SAINT-MALO, cité corsaire intra-muros

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Saint-Malo… Rien que son nom évoque l’exotisme du grand large, point de départ des grandes aventures maritimes. Destination phare du tourisme en Bretagne, la cité intra-muros attire les visiteurs pour la singularité de son patrimoine architectural, protégé derrière ses remparts, tout autant que pour son atmosphère maritime, entre navires à quai et influences océaniques. Visiter Saint-Malo, c’est sillonner des siècles d’histoire, humaine et navale.

 

La cité corsaire

L’histoire de Saint-Malo remonte au XIIe siècle, quand les habitants d’Alet, ancienne cité celte puis gallo-romaine située sur l’actuelle butte de Saint-Servan (on peut encore y voir les vestiges de l’ancienne cathédrale Saint-Pierre), migre sur l’îlot rocheux sur lequel saint Malo était venu résider en 541. Avec le rattachement à la France en 1395 puis l’essor des échanges commerciaux maritimes avec les Indes et les Amériques, la Bretonne jouira d’une très grande prospérité. Cette période faste en fait alors l’un des ports les plus importants du royaume, où de très nombreux armateurs s’installent et s’enrichissent, d’où des explorateurs partent en expédition (Jacques Cartier au Canada, René Duguay-Trouin au Brésil, Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais à Madagascar, La Réunion et île Maurice…) tandis que des corsaires en vaisseaux (certes spacieux, faute d’être déjà spatiaux…) parcourent les mers pour attaquer et piller les richesses des navires étrangers (en gros, c’était des pirates mais ayant droit car officiellement employés pour cette mission). Perversion pécuniaire et colonialiste de ces voyages outre-mer, la mise en place au XIXe siècle du commerce triangulaire avec l’immonde traite d’êtres humains, dont Saint-Malo, avec Bordeaux, Nantes et Le Havre, fut l’un des principaux ports négriers français…

Visiter Saint-Malo intra-muros

En arrivant à Saint-Malo, les premières vues sur le paysage sont peu enthousiasmantes avec un panorama gâté par la zone portuaire, ses gros cargos, ses grues, ses hangars… Cependant, comme un genre de Carcassonne, plus moderne et semblant flotter sur l’eau, les reliefs urbains de la ville historique, appelée l’« intra-muros », se dessinent avec les bâtiments pointant au-dessus de la ligne de remparts.

l’intra-muros de Saint-Malo © L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

Nous avons commencé la visite de Saint-Malo en entrant par la porte de Dinan, au sud. Passé la muraille, on pénètre dans l’enceinte urbaine et une impression empoigne le corps. Au pied des immeubles et au revers de l’enceinte, on se sent véritablement tout petit, comprimé entre ces montagnes de pierres qui nous entourent et nous écrasent de leur poids. Contrairement au microcosme de la similaire ville close de Concarneau, il y a ici quelque chose de paradoxalement troublant entre l’échelle d’un petit village (taille de la cité historique, des passages et ruelles, densité) et celle d’une grosse ville (bâtiments très imposants aux formes rationalistes). D’ailleurs, cette architecture sobre, minérale et essentiellement orthogonale, mais par endroits raffinée, m’a rappelé certains quartiers de Stockholm. Il est nécessaire de rappeler que l’intra-muros de Saint-Malo a été détruit à 80% par les bombardements américains en août 1944, au cours de la Seconde Guerre mondiale (les remparts ont tenu bon !). Il faudra une dizaine d’années pour reconstruire la vieille ville, tentant de ressembler le plus possible au style ancien originel, notamment à partir d’œuvres antérieures la représentant.

Stratégiquement, pour prendre un premier contact avec la ville, nous nous dirigeons vers son cœur en remontant, comme la foule, la rue de Dinan, artère principale avec de nombreux commerces et boutiques souvenirs. Étant entrés par le sud, nous nous rendons en premier vers un des lieux à voir à Saint-Malo, à savoir la demeure de Corsaire. Il s’agit d’un hôtel particulier construit en 1723 pour François Auguste Magon de la Lande, corsaire, armateur et directeur de la compagnie des Indes. De l’extérieur, je ne lui ai pas trouvé d’intérêt notable. Néanmoins, si vous le souhaitez (ce ne fut pas mon cas), on peut le visiter (environ 1h ; 6 à 8,5€) et découvrir les salles présentant l’histoire de Saint-Malo et des corsaires. Nous reprenons alors le pavé, attirés par l’agitation de la place du Marché aux légumes, convertie en place des restaurants (voir plus bas). La foule y est concentrée, les terrasses bondées autour d’un rectangle de verdure (rare ici !) avec quelques arbres et un kiosque en bois occupé par des étals. Une atmosphère de place du village au cœur de la ville close. En se baladant à travers les rues de l’intra-muros, rien de vraiment exceptionnel à voir mais l’atmosphère très particulière d’antan infuse l’esprit, marque chaque regard de son empreinte. On remarquera toutefois quelques maisons à colombages, une passerelle reliant deux immeubles rue des Vieux remparts, la place des frères Lamennais avec l’ancien bâtiment de La Poste puis la place Chateaubriand, tout au nord, au pied du château et du bâtiment Belle époque de l’hôtel France et Chateaubriand, avec ses terrasses et ses stands d’artistes exposant.

