Une jolie boucle, verdoyante et dépaysante à deux pas de Chambéry. Ce parcours est relativement court mais assez difficile, avec notamment la redoutable montée du Col de Marocaz. La tranquilité des paysages récompenseront vos efforts.
Difficulté : ★★★★☆
pas très long mais avec un col ★★★★☆
Distance : 60 km
Dénivelé + : 1200 m
Intérêt : ♥♥♥♥
court mais de belles vues sur les montagnes
Route : ✔︎✔︎✔︎✔︎
Petites routes pittoresques ou voies vertes (sauf Montmélian et après St-Jean-d’Arvey : routes assez larges et encombrées)
Avant de partir, êtes-vous bien équipé ? ➜ retrouvez nos conseils pratiques 🚴♂️
Plusieurs variantes sont possibles, notamment après le col, en voici une pittoresque, dépaysante et vallonnée. La boucle peut évidemment se faire dans l’autre sens, le Marocaz sera moins ardu à gravir, mais la montée sur Saint-Jean-d’Arvey ne sera pas des plus agréables et le retour depuis Cruet jusqu’à Chambéry pourra sembler longuet, surtout si le vent du Nord se mêle à la bataille.
Tour de chauffe, de Chambéry au Lac Saint-André
Depuis le parking du stade de Saint-Alban-Leysse, le plus simple et le plus agréable, puisque en dehors du trafic automobile, est de prendre la piste cyclable longeant la Leysse, jusqu’à Chambéry, de là, traverser le Pont de Serbie puis prendre sur la gauche au rond-point, par la voie verte Sud en direction du lac Saint-André. De là, suivre la piste cyclable, à l’abri des voitures et de la circulation jusqu’à Myans. La partie la moins intéressante du parcours est alors derrière vous. L’échauffement se poursuit entre les vignes de la plaine de Savoie et les maisons tantôt campagnardes tantôt modernes, en suivant les panneaux de parcours vélo du Lac Saint-André / Boucle du Lac Saint-André. Vous serez encadrés par le Mont Granier sur votre droite, “la Savoyarde” sur votre gauche et la Chaine de Belledonne et ses sommets enneigés (jusqu’à fin mai/début juin) en face de vous. La route ondule ensuite gentiment avant de passer sur les hauteurs du lac Saint-André, où une vue splendide vous attend. Quelques pieds de vigne au premier plan, le petit lac scintillant en contrebas, Belledonne sur la droite et le Grand Arc dardant le ciel en arrière plan. Un lieu magnifique au printemps, quand les montagnes n’ont pas encore délaissé leur beau manteau blanc, mais aussi à l’automne, lorsque les vignes se parent de milles nuances, de l’orangé au cramoisi. Si vous n’êtes pas pressés, le lieu est idéal pour une petite pause réconfortante.
Direction les Bauges
Le tracé rejoint ensuite le joli village de Les Marches, jumelé avec celui, écossais, de… Stepps ! Notons, que depuis le 1er janvier 2019, plusieurs communes ont été regroupées sous le toponyme Porte-de-Savoie. Un petit tour dans le vieux bourg et son château datant du XIVe siècle s’offre à vous si vous ne foncez pas le nez dans le guidon. Continuez ensuite en direction de Montmélian, sur une route assez large avec un peu de trafic. Au rond-point après Francin, prenez bien la première à droite, Montmélian centre. De là, traverser la petite ville, qui ne présente pas beaucoup d’intérêts, en suivant les panneaux Arbin puis ZI Est (D201B). Au bout de la rue, prenez à gauche. La route passe sous un pont étroit avant de monter langoureusement le long d’un petit ruisseau bucolique, à l’ombre des frondaisons verdoyantes, embaumé d’un parfum d’ail des ours le printemps venu. Tournez ensuite à presque 360° pour prendre la direction de Cruet (cave de Cruet sur le panonceau). L’échauffement sera alors terminé et les difficultés sérieuses vont commencer.
© Fab__Rides 📷
Le Marocaz, la difficulté du jour
Le Col de Marocaz, grosse difficulté du tour, qui s’attaque aux contreforts baujus, se dresse devant vous. Mais son approche, déjà, est corsée. Juste après Arbin, la route suit une dépression et prend la forme d’une cuvette pour remonter sur le village de Cruet. Un raidillon à prendre en douceur en vue du col tout proche. Tournez donc bien les jambes jusqu’au croisement entre la D211 et la D11. Prendre alors à gauche juste avant l’église, là débute le magnifique, petit mais ardu, Col de Marocaz. Les costauds compteront une bonne demi-heure (voire moins) pour l’ascension, les moins entraînés et/ou plus contemplateur peuvent compter le double.
