Après avoir bricolé mon break (lequel m’a accompagné durant de nombreuses années et de nombreux kilomètres à travers l’Europe), j’ai décidé de monter en gamme, d’avoir plus de place et donc de confort, en achetant un Peugeot Partner cabine approfondie. Ainsi, à nouveau, j’ai aménagé ma voiture pour dormir dedans et, après 2 ans d’utilisation, de corrections et de peaufinage, je vous présente ici mes réflexions, mes idées, mes conseils pour l’aménagement de mon utilitaire en van et le budget consacré. Chacun adaptera selon son modèle de voiture, ses besoins et ses envies.
1. Isoler la fourgonnette
2. Construire un lit
4. Fabriquer des rangements
5. Occulter les vitres
6. S’équiper en matériel
Aménager son véhicule utilitaire pour dormir
Évidemment, il existe des kits tout faits ou il est possible de faire aménager son fourgon en van pour dormir dedans mais le budget est tout de suite beaucoup plus onéreux (d’autant plus pour les réalisations sur-mesure). J’y ai bien pensé mais, étant donné la somme déjà versée pour l’achat même du véhicule (enfin, le crédit mensuel), je voulais le réaliser selon mes besoins et envies et surtout par moi-même (on est tellement plus fier de soi à la fin). Du reste, je vous l’avoue d’emblée, je ne suis qu’un bricoleur du dimanche alors j’ai fait des choses selon le leitmotiv « simple, pratique et pas cher ». Alors, oui, tout n’est pas absolument parfait, loin de là, mais cela répond idéalement à ce que je recherchais et dans un budget contenu. Au final, isolation et mobilier compris, l’aménagement de mon utilitaire en van m’a couté environ 1300€.
Cependant, l’aménagement par soi-même pose nécessairement quelques problèmes puisqu’il faut s’adapter spécifiquement à son véhicule, à ses formes, ses dimensions, ses matériaux. Alors même que j’avais déjà commencé à tirer des plans sur la comète, il m’a fallu revoir ma copie à partir de la réalité concrète après la livraison de mon Peugeot Partner cabine approfondie. En ce sens, ne vous fiez pas aveuglément aux cotes sur les dessins, elles ont été affinées « sur le terrain ». Les principaux points de re-réflexion ont concerné la grille amovible et son inclinaison, les deux barres métalliques sur lesquelles elle coulisse et l’habillage en plastique au-dessus des roues arrière avec le système électrique intérieur.
premiers plans de base pour poser et visualiser mon idée d’aménagement en van
1) Isoler la fourgonnette
Avant toute chose, la première nécessité a été d’isoler le véhicule pour minimiser l’influence thermique extérieure mais aussi sonore. En effet, le fourgon (du moins, sur la partie utilitaire arrière) n’est pas doublé d’habillage et la taule est apparente sur les parois latérales, le sol et le plafond (la partie avant est habillée comme une voiture classique). Alors, et après quelques conseils d’amis et étude de différents aménagements de van sur internet (sites, blogs, vidéos, etc.), j’ai opté pour l’isolant thermique Armaflex : matériau destiné à l’usage professionnel, il est une référence dans le domaine.
✅ Petits conseils au préalable :
▪︎ bien réfléchir aux usages, à quelles épaisseurs et à quels endroits, pour calculer de manière optimale la quantité et rentabiliser le coût (la vente d’isolant Armaflex se fait au rouleau au mètre carré et par épaisseur). La découpe se fait très facilement au cutter.
▪︎ avant la pose, bien nettoyer au Cleaner Armacell la surface sur laquelle on va poser, enduire de colle Armaflex 520 pour que ça adhère vraiment durablement bien (posées un soir d’été sur la taule que je ne pensais pourtant pas vraiment chaude, ça a fini par se décoller sur quelques bords et donc j’ai dû recoller quelques mois plus tard).
▪︎ faire la pose à deux car l’isolant phonique est assez “lourd” : il n’est pas simple de, simultanément, soulever, placer précisément, maintenir le niveau, enlever le film anti-adhésif pendant qu’on applique, appuyer fermement pour fixer la plaque (de surcroît en l’air pour le plafond !). Même s’il est plus léger, le conseil vaut également pour la grande surface d’isolant thermique.