la place du Marché aux légumes

la place Chateaubriand

La cathédrale Saint-Vincent

Aux deux tiers nord de l’intra-muros de Saint-Malo, discrètement érigée au bas de la pentue place Gasnier Duparc, la cathédrale Saint-Vincent. Sa construction s’est faite sur l’ancienne église monastique en l’honneur de saint Malo, au XIIe siècle, lors de la migration du siège épiscopal d’Alet vers l’îlot rocheux. Son architecture et son esthétique ont beaucoup évolué au fil des siècles (notamment au XVe) et fut gravement endommagée en 1944. En témoignent déjà, de l’extérieur, la façade de style néoclassique refaite en 1772 et, en arrière-plan, une grande flèche octogonale “bretonne” pointant à 77 mètres (celle-ci a été reconstruite en 1972 en remplacement de celle, néogothique, effondrée lors du bombardement allié).

Mais si la façade est presque quelconque, l’entrée dans l’édifice saisit d’emblée. Le pas de porte offre une remarquable perspective conduisant, au loin, à une somptueuse rosace colorée. L’effet est stupéfiant ! L’œil envouté conduit alors les pas vers l’intérieur. La nef et la croisée du transept, de style roman, datent de l’ouvrage d’origine. On peut observer quelques ornementations médiévales grotesques et les grandes orgues, reconstruites en 1977, ainsi qu’une plaque au sol commémorant le navigateur Jacques Cartier venu s’agenouiller ici avant son départ pour le Canada.

Si l’architecture n’a rien d’intrinsèquement exceptionnel, je découvre, pénétrant davantage les voix la maison du Seigneur, la particularité de la cathédrale de Saint-Malo : le chœur, reconstruit au XIIe siècle dans un style gothique, se situe à un niveau inférieur à celui de la nef. En effet, l’architecture de l’édifice a été adaptée au relief du rocher sur lequel elle a été bâtie. D’ailleurs, on remarque, un peu troublant, que le mur de la grande rosace n’est pas tout à fait perpendiculaire à l’axe de la nef romane. On accède donc au sous-étage par des escaliers en paliers, lesquels offrent des points de vue tout à fait photogéniques. En son sein, le maitre-autel en bronze, la cathèdre ainsi que les fonts baptismaux sont l’œuvre d’Étienne et feu Arcabas (en 1991), artiste religieux bien connu dans le massif de la Chartreuse. Sur les côtés, des chapelles ont été ajoutées au XVe siècle, hébergeant entre autres les tombes des malouins Jacques Cartier et René Duguay-Trouin.

Ce qui m’a particulièrement charmé, en plus de l’architecture en cascades de la cathédrale Saint-Vincent, ce sont ses merveilleux vitraux polychromes. Les pièces originelles n’ayant pas résisté au souffle des bombes, une nouvelle production contemporaine a été confiée à Max Ingrand pour les bas-côtés, puis Michel Durand et Jean Gourmelin, avec des représentations figuratives tandis que, coup de cœur, les vitraux du transept et du chœur ont été réalisés par Jean Le Moal. La lumière filtrée à travers les couleurs irradie véritablement l’espace intérieur. C’est absolument splendide ! Il m’a presque fallu me forcer à quitter les lieux tellement j’étais enchanté. Quand je repense à Saint-Malo, je revois systématiquement la cathédrale Saint-Vincent, et rejaillit l’impression que m’ont procurée sa singulière architecture et ses magnifiques vitraux resplendissant.

les vitraux de la cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo © L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

Les remparts de Saint-Malo

Idoinement située à l’estuaire de la Rance, la nouvelle ville devient alors une place stratégique entre le duché de Bretagne et le royaume de France, puis contre celui d’Angleterre. Ainsi, la cité médiévale sera progressivement fortifiée du XIIe au XVIIe siècles avec des remparts (majoritairement remplacés au XVIIIe siècle suite à l’extension de la ville close). L’ouvrage défensif est doté de tours, de bastions, d’un château, de mâchicoulis ainsi que de poternes et, à l’époque, deux portes (huit, de nos jours). Avec ses murs de 8 mètres d’épaisseur, la robuste enceinte résistera au bombardement américain. Pour en savoir plus sur l’histoire de la fortification de Saint-Malo, je vous invite à regarder ce captivant documentaire.

