Guide pratique VENISE : bons plans, conseils et adresses testées

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De par son insularité, Venise est une ville avec une configuration et une accessibilité très singulière. De plus, étant une destination particulièrement touristique, elle peut présenter le revers de sa médaille. Afin de vous aider à y voir plus clair et débroussailler un peu parmi la profusion, je vous donne mes avis expérimentés ainsi que mes conseils et bons plans utiles pour optimiser votre séjour sur place. Je vous partage également mes adresses de restaurants, bars et hébergements testés lors de mes voyages à Venise.

 

Infos pratiques

Les transports

Comment se rendre à Venise ?

✈️ Le moyen le plus rapide est l’avion, atterrissant à l’aéroport Venezia Marco Polo ou de Trévise. Vous pouvez comparer le prix des billets sur LastMinute ou Expedia ou encore Kayak. L’aéroport se situe à Tessera, à 12 km de Mestre et, pour le rejoindre, il faudra utiliser les navettes aéroport↔︎Venise : bateau, bus ou bateau-taxi.

🚗🚌 Enfin, on peut se rendre à Venise en voiture par la route, via le pont de la Liberté (ci-dessous) créé en 1933 sous Mussolini. On se gare ensuite au parking payant de la gare routière sur la nouvelle île artificielle de Tronchetto. C’est également ici que vous déposeront les cars et les bus.

🚆 Néanmoins, le moyen le plus simple et écologique est le train (tout dépend d’où vous partez). Je vous dis ça car c’est justement ce que j’ai fait : entre le temps de trajet jusqu’à l’aéroport, puis ceux d’embarcation, de vol (certes plus rapide que le train), de récupération de sa valise, de trajet pour rejoindre la ville…. c’était, tout cumulé, finalement plus rapide en train ! Et plus pratique car seulement un changement à Turin ou Milan, donc plus reposant et cela permet, par là-même, d’entrer progressivement dans son séjour en préparant son parcours, en ayant le temps de lire son guide de voyage, en observant le paysage, notamment les lacs du nord de l’Italie et les Dolomites !). Selon l’emplacement de son hôtel à Venise, on peut choisir de s’arrêter à l’une ou l’autre des deux principales gares de Venise : Mestre (sur le continent) et Santa Lucia (sur l’île). Et, au retour, ça permet également de prolonger le séjour en Italie. De plus, l’arrivée sur Venise est splendide avec l’impression de voler à la surface de l’eau à travers la lagune.

⚠️ Depuis 2024, les jours et périodes de forte affluence touristique, vous devrez vous acquitter d’une taxe de 5€ si vous visitez Venise en 1 jour (aller-retour sur la journée, sans hébergement sur place).

Comment se déplacer à Venise ?

De toute évidence, la ville étant entièrement piétonne, on peut donc tout à fait parcourir Venise à pied, en déambulant dans son dédale de ruelles, ponctuées de piazze et autre campi. En effet, quoi de mieux pour découvrir une ville que de sillonner ses artères ? La Sérénissime italienne est justement presque à taille humaine (environ 8 kilomètres de longueur est-ouest sur 4 km de large), avec des monuments globalement concentrés à portée de semelles. Cela étant, on peut, selon la foule, perdre du temps dans les axes bouchonnés. Et, avec un peu de sens de l’orientation et/ou une carte, prendre les voies parallèles sera une alternative efficace, en plus d’explorer la ville plus authentique.

Dans la cité des Doges, les canaux sont les routes et les voitures sont ainsi remplacées par des bateaux (avec les modèles spécifiques nécessaires à la vie urbaine : police, pompiers, ambulances mais aussi livreurs, taxis, citernes, poubelles…). La circulation fluviale est donc également une solution très pratique pour visiter Venise. En effet, pour aller dans un endroit éloigné, on peut prendre le vaporetto sur le Grande Canal mais également en périphérie. Cela ne fait pas forcément gagner beaucoup de temps (des arrêts fréquents et il faut compter quasiment 5 minutes entre chaque embarcadère) mais cela fait économiser de l’énergie pédestre. De plus, c’est une excellente manière (et économique !) de découvrir Venise et voir ses palais comme on ne pourrait le faire à pied (une autre solution pour cela est de s’offrir un tour en gondole ou même, pour les plus aventureux, en kayak !). Le prix d’un billet de vaporetto est de 9,5 € (valable 1h15). Ce n’est pas très évident au départ de savoir quel bateau prendre pour aller dans le bon sens puisqu’ils s’arrêtent souvent sur le même embarcadère.