La toute première étape de l’aménagement de mon véhicule utilitaire a été de poser une isolation phonique. En effet, certaines taules sont relativement fines et souples et leur vibration lors de nuits d’orage peut donner l’impression d’être à l’intérieur d’une caisse claire ou, en ville lors d’un city trip, que les passants sont dans le lit avec nous… J’ai donc commandé deux rouleaux d’ArmaComfort 2 m² 2 mm d’épaisseur (environ 65€ l’unité). J’ai posé des bandes sur toutes les taules fines : le toit, les emplacements latéraux type “vitres arrière” (en verre sur la version Partner Tepee) et les parties les plus exposées au bruit de la route comme les passages de roues arrière et le sol (que j’ai en plus recouverts de l’habillage plastique originel – qui peut le plus peut le moins !).
isolation phonique du plancher
et des passages de roue arrière
Puis, plus important, faire l’isolation thermique du van. J’ai commandé un rouleau de 6 m² d’Armaflex 19 mm d’épaisseur et un autre de 8 m² de 13 mm d’épaisseur (ils ont aussi un peu des effets phoniques). J’ai appliqué le plus épais des deux en tant qu’isolant principal sur la quasi totalité des parties métalliques et même doublé sur les taules les plus fines (plafond, “vitres en taule” latérales). Ensuite, le plus fin pour les parties de carrosserie déjà en saillie. Si les surfaces les plus grandes à couvrir sont faciles à calculer et à découper, les finitions sont plus complexes dans leurs formes et donc leurs dimensions : courbes, obliques, décrochés, biseaux… chaque pièce se découpe sur-mesure au cas par cas. On pourra bourrer les chutes d’isolant dans les parties creuses de la carrosserie. Une fois l’isolation thermique posée, on applique une bande adhésive, appelée « tape », pour recouvrir les jointures entre les plaques d’isolant afin d’éviter les points de passage de l’humidité intérieure vers la carrosserie (respiration/transpiration, condensation…) et donc les risques de moisissure et de rouille. De plus, ça permet de niveler esthétiquement les différences de relief des raccords.
Au final, je dois avouer que j’ai fini par me résigner à accepter le fait que mon utilitaire ne serait pas parfaitement isolé. Sachant déjà qu’une maison avec des vrais murs ne l’est pas totalement, ce n’est pas une caisse en métal qui allait l’être ! Néanmoins, j’ai fait du mieux que j’ai pu, dans un budget contenu. L’idée n’était pas non plus de faire une sieste dans le van sur un parking en Andalousie en plein mois d’août ou, encore moins, d’y vivre à l’année. Néanmoins, autant que faire se peut, mon dessein était d’obtenir quelques degrés en plus en hiver ou en moins en été , histoire de gagner quelques heures de sommeil supplémentaires le matin et un meilleur confort pour ne pas grelotter toute la nuit ou être réveillé tout moite par le cagnard. Après quelques semaines et mois, l’isolant a commencé à se décoller un peu par endroits, sur certains bords et quelques angles (a priori à cause des températures caniculaires). J’ai alors dû remettre une bonne couche de colle Armaflex 520 et, depuis, ça tient nickel ! Par ailleurs, j’ai acheté de la feutrine pour recouvrir l’isolant mais je redoute de me rater (il parait pourtant que c’est très facile) alors j’hésite et procrastine…
Budget isolation van : environ 525 € (frais de port offerts)
▪︎ 1 rouleau 8 m² Armaflex 13mm AF ≃ 145 €
▪︎ 3 rouleaux 15 m x 50 mm Tape Armaflex ≃ 45 €
▪︎ 1 bidon 500 ml Colle Armaflex 520 ≃ 15 €
✅ Petite astuce en plus : quand je n’arrive pas à trouver un endroit à l’ombre pour le matin, je positionne une couverture de survie sur la partie exposée du véhicule (toit et/ou côté), fixée avec 4 aimants. Il suffit après de toucher la taule en-dessous pour se rendre compte que c’est redoutable d’efficacité !
