Alpe, moins d’une heure après avoir fait ses lacets au parking. L’arrivée est marquée par une clôture d’alpage.
troupeau de bouquetins dans les barres rocheuses © L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷
La Croix de l’Alpe et le plateau
Sur le plateau, c’est la croix de l’Alpe, dressée à 1821 mètres, qui nous accueille. À son pied, une des bornes en Chartreuse marquant historiquement la frontière entre le Dauphiné (Isère) et la Savoie. Si vous faites la randonnée avec des enfants, peut-être que ce sera ici pour vous leur offrirez la récompense du pique-nique tant attendue…. D’ici, en même temps le sandwich dans la bouche, le vaste plateau de l’Alpe, légèrement en creux, se déploie sous les yeux. Face à nous, la montagne du Pinet (dont je vous propose plus loin de faire le sommet), à gauche au Sud, le Grand Som, la dent de Crolles, les lances de Malissard et, à droite, au Nord, la tête Sud du mont Granier avec le col de l’Alpette. En faisant votre sac à dos, pensez bien à prendre une veste car un vent frais peut souffler sur le plateau.
la croix de l’Alpe et la borne frontière
De la croix de l’Alpe, on peut tailler en travers dans le plateau de l’Alpe, sinon on peut suivre le chemin (pas tracé) en direction du pas de l’Échelle puis le cirque de Saint-Même en suivant l’itinéraire des bornes sculptées. Si vous venez au début de saison (avril-mai), vous aurez la chance de traverser des champs entiers de fleurs ! 20 minutes après, on arrive au chalet de l’Alpe, traditionnellement nommé habert Saint-Vincent.
De là, un sentier traverse le plateau de l’Alpe en remontant au Nord jusqu’au col de l’Alpette en plus ou moins 1h. Celui-ci passe à côté du Trou de Ragne et les ruines des haberts de Barraux (à peine visibles) puis s’enfonce dans les bois. À un moment donné, petite hésitation quand on atteint une clôture de pâturage, il faut bien la passer. Peu de temps après, le chemin prend un virage sur la droite et on arrive sur une mini-clairière avec un arbre couché (photo ci-dessous). Une marque (très peu évidente) sur un tronc indique de tourner à gauche. Prendre cet embranchement pour atteindre le départ pour la montée au sommet du Pinet (sinon, vous faîtes un détour qui vous fera aller aux cabanes de l’Alpette). Et oui, c’est ça aussi △Trace Les Cimes△△ : vous filer des topos précis ! 🙂
Si le cœur vous en dit, vous pouvez pousser jusqu’au Granier par les pas des Barres (mais ça va vite vous rajouter jusqu’à 2h aller) ou bien au Pinet (également nommé “le Truc” ). Ce n’est pas très long (3/4h à 1h de montée) et vraiment pas très difficile (≃ 300 m de dénivelé, avec juste quelques gentilles côtes sinon ça monte progressivement). L’ascension se fait en longeant une barre rocheuse quasiment tout le long et on peut entrer dans une petite grotte à ciel ouvert.
Au sommet (qui s’atteint 1/4h après), on a une vue panoramique sur le Nord du massif de la Chartreuse, le mont Granier et, à l’Est, toute la chaîne de Belledonne, la combe de Savoie avec le Grand Arc et le Mont Blanc ainsi que le massif des Bauges avec, notamment, la croix du Nivolet.
➜ topo détaillé pour monter au Sommet du Pinet
À la redescente du Pinet, j’avais en tête de faire une boucle qui longerait le sommet vers le Sud, analysée depuis le habert Saint-Vincent, mais le jour commençait à diminuer, seul, pas de frontale, presque plus de batterie… mais la traversée des sapins pouvait vite tourner en scénario catastrophe alors j’ai finalement opté pour la sécurité avec un retour par le même itinéraire qu’à la montée. En 3/4h, on arrive à la bifurcation et la traversée du plateau jusqu’à la croix de l’Alpe se fait en 1h. Au passage, j’ai pu observé une marmotte furtive. Du col de l’Alpe, on atteint sa voiture au parking (normalement…) en 1/2h.
Une variante, testée la fois d’après, permet de revenir au départ du pré Orcel. Juste un peu au Nord du col de l’Alpe, vers 1753 mètres d’altitude, on peut redescendre par le col de Belles Ombres (itinéraire orange sur la carte au-dessus). Il s’agit d’un chemin noir (comme dirait Sylvain Tesson) avec un petit passage un peu raide entre les arbres avant de rejoindre une sente très facile. C’est ici que nous sommes tombés sur un troupeau de bouquetins, dont certains jeunes s’amusaient aux coups de tête et à lutter avec leurs cornes. Vers 1620 m, on rejoint ensuite le sentier classique traversant jusqu’à la cabane de l’Allier.
vidéo © L’Oeil d’Édouard
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