la plage du Môle au pied des remparts de Saint-Malo © L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

Parcourir les remparts est assurément l’incontournable à faire à Saint-Malo. En effet, le circuit de près de 2 km de long ceigne la ville close et la promenade offre des points de vue remarquables sur Saint-Malo et ses alentours. Pour dire, ils font même passer ici l’itinéraire du sentier des douaniers (GR34). Là encore, on ressent profondément l’empreinte de l’histoire de la ville, de sa vie intra-muros ainsi qu’extra, outre-mer. La première étape a été le très large bastion de la Hollande, belvédère dominant la plage de Bon-Secours et son iconique piscine naturelle d’eau de mer, construite en 1937, et son très photogénique plongeoir. Cela me fait regretter de ne pas avoir pris mon maillot de bain… Je me suis consolé en me distrayant à observer de longues minutes les goélands voler au-dessus des touristes, rasant nos têtes en jouant avec le vent.

Poursuivant au nord, la courtine rejoint la tour Bidouane (beaucoup de monde ayant eu la même idée que nous, l’accès est un peu difficile). Celle-ci dispose d’une vue privilégiée sur le Grand Bé, île que l’on peut rejoindre à marée basse et sur laquelle se trouve la tombe de Chateaubriand, brillant écrivain précurseur du Romantisme et malouin de naissance, qui, menacée par l’érosion, risque de… tomber. Derrière lui, le fort du Petit Bé, construit au XVIIe siècle par le grand architecte militaire Vauban afin de défendre l’entrée de la baie de Saint-Malo. Avec sa forme presque ovale, il a la particularité de disposer d’un angle de tir à 360° qui lui permettait de suivre les navires en mouvement (visite 3 à 5€, quand le drapeau est hissé).

le fort du Petit Bé et le Grand Bé

Ensuite, le paysage change avec un panorama à perte de vue au large. Le tour des remparts donne véritablement l’impression d’être « à l’époque » et on se prend presque à surveiller si la flotte anglaise ne va pas assaillir… (heureusement, depuis, on a le tournoi des 6 Nations pour régler “pacifiquement” nos comptes !). Saint-Malo étant situé sur ce qu’on appelle la côte d’Émeraude, la couleur de l’eau est somptueuse et on admire le tumulte des vagues qui viennent frapper les brise-lames en bois. Cela doit être délicieusement subjuguant les jours de tempête. Dans le prolongement de la plage de l’Éventail, et accessible à marée basse, le fort National (visite guidée). Bâti en 1689 pour protéger Saint-Malo, il a la singularité d’être doté de double remparts. Tout au loin, l’atypique et prodigieux fort de la Conchée conçu, lui encore, par Vauban au XVIIe siècle.

le fort National à marée montante et la plage de l’Éventail © L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

Après être redescendus pour traverser la place Chateaubriand, et en passant devant la porte Saint-Vincent, nous remontons sur les remparts. La vue à main gauche expose le port de Saint-Malo mais le regard est davantage attiré par le paysage urbain côté intra-muros, dominant les rues bordées de terrasses couvertes de restaurants alléchants et d’où remonte la rumeur. Le point de vue plongeant sur l’agitation et les fanions bariolés m’évoque la peinture La Rue Montorgueil de Claude Monet. Mais je commençais à nourrir un doute car je voulais voir le fameux « balcon de l’Armateur », découvert quelques jours avant de partir dans la très intéressante (d’autant plus qu’on sait qu’on va s’y rendre juste après) émission Des racines et des ailes. Ah, le voilà, beaucoup plus discret en réalité (une légère déception). En fait, il s’agit de celui de la demeure du Corsaire, vu le matin.

la demeure du Corsaire et le balcon de l’Armateur

Notre balade finit par une grande esplanade au-dessus de la porte de Dinan, laquelle offre un angle de vue frontal sur les bâtiments de Saint-Malo, massivement massifs. Même si l’aspect est plus proche d’une barre H.L.M. (cf : plattenbauten peints au pochoir par EVOL) ou d’un centre carcéral, le motif des fenêtres, toutes identiques, se répète presque hypnotiquement sur le mur de pierres. Cela m’a fasciné, touché pour la beauté simple du rythme, une abstraction à grande échelle, néanmoins ponctuée par quelques variations de vie particulières.

© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

Enfin, le bastion Saint-Philippe avec un dernier point de vue plongeant sur l’iconique digue de Saint-Malo, appelée la Môle des Noires, grande jetée de 500 mètres préservant des vagues l’entrée de la anse et du port en même temps que lieu de promenade des badauds. On a également un large panorama sur l’estuaire de la Rance et sa vie maritime ainsi que, en arrière-plan, la voisine Dinard et ses villas bourgeoises jalonnant le littoral.

Le château et le port de Saint-Malo

Sur la place Chateaubriand, le terne château de Saint-Malo devenu aujourd’hui l’Hôtel de Ville (le maire remplaçant la duchesse…). Il s’agissait uniquement au départ d’un donjon érigé au XIVe siècle pour défendre l’entrée de la ville close. Puis, les ducs de Bretagne ayant la volonté d’affirmer leur pouvoir, le château s’est agrandi au fil des siècles. Désormais occupé par les services municipaux, le bâtiment n’est pas accessible à la visite mais on peut tout de même pénétrer dans la cour intérieure et voir les deux anciennes casernes du XVIIe siècle. Le château est classé monument historique. On passe ensuite la porte Saint-Vincent, principale ouverture de l’ancienne médiévale donnant vers les terres, sur la grande esplanade éponyme avec le fleuri jardin des Douves, un carrousel et l’office de tourisme de Saint-Malo.

la porte Saint-Vincent

le château de la duchesse Anne

Que faire à Saint-Malo à part visiter l’intra-muros ?

Passé la porte Saint-Vincent, on est face au grand port de Saint-Malo, un des plus importants de France, avec ses bateaux de plaisance, de marchandises et de croisière, et ses quatre bassins intérieurs à flot. Sur le quai de Terre-Neuve, un fameux trois-mâts fin comme un oiseau, l’Étoile du Roy (visite à bord, 4 à 7€, pour s’imaginer en vieux loup de mer éborgné, coiffé de son tricorne). Cette réplique d’une frégate corsaire du XVIIIe siècle est, avec ses 46 mètres de long, le 3e plus grand voilier traditionnel français et est même “figurant” au cinéma (dont, tout de même, excusez du peu, Napoléon, de Ridley Scott). Perpétuant la culture malouine des grandes explorations outre-mer, Saint-Malo est le point de départ de la Route du Rhum, course mythique se déroulant tous les 4 ans pour rejoindre la Guadeloupe, et accueille aussi le point d’arrivée de la Transat Québec-Saint-Malo. Véritable effervescence dans la ville, on peut alors observer les bateaux et les skippers contemporains. Si, vous aussi, vous avez envie de découvrir le grand large, il est possible de faire des excursions en bateau avec un guide depuis Saint-Malo.

l’Étoile du Roy

On peut poursuivre après, dans la « ville nouvelle », le long de la longue bande de sable formant la Grande plage du Sillon, la plage de la Hoguette et la plage de Rochebonne. Vous avez l’embarras du choix pour vous baigner ! Orienté nord face au grand large de la Manche, il faudra néanmoins rester vigilant car, quand il y a tempête, c’est ici, sur « le sillon », que sont prises les très impressionnantes images des vagues ultra-violentes venant frapper les digues et gicler par dessus contre les maisons. Pour une baignade en eaux calmes, optez pour le havre de Rothéneuf et ses plages à l’abri du tumulte de son anse. Idéal pour se baigner à Saint-Malo en famille.

D’ailleurs, si vous venez visiter Saint-Malo avec des enfants, pensez au Grand Aquarium (compter 2h ; 13,5 à 18,5 € ; réserver à l’avance). N’étant venus que pour une journée et ayant déjà fait celui de La Rochelle juste deux semaines avant, nous n’y sommes pas allés mais il est très réputé et apparemment grandiose (10 000 poissons de 600 espèces différentes, une superficie de 4 000 m2 avec 10 salles et 46 bassins, 2 attractions immersives uniques avec une plongée en sous-marin Nautibus et un casque de réalité virtuelle…). Bref, ça devrait plaire à vos jeunes moussaillons, et à vous aussi !

Infos pratiques : mes conseils & avis

Où se garer à Saint-Malo ?