2) Construire un lit
Après avoir isolé le van, il s’agissait d’aménager ma voiture utilitaire pour dormir dedans, avec un lit et donc un sommier. Comme souvent, il faut se demander pourquoi on fait chaque chose en étant précis et exigent : pour quelles raisons, de quelle manière, pour quel besoin, pour quel objectif et pour quel budget (car ça peut vite chiffrer !). Ensuite, on fait des compromis en conséquence et on adapte sur-mesure.
Dans un premier temps, il m’a fallu ajouter un plateau en bois (contreplaqué de 15 mm d’épaisseur ; 1 x 1,25 cm) sur lequel je poserai l’ensemble de la structure. Le sol du Peugeot Partner est recouvert d’un tapis en plastique ondulé selon le relief de la carrosserie (on peut l’enlever mais je n’y ai pas vu d’intérêt puisque ça protège). J’ai alors ajouté des gros tasseaux dans la longueur et, entre, des bandes d’isolant thermique pour optimiser encore un peu la réduction de transfert du froid par en-dessous. J’ai décalé de 5 cm les barres en bois afin qu’elles dépassent pour se caler sous une traverse en plastique (j’ai découpé des petits trous en fonction dans le tapis de sol). De cette manière, cela maintient le plateau pour éviter qu’il ne saute, lorsque la voiture est à vide. J’ai également posé des petites réglettes en tasseaux en surface afin de bloquer les structures du mobilier qui viendront se poser dessus (notamment en mode solo quand elles ne seront pas coincées entre elles).
le plateau en bois (après 2 ans d’usage… et sans nettoyage !) avec ses cales pour immobiliser le mobile mobilier.
Dans l’idée, j’ai repris le même principe d’aménagement que celui que j’avais fait pour mon break, à savoir un système modulable dans la longueur (modes voiture ou van) et dans la largeur (lit 1 place ou 2 places). Le plateau de couchage total est d’1,80 mètre de long sur 1 mètre de large. À droite, il y a un petit décroché de 10 cm pour plus de confort pour les bras. J’avais mis la même chose à gauche mais, vu que c’est le côté par lequel on entre et donc sur lequel on s’appuie, le porte-à-faux faisait basculer le plateau. Après expériences, façon Vincent, j’ai donc fini par découper « l’oreille » gauche mais demeure tout de même un débordement de 5 cm pour atteindre 115 cm de large.
Rien n’est fixé, tout peut s’enlever au besoin (déménagement, transport de gros volumes… nettoyage, réfection d’une partie…). Ainsi, j’ai à nouveau choisi de faire une structure en 4 parties amovibles : 2 grands blocs qui restent quasiment tout le temps, même dans la voiture en mode classique avec les places arrière, et 2 autres blocs, plus petits, qui s’ajouteront quand la banquette sera rabattue et la grille poussée. Afin de ne pas encombrer la partie coffre avec tout ça empilé quand je roule avec des passagers, j’ai dimensionné les deux plus petits modules afin qu’ils puissent se ranger en s’intégrant dans les plus grands. Ni vu ni connu !
Concrètement, j’ai réalisé la structure en bois contreplaqué de 15 mm d’épaisseur, car plus résistant au poids et suffisamment épais pour accepter les vis sans s’éclater (contrairement au 10 mm trop fin). Seul le fond des caissons est de 10 mm car il repose sur le plateau et n’a pas vocation à supporter de charges lourdes. Le projet étant d’avoir un lit 1 place (et une « rue ») auquel on ajoute une extension pour passer à 2 places, j’ai réparti le couchage en 2/3-1/3. Ainsi, calé sur l’ouverture asymétrique des portes arrière, j’ai découpé des panneaux de 60 et 40 cm de large sur 100 cm de long. Chaque plaque est un peu plus large (2 cm) que le bloc sur lequel elle repose, dans le but de pouvoir ainsi placer les doigts en-dessous pour plus facilement les manipuler (sans se coincer la peau !).