Bon plan : si vous restez plusieurs jours à visiter Venise, il peut être pratique, et financièrement intéressant, de prendre un pass 24h, 48h ou 72h pour un accès illimité au vaporetto et ainsi pouvoir circuler librement. Il y a des billetteries à la gare Santa Lucia et sur les embarcadères importants. C’est d’ailleurs justement l’astuce pour visiter les îles de la lagune (Murano, Burano, Torcello…) puisque le trajet entre chacune d’elles est à payer et que le trajet Venise-Burano prend déjà 45 minutes. Autre solution, opter pour un pass excursion ou, incluant également des entrées dans les grands sites touristiques, le Venice pass (voir plus bas).

Les visites

Faut-il réserver ses billets à l’avance ?

Ça dépend mais globalement oui. Venise est une ville très, très très touristique et, pour acheter un billet d’entrée, il faudra donc… faire la queue au milieu de tous les autres touristes qui ont eu la même idée que vous, et le même jour en plus ! La saison haute commence dès avril avec les traditionnels voyages scolaires, les vacances de printemps et, une année sur deux, la biennale d’art contemporain jusqu’à fin août. Ayant subi les préjudices à Florence, à Turin et à Milan, dorénavant, par sécurité, je réserve quasi systématiquement mes billets d’entrée afin d’être sûr de ne pas compromettre mon séjour et, si possible, coupe-file pour ne pas perdre de temps. En achetant à l’avance, on a également un billet coupe-file, ce qui peut être très intéressant. Je ne peux donc que vous recommander vivement de réserver à l’avance vos visites pour la basilique Saint-Marc et pour le palais des Doges, de même que pour le campanile de la place Saint-Marc, la Fenice, la collection Peggy Guggenheim et la ca’ d’Oro. Par ailleurs, pour en savoir davantage sur Venise, ses monuments et son histoire, vous pouvez programmer une visite guidée.

En plus des différentes city cards combinées incluant des réductions avantageuses, il existe le Venice Pass qui intègre l’accès à de nombreux lieux touristiques ainsi qu’au vaporetto illimité. À calculer donc selon votre programme de visite (48 ou 72h à compter de la première utilisation). À savoir également pour votre budget que, même s’il n’y a pas de file d’attente pour l’entrée, l’accès aux églises de Venise est souvent payant (généralement 3 à 5€), servant à financer l’entretien, voire la restauration, du bâtiment. Si vous êtes férus de visite d’édifices religieux, sachez qu’il existe le Chorus pass qui regroupe plusieurs entrées mais pas non plus dans celles les plus importantes de Venise… À vous de voir.

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Les spécialités gastronomiques vénitiennes

Soyons objectifs (sus au chauvinisme gastronomique), la cuisine italienne est une merveille ! Et Venise ne déroge pas à la règle. Les papilles vénitiennes jouissent de la situation géographique entre terre et mer avec la lagune et la mer Adriatique. Ainsi, il suffit d’aller le matin à la pescaria et au mercato di Rialto pour s’en rendre compte), le poisson et les fruits de mer ont la part belle ainsi que les légumes comme le carciofo violetto di Sant’Erasmo, petit artichaut violet, et le radicchio trevigiano, chicorée pourpre. L’île de Sant’Erasmo est le potager/verger de Venise. La grande spécialité locale est les cicchettis, genre de tapas vénitiens que l’on retrouve un peu partout et que l’on mange midi comme soir à l’aperitivo. Si vous trouvez une bonne adresse (voir plus bas les miennes), vous allez vous régaler !

mercato di Rialto

les cicchettis de chez Vino Vero

Côté boisson, le Prosecco, vin blanc pétillant, cultivé dans les terres… et, évidemment, le spritz ! Véritable religion, les Vénitiens en boivent à n’importe quelle heure. Si vous connaissez vraisemblablement l’Aperol, élaboré chez la voisine Padoue, goûtez au Select, fabriqué à Venise, rouge et un peu plus amer (pour plus d’amertume, opter carrément pour le Campari, de Milan).

spritz en terrasse sur le campo Santo Stefano © L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

Restaurants : où manger à Venise ?

