Le VALDERA ou la visite d’une autre Toscane

Visit Valdera Turismo Toscana, Pontedera (Pise, Toscane, Italie)

Sur l’invitation de l’Office du Tourisme local, j’ai passé quelques jours dans le Valdera, en Toscane. Il s’agit d’une Communauté de Communes regroupant plusieurs petites villes / villages entre Pise (20 min) et Florence (1h) et Lucques (1h) : Lari, Capannoli, Palaia, Calcinaia… et la plus grande, Pontedera, berceau de Piaggio et de la célébrissime Vespa ! J’ai ainsi pu découvrir la culture locale contemporaine et patrimoniale avec musées et gastronomie !

nb : j’ai voyagé avec Milan, un croate enthousiaste mais néanmoins critique. En hommage, j’annoterai d’un “Tsoupère !!” chaque endroit où il exprimé sa satisfaction.

Que visiter dans le Valdera ?

PONTEDERA

Après les années de vie industrielle, Pontedera a dû chercher à se réinventer. Comme souvent (cf : Bilbao, Turin), c’est sur la culture que l’on mise avec une volonté d’investir l’espace public avec l’art et la création de musées (dont celui de Piaggio, la marque à Vespa). La première grande initiative avait été d’organiser un festival de musique du Monde (méditerranéenne et orientée majoritairement autour du Portugal). Ainsi, Sete Sois, Sete Luas se déroule chaque année dans plusieurs villes d’Europe. Pour en savoir plus sur ma visite de Pontedera (et ses musées), rendez-vous sur l’article spécifique.

Visite de PONTEDERA

Arts et Vespa au cœur de la Toscane

 

CALCINAIA

Au bord de l’Arno, cette petite ville de 12.000 habitants est célèbre pour son pont semi-détruit (comme à Avignon) et son tournoi d’aviron entre quartiers. C’est aussi au Musée de la Céramique Lodovico Coccapani que nous sommes allés faire une petite visite en fin de journée. Pourquoi un Musée de la Céramique à Calcinaia ? Une famille y a fondé son atelier au cours du XVIIIe siècle.

 

Le “musée” se tient dans une maison à demi-conservée dans son grès. Au premier étage, les vestiges des anciens fours, au second, quelques pièces archéologiques et autres cratères en céramique. Enfin, au dernier étage, la tradition se perpétue avec un atelier pour les adultes et les enfants. Entrée gratuite, visite très rapide mais sans réel intérêt (à voir en coup de vent un jour de pluie…).

 

LARI

Charmant petit village posé sur une colline dont on parcourt les ruelles au gré des escaliers et des ruelles montantes à l’ombre des maisons. C’est un peu un mini-Vence (ou un autre village de l’arrière-pays niçois) pour ceux qui connaissent. Le village est aussi connu pour la fabrique artisanale de pâtes Martelli.

 

Au sommet du village pointe le Castello dei Vicari. La terrasse herbeuse offre un point de vue panoramique à l’Ouest d’où on peut voir Pise et même apercevoir la tour penchée, enfin… surtout par temps clair, sec et lumineux (pour bien refléter le blanc du marbre) parce que j’ai vu que la ville.

 

La visite du Château de Lari consiste en un parcours racontant son histoire au fil des siècles. Cela m’a rappelé le Château de Predjama en Slovénie. Les différentes salles sont investies par des reconstitutions, des documents et agrémentées de vidéos explicatives (italien/anglais) jusqu’aux cellules des prisonniers et au sous-sol. L’ensemble se fait en une petite heure. “Tsoupère !!

 

En sortant, re-passage par la piazza Giacomo Matteotti au pied du château et petit arrêt gastro(nomique !) dans deux petites boutiques : un troquet “typiquement village” où je me suis acheté mes pâtes Martelli et une boucherie traditionnelle qui dispose d’un savoureux prosciutto dont je suis en train de me délecter au moment même où j’écris ces lignes… :).

 

CAPANNOLI

Capannoli se situe au milieu de quelques collines toscanes, non loin de l’Era, rivière qui donne son nom au Val d’Era (Valdera, vous l’avez compris). Le but de notre venue à Capannoli était de visiter la Villa Baciocchi. Cette demeure héberge un musée zoologique, un musée archéologique et un jardin botanique. C’est un hippopotame naturalisé qui vous accueille avec… les fesses. Oui, parce qu’il faudra d’abord acheter votre billet auprès de la dame avant de lui faire la bise (à l’hippopotame). À l’arrière du bâtiment, le parc mais… mis à part quelques sculptures célébrant (vous sentez le second degré là ?) le lien merveilleux (bis ?) entre l’homme et l’animal et des jeux pour enfants, il n’y a vraiment pas grand-chose à se mettre sous la dent.

 

En visitant le musée zoologique, on enchaine les salles au milieu d’animaux empaillés derrière une vitrine en bois comme des bibelots chez feu mes grands-parents. Une mise en scène de reconstitution de la vie de l’animal est parfois tant bien que mal tentée puis complétement abandonnée au profit d’un fourre-tout bordélique recouvert de poussière (le Professeur Ameisenhaufen, à son époque, était plus méthodique). Au-delà du glauque de regarder des cadavres d’animaux en prétendant l’émerveillement, ça sent le rance et à tous les niveaux. Les salles sont… sales, poussiéreuses et l’éclairage est fait avec de vieux néons. À la limite du cartel écrit sur un post-it ! Non là, c’est pas possible, pas au XXIe siècle ! Certes, le budget n’est pas le même que pour le Musée Confluence mais quand-même, là, on se croirait dans les années 1970, dans le cellier de papi. Bref, j’ai détesté ! Sur le fond et sur la forme.

 

Au premier étage, le musée archéologique… Il se tient en 4 salles comprenant chacune 3 ou 4 vitrines regroupant chacune quelques objets ou morceaux d’objets (pièces, poterie, outils…). Là, ça sent… le vide ! C’est creux. Le peu de choses à voir n’a pas retenu mon attention. Fatigué de ma journée ? Peut-être mais tout de même, je pense être honnête et objectif. En fait, le bâtiment est encore en restauration et on sent qu’ils ont cherché à le valoriser plutôt que le laisser à l’abandon mais, ça sent l’artificiel : on a cherché absolument un musée dans ces locaux sans en avoir le contenu ni la vision. Le projet est certes louable d’autant qu’il se veut pédagogique avec des ateliers de découverte destinés aux enfants (un premier pas vers la connaissance est toujours positif) mais peut-être peut-on faire mieux en ayant un peu plus d’ambition muséologique en concentrant les moyens sur moins de choses mais en les faisant bien.

 

Juste après, on est allés un peu plus bas dans une splendide villa privée, Zeiro, dont la propriétaire est viticultrice et restauratrice. Ensuite, petite visite rapide de l’hôtel de charme Asilo Masi qui accueille une certaine caste vip, notamment lors du festival Teatro del Silenzio en l’honneur d’Andrea Bocelli, “régional de l’étape”).

 

Pour ce que j’ai pu voir, le Valdera mérite d’y faire escale quelques heures, quelques jours sur la route entre Pise et Florence. Loin des foules touristiques, on peut prendre son temps pour découvrir la culture artistique et gastronomique locale, profiter d’une vie italienne plus douce dans cette Toscane plus authentique. Je vous recommande particulièrement Pontedera pour ses musées et Lari pour le charme de ce village aux ruelles pittoresques.



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