J’ai laissé un espace entre les portières arrière afin de pouvoir s’asseoir au cul de la voiture, très pratique par exemple pour confortablement changer de chaussures (au départ, j’avais pensé installer un petit meuble mais la grille avait déjà mangé de la place en longueur et ça allait gêner la circulation dans le van). Même si le contreplaqué est traité contre l’humidité, j’ai mis 3 couches de vernis afin d’imperméabiliser totalement mais aussi protéger le bois des rayures et marques (et encore…).
mode lit 1 place
la structure avec la grille reculée en mode 5 places
Pour les modules du haut du corps, même principe, mais un peu plus court : 80 cm de longueur sur 38 et 58 cm de large. À savoir que j’ai choisi d’aménager ma fourgonnette en n’utilisant pas toute la largeur du véhicule afin de pouvoir garder un espace pour accéder par la porte latérale gauche (pourquoi gauche plutôt que droite ? 1. parce que le conducteur, moi, sortant par la gauche, ça me permet de serrer le véhicule à droite ; 2. ça me semblait plus logique vis-à-vis du 2/3 des portes arrière, celle de gauche s’ouvrant en premier, je peux laisser celle de droite fermée et ainsi rester à l’abri des regards dans le lit 1 place ; 3. la petite lampe intérieure est à droite et je ne voulais pas qu’elle soit recouverte par le meuble que j’allais mettre).
Un problème s’est posé lors de la conception de mon aménagement : cette fichue grille en métal est, en plus, inclinée et la banquette arrière ne se couche pas complètement à plat. Alors, j’ai, là encore, repris ce que j’avais fait pour mon break en créant un débord sur chacun des deux grands caissons, adapté à la hauteur du dénivelé de la banquette couchée ainsi qu’à l’inclinaison de la grille quand la voiture est en mode 5 places. Quand on est en configuration van, les deux petits modules viennent alors reposer dessus, calés entre les équerres, et ainsi compenser la non-planéité pour créer un sommier parfaitement plat et horizontal. L’espace vide en-dessous n’est pas perdu, je l’utilise par exemple pour ranger mes sandales, mes bâtons de randonnée ou secrètement mes ô combien nombreux lingots d’or (mince, vous le savez maintenant !).
les rebords pour faire reposer les petits caissons
Après 10 ans avec ma voiture break, j’ai voulu davantage de confort avec un mini van, avec donc plus de hauteur sous plafond mais aussi plus de volume de rangement car davantage de matériel (c’est fou ce qu’on s’embourgeoise avec le temps !). Alors, mon compromis a été de positionner le sommier à 35 cm de hauteur, assez haut pour pouvoir aisément s’asseoir (jambes globalement en angle droit au niveau des genoux) et assez bas pour ne pas taper la tête au plafond (attention quand même aux barres !). Les pans sont fixés avec de la colle à bois Sader progressif et des vis de 4 mm diamètre x 30 mm de longueur. Afin de pouvoir soulever les plateaux et accéder à leur intérieur mais également d’éviter qu’ils ne glissent pas dans les virages, j’ai fixé des butées en tasseau et des petites cales avec la colle à bois, renforcée des petits clous.
✅ Petite astuce : pour éviter que le contreplaqué n’éclate (je vous parle en connaissance de cause…), faire préalablement un pré-trou à la perceuse, d’un diamètre 1 mm de moins que celui de la vis (soit, dans ce cas, 3 mm).
différentes cales et butées
Ensuite, comme pour ma Dacia Logan MCV, j’ai commandé un matelas en mousse Bultex 35A de 10 cm d’épaisseur chez Morel Mousse (j’en étais très satisfait : top qualité, livré en 10 jours). La découpe sur mesure étant plus onéreuse, j’ai acheté une plaque standard de 1,60 x 2 m. Très facilement, j’ai ensuite coupé la mousse avec une longue lame sans dent, bien aiguisée (type sabre). Toujours par souci de modularité, comme expliqué plus haut, je l’ai morcelée en 4 parties, aux dimensions identiques aux quatre plateaux en-dessous. Ils ont vocation à être bientôt enveloppés de tissu pour les protéger. Sinon, sachez que, autre solution clé en main toute faite, il existe des matelas gonflables adaptés pour van (certes, plus compactables mais moins confortables à la longue, d’après moi).