Pas besoin de vous dire que vous aurez l’embarras du choix mais également le risque de tomber sur un attrape-touristes au rapport qualité/prix plus que médiocre. Pour éviter cela, si besoin, 4 règles faciles : 1) éviter les restaurants à proximité des lieux touristiques (ex : dans les alentours de la place Saint-Marc !). 2) éviter les établissements avec des rabatteurs (s’ils ont besoin de ça, c’est que c’est pas bon signe et, en plus, leur salaire est rajouté à votre addition). 3) éviter les restaurants avec une trop grande carte (privilégier ceux avec une carte plus restreinte, d’une cuisine davantage “préparée”). 4) privilégier les restaurants avec un plat ou un menu du jour (gage d’une cuisine maison). Les vignettes autocollantes Osterie d’Italia (avec l’année), équivalent d’un Guide du Routard ou d’un Gault et Millau, ornent certaines portes et attestent d’une reconnaissance.

Le Lonely Planet fournit de nombreuses adresses selon différents budgets et triées par quartier. Parmi celles-là, nous avions repéré la trattoria Pontini pour sa cuisine maison apparemment réputée et son emplacement (à 10 minutes de notre hôtel). Malheureusement, quand nous y sommes allés (nous n’avions pas réservé), ils étaient déjà complet à l’intérieur et ne proposaient que la terrasse mais il venait de pleuvoir et faisait un vent glacial. Nous sommes repartis. La veille, sur les conseils d’une Française résidant à Venise rencontrée dans le train, nous sommes allés chez Novedi. Situé via Giuseppe Garibaldi, près des giardini pubblici, il s’agit d’une cuisine familiale très gouteuse et avec un excellent rapport qualité/prix d’après ses dires. Mais là encore, sans réservation et avec la terrasse fermée pour cause de rafales glaciales post-orageuses, ils nous acceptaient mais uniquement tout de suite, à 18h30, alors nous avons décliné).

Nonobstant ses contrariétés, nous avons néanmoins trouvé notre bonheur à table et je vous donne mon avis sur les restaurants où nous avons mangé :

Al Timon :
❤️ ❤️ Situé sur la fondementa dei Ormesini, il s’agit d’une adresse spécialisée dans la viande et le vin bio (ils ont également une boutique juste à côté). Sans réservation, nous avons poussé la porte de cette enseigne ressemblant à une petite taverne avec sa décoration en bois. Le patron, qui semble taciturne de prime abord, nous a dit de patienter 10 minutes et c’était bon. Une fois installés, nous avons patienté avec un mélange de très bons cicchettis jusqu’à l’absolument exquise fiorentina steak (6€/100g), accompagnée de légumes grillés et d’une bouteille de Chianti qu’il nous a proposée. Un vrai délice !! Le tout dans une ambiance musicale jazz et rock progressif de qualité. Avec un tiramisu en dessert et une grappa en digestif, la note a été de 75€/personne ➜ site internet et avis TripAdvisor

Osteria da Alberto :
❤️ ❤️ C’est au hasard d’une déambulation vespérale que nous sommes tombés sur ce restaurant, séduits par la devanture. Par chance, le patron nous a acceptés dans la foulée et installés à la dernière table libre. L’ensemble des serveurs a été très sympathique. Spritz, primi piatti de spaghetti aux coques et spaghetti aux langoustines (17€) puis secondi de seiches à l’encre avec polenta pour l’un et de poulpe grillé pour l’autre. Environ 50€/personne avec le dessert (pannacotta et gâteau à la ricotta) et un pichet de vin blanc. ➜ avis TripAdvisor

Sora Al Ponte :
❤️ Restaurant placé “sur” le pont juste à côté des halles du marché au poisson. Accueil très sympathique (à 21h30) dans un cadre agréable à l’intérieur et très romantique à l’extérieur, au-dessus du canal. Le serveur, assez drôle, a fait l’effort de parler quelques mots en français pour établir la conversation. Après lui avoir demandé si le soave était un vin doux, il nous a carrément fait goûter pour bien choisir. En primo piatto, des gnocchis maison sauce quatre fromages puis des calamars grillés et un soufflè, mœlleux, au chocolat. Enfin, un ramazotti en digestif pour un total d’environ 75€ par personne avec le verre de Prosecco en apéritif et la bouteille de vin. ➜ site internet et avis TripAdvisor