Autant vous le dire, il va falloir payer. Après une arrivée dans un semi-bouchon, j’ai bien essayé en tournant pendant plusieurs minutes à l’entrée de la vieille ville, dans les ruelles de Saint-Servan, mais toutes les places étaient déjà prises et il n’y a aucun stationnement gratuit à Saint-Malo. Alors, plutôt que de continuer à perdre mon temps en vain, je me suis donc résigné à me garer sur un parking payant, celui de la base nautique, au sud de l’intra-muros (à 5-10 minutes à pied de la porte de Dinan). Il y a de nombreuses autres grandes aires tout autour de la ville, dont, à 2,5 km à l’est, derrière l’hippodrome, le parking-relais Paul Féval (3,30€/jour) qui a la particularité de donner accès à une navette pour l’intra-muros.

Restaurant et crêperies : on a testé

Devant les terrasses complètes, il a été difficile de trouver un restaurant qui pouvait encore nous accepter en plein midi… Séduits par le charme de la place du Marché aux légumes, nous avons heureusement trouvé une crêperie bretonne en service continu (c’est-à-dire toute la journée sans arrêt) : Chez Margaux. On a pu réserver une table pour le service suivant, vers 14h. En plus, l’accueil a été particulièrement avenant et très sympathique (après avoir vu le menu, ça nous a tout de suite rassurés quant à la question de l’attrape-touristes). À la carte, des galettes bretonnes traditionnelles mais également des plus “cuisinées” (magret de canard fumé, poulet mariné, noix de Saint-Jacques flambées au whisky, saumon fumé…) et à un très bon rapport qualité/prix (de 10 à 15€). Je recommande vivement ! Sinon, le Lonely Planet conseille la crêperie Le Comptoir Breizh Café de Bertrand Larcher (et son restaurant Otonali en face, plus l’hôtel éponyme) ainsi que Le Cambusier (cuisine locale améliorée) et le Annadata (végétarien et bio) et Le Bistrot du Rocher, bistronomique. Si vous êtes en quête absolue des meilleurs restaurants à Saint-Malo, je vous renvoie sur TripAdvisor.

Ensuite, même si c’était tentant ici, dessert ailleurs, histoire de se remettre en mouvement. Nous nous arrêterons, suivant notre instinct gourmand, sur la place du Pilori, pour une crêpe au caramel beurre salé chez Ty Corner (très bonnes !). Pour les glaces, rendez-vous dans la rue de la Vieille boucherie (rien à voir, enfin… j’espère !) avec deux artisans glaciers, Sanchez (qui a depuis installé son annexe à la place de Ty Corner) et, son voisin, Timothy. Pour être honnête avec vous, je n’en ai goûté aucune, préférant manger une crêpe sucrée.

Chez Margaux, place du Marché aux légumes

crêpe caramel beurre salé maison

Où dormir à Saint-Malo ?

Comme il s’agissait d’un road trip, nous n’avons pas dormi dans une chambre mais dans ma voiture aménagée (à Dinard la veille et au mont Saint-Michel le soir). Néanmoins, pour vous donner quelques pistes, le Lonely Planet recommande, intra-muros, l’hôtel France et Chateaubriand, nommé ainsi du fait de la naissance ici-même de l’écrivain en 1768, et le modeste San Pedro, hôtel pas cher à Saint-Malo, très bien situé dans la ville historique et avec un accueil apparemment sympathique. Pour les petits budgets, il y a aussi deux campings en périphérie de la ville : le domaine de la Ville Huchet et le domaine des Mauriers. Mais la cité corsaire est une ville très, très touristique avec de nombreuses choses à voir mais aussi à faire ! Ainsi, on peut facilement y séjourner plusieurs jours pour visiter Saint-Malo et ses alentours (voir plus bas) en y revenant chaque soir comme pied à terre. Pour un séjour en famille avec plus de confort, vous pouvez également regarder les locations de vacances (maisons, appartements, gîtes, etc.).



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Que voir dans les environs de Saint-Malo ?

Et, si vous êtes en vacances en Bretagne et que vous souhaitez juste visiter Saint-Malo en 1 jour, peut-être souhaiterez-vous connaître ce qu’il y a également à voir dans les alentours. Voici mes découvertes lors de mon road trip de 15 jours : Dinard, ville balnéaire mais sans grand intérêt ; Dinan, petite ville médiévale, concentré de patrimoine et de charme bretons avec ses ruelles pavées au milieu des maisons à colombages, des remparts et sur le pittoresque port fluvial ; le phare du cap Fréhel et le fort La Latte ; Cancale, capitale de l’huître, avec ses cabanes d’ostréiculteurs jalonnant le bord de mer, ses multiples plages de la côte d’Émeraude et la pointe du Grouin ; le célébrissime Mont Saint-Michel, incroyable défi humain, victime de son succès (réservez à l’avance votre visite pour la toute première heure sinon… ce sera l’enfer touristique absolu !!!).

Dinard

Dinan

Cancale




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