Budget literie van : environ 650 €
▪︎ 1 plaque contreplaqué 10 mm + 3 plaques contreplaqué 15 mm + 3 tasseaux 15 x 15 mm ≃ 250€
▪︎ 2 bidons colle à bois + 2 bidons 1L vernis + clous, vis… ≃ 150 €
▪︎ 1 plaque 1,6 x 2 m BULTEX 35A + frais de port et emballage = 240 €
Aménager un lit pour un enfant
Comment dormir en van avec un enfant ? Plusieurs solutions existent dont la plus connue est la tente de toit (mais il faut avoir des barres de toit ou les faire poser) mais il y a également l’installation d’un toit relevable (plus discret mais beaucoup plus onéreux !). Pour ma part, j’ai, là encore, opté pour la solution pas chère simple et efficace, c’est-à-dire installer un plateau de 125 cm de long (pour que ça puisse être rangé dans la voiture, plaquée contre la grille, lors des trajets) et un matelas mousse Bultex 5 cm d’épaisseur de 135 cm de long (soit la largeur de la voiture entre les deux portières), le tout découpé sur-mesure aux formes de l’habitacle avant (volant, levier de vitesse, boite à gants). Il existe également des matelas gonflables pour enfant spécifiques. En-dessous, pour éviter le réveil aux hurlements dus à la bascule nocturne, on cale le plateau avec des sacs, des caisses, etc. L’ensemble est calfeutré avec des tissus occultants et est absolument invisible depuis l’extérieur. Évidemment, cela fonctionne jusqu’à ce que l’enfant tienne dans la boîte à sardines (9-10 ans) mais, avant cela, c’est une cabane royale pour lui !!!). Par ailleurs, on veillera à donner préalablement quelques consignes quant au fonctionnement du klaxon…
Aménager son fourgon en van
3) Fabriquer des rangements
L’avantage d’un véhicule utilitaire plutôt qu’une voiture break est évidemment le volume intérieur, et donc sa capacité à pouvoir embarquer plein de choses : vêtements nécessaires, équipement pour road trip, matériel de loisir (pour ma part : montagne, photographie, vélo, paddle, parapente, dessin…). Mais tout ça, il faut le ranger ! Sinon, l’espace intérieur va devenir un bazar (je reste poli) et la vie quotidienne risque d’être moins plaisante.
Ainsi, première des choses, concevoir un aménagement pour ranger ses habits, suffisamment grand en fonction du nombre de personnes et de la durée estimée des road trips. Pour cela, j’ai construit en contreplaqué un grand tiroir se logeant dans le caisson de droite, lequel est à peine plus grand. Si le plateau supérieur permet d’y accéder par le haut, un passe-main permet de le sortir avec un tasseau pour une bonne préhension. Aussi, deux targettes coulissent dans un trou dans le bois pour le verrouiller quand on conduit (à l’usage, une seule suffit en fin de compte). Pour des raisons de facilité de bricolage et de praticité de démontage, je n’ai pas opté pour l’option rail de tiroir. Dans le caisson de gauche, histoire de varier et déjà qu’il n’est pas large, j’ai juste installé deux petits tendeurs, ce qui permet aisément de glisser des sacs à dos pour la journée, une mini-glacière, des cabas et… un Mölkky !
le tiroir, logé dans le grand caisson
un vaste espace de rangement
Ensuite, les deux petits caissons sont des espaces de rangement permanents, au cas où. Celui de droite, que j’ajoute pour dormir même seul, accueille en permanence le nécessaire de cuisine en van : je l’ai aménagé de manière à caler dedans ma plaque de cuisson et une cartouche de gaz, une petite table basse pliante, les mugs et de quoi faire la vaisselle et la lessive. Dans celui de gauche, je range mes deux chaises pliantes et mon trépied photo. Si, là encore, on peut y accéder en soulevant le plateau, l’accès se fait par l’ouverture latérale, maintenue par deux tendeurs flexibles et décrochables. Comme dit plus haut dans la première partie, quand je suis en mode 5 places avec la banquette arrière relevée, les deux petits caissons supérieurs se logent dans les grands inférieurs, avec deux cales en bas pour éviter que ça ne glisse en cas de freinage.
