Mes conseils pour bien PRÉPARER SA RANDONNÉE ou son trek

Itinéraire sentier jaune randonnée Montagne Sainte-Victoire - départ depuis le Parking de l'En Chois

L’envie de prendre le chemin est là, débordante d’enthousiasme. Néanmoins, il est toujours utile de rééquilibrer la balance cela pour des objectivations rationnelles. Du marcheur débutant au trekkeur plus aguerri, il est toujours nécessaire de bien préparer sa randonnée en amont pour que tout se passe au mieux ! Pour vous aider, je partage avec vous mes questionnements quand je pars en montagne et mes conseils.

 

1. Préparer l’itinéraire : où aller et par où passer ?

Tout commence par une envie qu’il faut faire devenir projet. Généralement, un sommet dont la réputation m’est venue aux oreilles ou repéré lors d’une randonnée précédente. Sinon, je balade mes yeux dans une zone d’une de mes cartes IGN en relief (très pratique pour visualiser). De manière générale, mes critères de sélection pour choisir une randonnée sont :

1 – inconditionnellement, la beauté du paysage rencontré
2 – le fait que je l’ai souvent sous les yeux
3 – la présence d’un lac sur le parcours

4 – la présence d’une cascade, une rivière etc…
5 – le caractère insolite de cette montagne (son aspect, son histoire…)
6 – l’intérêt du parcours en lui-même (vue, variété…)

Ensuite, je vais collecter des infos sur divers supports : sur internet (comme je fais pour vous avec nos topos montagne), parfois dans des livres. Puis, je vais analyser l’itinéraire sur une carte IGN ou, quand je n’ai pas celle de la zone, sur Geoportail dont j’imprime une capture d’écran. On peut également utiliser un GPS de randonnée ou tracer son parcours sur Openrunner pour vérifier la distance. J’observe :

➤ les éventuels divers points de départ et itinéraires possibles
➤ la quantité de dénivelé à faire
➤ si aller-retour obligé ou si possibilité de retour en boucle

➤ les lieux où faire une pause (contemplative si possible)
➤ les choses intéressantes à voir en s’écartant un peu du chemin
➤ s’il y a une zone réglementée

Quand je prépare un trek (ou même un week-end bivouac), j’essaie toujours de repérer les lieux où je vais pouvoir récupérer de l’eau (lac, rivière, cascade… ou refuge, si ouvert). C’est essentiel pour pouvoir alléger son sac en n’ayant pas à se surcharger en litres pour plusieurs jours. Mais ça, je vous en reparle plus en détails dans “préparer le matériel” plus bas, avec notamment les filtres à eau. Vous pouvez également télécharger quelques applications utiles en montagne.

 

Pensez également à vérifier la durée estimée de la randonnée par rapport à l’heure du coucher du soleil. Globalement, on estime la vitesse de marche moyenne en randonnée entre 300 à 500 mètres d’altitude par heure. Selon la période de l’année ou l’altitude de l’objectif, on peut chercher s’il y a des webcams (station de ski) pour voir s’il y a encore de la neige ou pas (comme pour l’Aiguille de la Grande Sassière par exemple). Sinon, on peut également appeler les refuges, les offices du tourisme ou les maisons des guides sur place pour s’informer des conditions.

Connais-toi toi-même” Socrate (marcheur athénien…)

Que ce soit pour une randonnée seul ou en groupe (amis ou pas), il est impératif de connaitre son niveau ainsi que celui de chacun afin d’adapter le choix de la randonnée (longueur et dénivelé du parcours, type de terrain, passages techniques ou aériens…). Pour cela, j’essaie d’appréhender au maximum la topologie du terrain (herbeux, forêt, pierrier, hors-sentier, risque de neige, barre rocheuse, haute-altitude…), s’il y a de passages techniques (câbles, échelles…) et réfléchir si tout le monde peut passer. Parce que, une fois embarquée, la personne la moins à l’aise n’osera (par peur de… et/ou mauvaise foi…) peut-être pas exprimer qu’elle est en difficulté et cela peut être préjudiciable. Peut-être aussi se mettra-t-elle en sur-régime pour pouvoir suivre le groupe et le paiera après. Du reste, savoir comment éviter et gérer un accident peut s’avérer pour le moins très très utile !

 

2. Connaitre la météo : risqué ou pas ?

Après avoir préparé sa randonnée au niveau de l’itinéraire, il faut regarder la météo. Non seulement (avis très personnel), l’intérêt sera considérablement réduit : la tête dans les nuages sans aucune vue ou dans la capuche à regarder ses pieds pour ne pas glisser dans la boue. Ça vaut également le coup de regarder, ne serait-ce pour connaitre la température et s’il y a du vent afin de savoir comment s’habiller. La différence peut être très surprenante entre la vallée et le sommet. Mais surtout, ça peut carrément être dangereux. En montagne, la météo peut très vite tourner en orages avec la redoutée foudre.