Après une rampe très rude dans le village, les pourcentages deviennent plus raisonnables. Cependant, et malgré une distance plutôt courte, il faut savoir prendre son temps dans cette montée pour ne pas finir à l’agonie. Mon conseil : en garder au moins jusqu’au replat et le passage du pont, à mi-distance environ, afin de finir l’ascension dans de bonnes conditions. Cette partie plus aisée est une bonne occasion de récupérer avant l’assaut final, bien coriace. Après environ six bornes, une fois passé le lieu-dit Les Beaux, la pente s’adoucit légèrement jusqu’au col où vous pourrez souffler et admirer le paysage. Lors de la grimpée, profitez des vues imprenables sur les Belledones et des lacets serrés pour relancer la machine, de l’ombre en été sur la deuxième moitié du col ou du soleil qui vous dorera la peau au printemps. Au bout de 7,5 kilomètres de suée, vous serez récompensés par un panorama splendide… et le plaisir, la fierté d’avoir franchi la principale difficulté du parcours.
quelques lacets permettent de relancer
les pentes avant le col sont (un peu) plus faciles
Crochet par le lac de La Thuile
La descente est beaucoup moins abrupte que la grimpée. Après un petit kilomètre à l’ombre sous couvert des frondaisons (partie qui reste le plus longtemps enneigée l’hiver), la route débouche sur une jolie combe verdoyante. La pente est douce et permet de se laisser aller en savourant les effluves boisées ou le parfum du foin fraîchement coupé selon la saison. Attention toutefois aux troupeaux de chèvres qui traversent parfois la route ou aux chiens nonchalants qui prennent le soleil sur le goudron au lieu-dit de la Rongère. Pas de crainte ceci-dit, ces gentils toutous ne bougeront pas une oreille à votre approche et n’auront cure de vos mollets.
Un peu plus bas, deux options s’offrent à vous. Soit poursuivre sur la route principale pour un retour plus direct et moins pentu, soit prendre à gauche, direction La Thuile et son charmant petit lac, plus pittoresque mais un chouia plus ardu. Les deux chemins se rejoignent quelques kilomètres plus loin.
le village de La Thuile © Fab__Rides 📷
En direction de La Thuile, la route se dressent sur 700 m jusqu’au village. Court mais plutôt raide ! Une fois la côte avalée, sur votre gauche, un cul-de-sac vous amène au lac et sa petite plage herbeuse, lieu idéal pour pique-niquer. Vous pourrez aussi casser la croûte à l’Auberge du Lac. La boucle part elle sur la droite, la route montant délicatement sur environ 500 mètres. La vue sur le plan d’eau que l’on surplombe est des plus agréables. Le lac bleu canard s’étale paisiblement, les roseaux tressaillent gentiment sous la brise, les libellules virevoltent, un petit écrin de nature préservée serti de forêts profondes… bien dénudées le jour de notre virée.
En haut de la bosse, l’étroite route bascule dans le calme vallon du ruisseau de Nécuidet. Deux petits lacets plus loin et le tracé rejoint la route principale au hameau de Montoux. Prendre sur la droite puis tout de suite à gauche, direction Puygros, et « mettre tout à gauche », petit plateau et grand pignon, pour franchir le raidar. Laissez-vous ensuite glisser sur un profil plutôt descendant, traversant petits villages et prés bien verts. La vue sur le cirque formé par les montagnes du Margériaz et du Mont Peney est magnifique.
Retour bucolique sur Chambéry
Ne pas rater la route à droite, direction Thoiry / Col des Prés. Le tracé arpente alors des petites routes bucoliques faisant grosso-modo le tour du cirque. La route en balcon offre de belles vues avant de repiquer dans un vallon et de remonter tout de suite sur le lieu-dit des Chavonettes. Sur la droite s’envole la route du col des Prés, pour les costauds, sur la gauche, notre parcours. Dans le village, après le rétrécissement, bifurquer à droite, direction Chef-Lieu, Thorméroz, La Fougère. Une étroite bande de bitume version montagne russe se déroule sous vos roues, tantôt à l’abri des arbres, tantôt au soleil avec un panorama imprenable sur le Granier. Après une jolie descente en lacets serrés, vous attaquerez la dernière grimpée du tour, de moins d’un kilomètre, mais qui peut sembler longue si on a les jambes lourdes. La route rejoint ensuite Saint-Jean-d’Arvey. Dans le centre du village, prendre à gauche sur la « grande » route. Attention, le trafic est assez conséquent sur cette partie, soyez prudents. En bas de la descente, vous n’êtes plus qu’à 500 m du parking. La boucle est bouclée !
descente en lacet serrés © Fab__Rides 📷
Pour une variante un peu moins corsée mais très sympathique, ne tournez pas vers le lac de la Thuile et filez tout droit, puis encore tout droit à Monthoux. Là, mettre « tout à gauche » (petit plateau, grand pignon) pour passer le raidar. Vous aurez alors passé la dernière difficulté du tour. La route ondule ensuite à flanc de montagne avant de plonger sur Le Boyat. De là, descendre à gauche sur Saint-Jeoire-Prieuré par une route charmante bien ombragée. De Saint-Jeoire, prendre à droite au rond-point puis tout de suite à droite par Challes-les-Eaux. Une piste cyclable vous ramène ensuite jusqu’à Saint-Alban-Leysse pour boucler la boucle.