la « cuisine d’été » et les caissons gigognes
Enfin, pour poser plein de choses à portée de main le soir quand on se couche, j’ai fabriqué une étagère sur le côté (gauche, car lampe véhicule à droite). Les passages des roues au sol sont plus étroits qu’au niveau des “fenêtres” arrière, même avec l’isolant thermique, et offre donc un espace plus profond. Ainsi, un plateau de 25 x 70 cm s’encastre dans la structure découpée, avec des encoches. Cette profondeur permet de mettre des grosses boîtes, des trousses… (j’ai mis des tendeurs en fond pour maintenir et éviter que cela ne se balade et tape contre les parois). Ce plateau médian se situe à la même hauteur que l’habillage bas en plastique et il est suffisamment haut pour rentrer les genoux en dessous (54 cm du sol) ou placer des objets plus volumineux (là encore, maintenus par des tendeurs amovibles). Afin de ne pas perdre l’espace créé sous l’inclinaison de la grille (savoir s’adapter en tirant profit d’une contrainte), cela forme des ailettes de 10 cm de chaque côté pour facilement poser n’importe quoi dessus (ex : mon réchaud, mon téléphone…). Côté arrière, la douche solaire à pression se loge idéalement en-dessous dans le décroché avec le sommier.
Toujours dans l’idée de la polyvalence solo/duo, j’ai fait en sorte que, quand je suis seul, le meuble puisse se transformer en “bureau” pour poser mon ordinateur portable, des “dossiers” ou même une assiette pour manger à l’intérieur en cas de météo défavorable (mais qu’est-ce que je fous là en fait ?). Le troisième niveau est juste à la hauteur pour placer un écran d’ordinateur en-dessous tandis que le haut est couronné d’un rebord de 3 cm pour accueillir des petits objets fins (livres, montre, lunettes, bijoux, téléphone…). Devenu fan de la solution tendeur, j’ai à nouveau utilisé ce système pour contenir les objets placés et les prendre/ranger facilement.
Si, malgré tous mes efforts d’explicitation, je ne suis pas suffisamment clair et/ou précis (et c’est fort probable !) concernant l’aménagement de mon véhicule utilitaire en van, vous pouvez me contacter via Facebook et Instagram ou par mail à cette adresse : tracetaroute.com@gmail.com
la tablette amovible de l’étagère, polyvalente
4) Occulter les vitres
Pour dormir plus longtemps mais également être plus tranquille, il a fallu obscurcir l’intérieur du van. La première étape a été de placer des filtres solaires teintés sur les vitres, permettant de profiter de la vue sur le paysage tout en gardant son intimité quand on est dedans en caleçon. Cela permet de réduire la chaleur et les rayons UV à l’intérieur. Il existe différents niveaux d’opacité (65%, 80%, 95%) et il faudra trouver son compromis entre ne pas être vu de l’extérieur et ne pas avoir l’impression d’être dans un cercueil. Pour ma part, pour le bien-être de mes éventuels passagers à l’arrière, j’ai opté pour 65% (mais, après coup, peut-être que 80% aurait été mieux depuis l’extérieur…). À savoir que la réglementation limite le taux d’opacité à 30% des filtres solaires teintées sur le pare-brise et les vitres avant, celles du conducteur.
Pour la pose, de nombreux tutoriels vidéo vous expliquent que c’est super simple, qu’il suffit de bien laver la vitre, de la sécher avec du papier journal, de la mouiller avec un vaporisateur puis de couper grossièrement le filtre avant de l’appliquer, de le découper plus précisément et, enfin, d’évacuer les bulles d’air avec une réglette, un chiffon et même un sèche-cheveux… Certes, sauf que, en fait, je ne me suis pas senti du tout ! Un voisin qui l’avait déjà fait plusieurs fois s’est proposé de m’aider (merci Murat !!) et, pour les 4 vitres aux formes irrégulières, il a mis peut-être bien 2 heures au final. Et, ce malgré ce temps perfectionniste, quelques bulles récalcitrantes ne partaient toujours pas et il a fallu se résoudre à les percer ou les lacérer pour en évacuer l’air.
des découpes, des bulles, des saillies… c’est loin d’être aussi facile que dans les tutos !