Etant donné que la météo en montagne est assez difficile à prévoir précisément (j’ai déjà vu défiler une tempête sur la montagne en face et presque rien où j’étais), je consulte toujours les prévisions de plusieurs sites pour me donner une tendance. Avec l’expérience, ceux qui m’apparaissent les plus fiables sont Meteoblue ou YR.no et Weather Underground. S’il y a trop de contradictions, je confronte encore avec Météo France Montagne. Et je regarde Meteociel quand je veux voir… la prévision la plus pessimiste !

Quand le baromètre monte, l’alpiniste descend !

Les prévisions, il est toujours bon de le redire, ne sont que des estimations hypothétiques a priori… Tout ça pour dire qu’elles ne se veulent pas être une vérité inéluctable et qu’il faudra être vigilant en observant les nuages au fil de la journée (nuages gris : pas bon signe ; cumulonimbus : pas bon du tout !). Sinon, il y a aussi les montres altimètre/baromètre avec des indicateurs qui permettent de suivre l’évolution et alertes météo.

 

3. Préparer son sac : que prendre ?

Combien de fois ne s’est-on pas dit “Mince, c’est ça que j’aurais dû prendre !” ? Sauf que, il aurait fallu y penser avant… Bien préparer sa randonnée commence par bien préparer son sac à dos et son contenu (la veille de préférence). Vêtements, équipement et autres accessoires, je fais un petit point, non exhaustif, sur ce qui est opportun d’emporter pour une rando à la journée ou en trek de plusieurs jours. ➜ Retrouvez ma liste et mes conseils dans mon contenu de sac à dos de randonnée

Le sac à dos pour la randonnée, un choix crucial !!

Le premier gros sac à dos que j’ai eu était le Symbium 70+10L de chez Quechua. C’est avec lui que j’ai fait mon périple en Islande. Je l’ai éprouvé avec 20 kg à porter et, justement, ça avait bien été… éprouvant ! Les bretelles en mousse appuyaient considérablement sur les épaules, du coup, à la longue, j’avais super mal, en plus de créer des fourmis dans les mains (la solution trouvée était soulever les bretelles du sac en marchant pour que le sang circule à nouveau dans les bras !). Vous comprenez ainsi que se munir d’un (très) bon sac à dos est un élément fondamental pour un trek ou un voyage backpack. ➜ Retrouvez tous nos tests de sacs à dos

Quel volume choisir pour une randonnée ou un trek de plusieurs jours ?

Tout dépend de votre volonté mais, un sac à dos de 10 à 20 litres convient pour une randonnée à la journée, 30 si vous embarquez le pique-nique pour la famille. Pour un trek avec nuit en refuge, il faut au moins un 40L et, pour une autonomie complète sur plus de 4 ou 5 jours avec bivouac, comptez au moins un sac à dos de 60 litres. Plus il est petit, plus on est obligé de réfléchir à ce qu’on emporte et c’est très bien car il va falloir lutter contre toute propension à l’exhaustivité que ce soit pour la randonnée à la journée ou pour les treks. Sachez toutefois que, de parole de médecin du sport (pas moi mais le mien), on abîme son dos à partir du moment où le sac excède 10% de son propre poids. À bon entendeur.

Vous pouvez retrouver tous nos conseils et check-lists dans notre Carnet Montagne pour la Randonnée

4. Dormir en montagne : comment faire ?

Vous aimez la montagne, arpenter ses reliefs lors de randonnées, vous voulez également profiter de ses plaisirs le soir. Deux solutions, dormir en refuge ou bivouaquer. Selon la saison, les premiers peuvent être gardés (avec couchage et demi-pension) ou non-gardés (seule la partie hivernale est accessible : généralement la salle commune et un dortoir limité). Il faut donc vérifier avant sur leur site et, de toute façon, réserver à l’avance pour y diner et dormir. Pour ce qui est de la nuit dehors, je partage avec vous ma liste de matériel nécessaire, mes trucs et conseils pour bien choisir son emplacement et installer sa tente, mes astuces pour les repas dans mes conseils pour réussir son bivouac.

 





Vous aimez cet article ? Parlez-en à vos amis et inscrivez-vous à notre newsletter

D’autres articles sur les mêmes thématiques

Nos Topos Randonnée

Nos Conseils Montagne

Nos Tests Matériel

Laisser un commentaire