All’Arco :
❤️ ❤️ L’autre coup de cœur ! Les meilleurs cicchettis goûtés à Venise. Située près du marché du Rialto dans une petite ruelle sous… une arche, cette mini échoppe ne dispose que de trois tables sur le pavé (on peut aussi manger débout à l’intérieur, quelques places, ou à l’extérieur). Rien qu’en voyant les préparations, on sait qu’on va adorer : robiola à la truffe et champignons, seiche à l’encre sur lit de caviar d’aubergine et polenta épicée, mi-cuit de thon, thon cru, langoustine crue sur une marinade de tomate, herbes et fenouil, lasagnes d’artichaut, jambon blanc semi-fumé, lard aux herbes, morue… (3€/3,5€ pièce) Attention, ils ne sont ouverts que de 10h à 14h30. ➜ avis TripAdvisor

Vino Vero :
❤️ Installé sur la fondamenta de la Misericordia, ce bar à vin est aussi réputé pour ses antipasti, les premiers de notre séjour à Venise. Sur la terrasse ensoleillée au bord du canal, nous nous sommes délectés de 8 cicchetti (3€ pièce) et d’un verre de vin blanc (que le serveur a fait goûter pour choisir). Accueil très sympathique. ➜ site internet et avis TripAdvisor

Bars : où sortir boire un verre à Venise ?

Historiquement, Venise est une ville qui sait faire la fête ! Certains quartiers sont toutefois plus animés que d’autres. Par exemple, pour siroter un verre sur une terrasse ensoleillée, rendez-vous sur le campo Santo Stefano au bar Le Café ou, juste à côté la Terrazza Aperol, pour un spritz (évidemment, pas Sélect ici, mais nous avons testé le mezzo-mezzo Aperol/Campari, très bon !). À l’ouest, de l’autre côté du Grande Canal, le secteur du campo Santa Margherita est animé la journée et le soir. L’année précédente, nous y avions bu un excellent cocktail sans alcool au Al Fontego. Pour assister au coucher du soleil, rendez-vous au sud du quartier de Dorsoduro le long de la fondamenta Zattere, assis à une table ou sur le bord du quai après avoir pris à emporter, à l’ancien kiosque vert notamment. Autre solution, se poser sur une des nombreuses terrasses de la fondamenta dei Orsemini (Al Timon, Vino Vero, Sullaluna…) dans le quartier de Cannareggio et poursuivre la soirée dans une ambiance très décontractée. Pour notre part, nous sommes allés prendre un bon pimm’s au Marciano Pub Venezia (avec diffusion de matchs de foot : à éviter en cas de voyage romantique…).

fondamenta dei Orsemini

campo Santa Margherita

Si vous avez des bonnes adresses de bars et de restaurants à Venise, n’hésitez pas à les partager en bas dans les commentaires !

🏨 Où dormir à Venise ? J’ai testé

Hôtel Leonardo :
Le logement sur l’île même est pour le moins onéreux ! Pour mon 5e voyage, deux mois avant le départ, l’éventail des hôtels à Venise était déjà bien diminué (je ne suis pas favorable aux AirBnB). D’autant que le premier avait annulé la réservation pour cause de travaux… Si, à cela, on ajoute la contemporanéité de la biennale d’art, il ne restait plus grand-chose dans le budget alloué. Ainsi, le choix s’est porté sur l’hôtel Leonardo pour son favorable équilibre prix/emplacement. Situé à 10 min de la gare Santa Lucia (enregistrement et clé à récupérer sur le campo San Geremia), il est à 3/4h de la place Saint-Marc et juste à côté des quais avec bars et restaurants. L’intérieur est agréable avec sa décoration, bien équipé (canapé, penderie, sèche-cheveux, bouilloire, salle de bain avec douche italienne et traditionnel bidet). Enfin, il est très calme : fenêtres sans vis-à-vis au-dessus d’une ruelle non-passante. ➜ tarifs et réservation

Lors de mes précédents voyages, j’avais été amené à visiter Venise à la journée depuis Monselice la première fois, Vicenza la deuxième et Padoue la quatrième. Mais, lors de mon troisième voyage, nous sommes restés visiter Venise en 4 jours et nous résidions dans un hôtel à Lido di Jesolo où les tarifs sont plus abordables. Cette petite ville se situe au Nord-Est, sur la presqu’île délimitant la lagune. Le quartier est très résidentiel (malgré un front de mer balnéaire avec de plus en plus d’hôtels…) avec ses longues plages qui donnent sur la mer Adriatique. Le soir, en rentrant de la cohue touristique, c’est hyper agréable de se baigner et/ou de marcher au bord de l’eau, sur le sable encore chaud. Une belle manière de terminer une journée à Venise, non ? Pour un séjour en famille avec plus de confort, vous pouvez également regarder les locations de vacances (maisons, appartements, gîtes, etc.).



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