Ensuite, appliquer des rideaux à l’intérieur des vitres avec un tissu occultant. Pour cela, j’ai découpé des panneaux rectangulaires d’à peu près la forme. Étant donné que j’ai un film filtrant la lumière sur l’intérieur des vitres, je ne pouvais pas réutiliser mon système de ventouses à vis alors je les fixe avec des aimants rectangulaires super puissants et quelques aimants ronds pour ajuster (merci Youlé pour cette très ingénieuse idée !). Idem pour le grand tissu noir tendu sur la grille de séparation. Le grand intérêt de ce système de fixation est qu’on peut les mettre/ôter/repositionner avec une extrême simplicité selon les circonstances et les besoins (occulter complètement ou bien enlever pour que les passagers arrière puissent regarder le paysage, plier à moitié seulement pour voir dans le rétro quand on conduit, n’ouvrir que partiellement latéralement pour aérer le matin…).
Budget occultation fenêtres : environ 160 €
▪︎ 2 rouleaux tissu occultant ≃ 50 €
▪︎ 1 boite aimants ronds ≃ 10 €
les aimants, la solution pas chère et hyper pratique !
Prochaine étape de l’aménagement de mon utilitaire en van, isoler thermiquement les vitres pour les fraiches températures. Hé oui, le verre est un grand conducteur de froid/chaleur et il n’y a pas de double-vitrage sur les voitures ! Il serait possible de doubler le tissu occultant d’un tissu thermique sur les parties métalliques mais j’ai en projet d’utiliser le reste de mon Armaflex 13 mm en découpant des panneaux au format de chaque vitre (portes arrière et latérales). Je collerai et ferai coudre chaque morceau dans une raviole de tissu occultant plus grand. Il suffit subséquemment de placer les débords sur la partie taulée de la portière et de les plaquer avec les mêmes aimants. Dès que je l’ai fait, je vous montre.
À l’usage, les idées nous viennent pour accommoder notre « van life » et, après l’avoir fait au départ pour l’arrière du véhicule, j’ai accroché un rideau sur un tendeur devant l’entrée latérale. C’est très pratique si on a besoin d’ouvrir la porte pour aérer quand il fait trop chaud à l’intérieur tout en continuant de ne pas être vu depuis l’extérieur.
✅ Petite astuce en plus : les aimants à crochet sont également très pratiques ! Je m’en sers pour accrocher mes clés sur le rail (c’est tellement horrible de ne pas les retrouver dans 6 minuscules m² alors qu’on a une envie ultra méga pressante au réveil !) ou ma lanterne sur la grille. Pour des soirées étoilées, le van a également été agrémenté d’une guirlande solaire.
le rideau latéral : on m’voit, on m’voit plus, on m’voit, on m’voit plus…
➜ pour plus d’idées, découvrez tous nos récits de road trips et articles conseils ou parcourez des livres sur les voyages en van.
5) S’équiper en matériel
Si vous tenez absolument à dormir à plat (les terrains sont parfois irréguliers), pensez à avoir des cales de mise à niveau pour mettre votre van parfaitement à l’horizontal. Ensuite, c’est pas le tout de dormir, il faut bien vivre aussi ! Alors, en plus de mes habituels indispensables en voyage et mon matériel photo (objectifs, trépied, etc.), il y a tout un tas d’accessoires pratiques que j’emmène dans mes road-trips ou lors de camps de base pour mes randonnées :
➜ Pour se laver : la douche solaire est une merveilleuse invention qui permet de se laver avec de l’eau chaude. Ça parait rien comme ça mais après s’être lavé plusieurs jours de suite dans le Giffre à 12°C, c’est l’extase absolue !!
➜ Pour manger : un jerrican souple (et compressible) avec éventuellement un filtre à eau, une plaque camping gaz ou un réchaud (sur lesquels chauffe une popote pour la soupe, le thé…), des bols pliables, des mugs décorés… Pour la soirée, j’ai opté pour une table de camping et des sièges pliants (compacts et légers). Parce que la vue d’un coucher de soleil assis confortablement avec un verre de vin à la main, ça n’a pas de prix !
➜ Pour recharger : au départ, j’utilisais mon chargeur solaire de rando pour recharger mon téléphone, ma lampe… Et puis, pour les batteries de mon appareil photo et mon ordinateur portable rechargeables avec une prise électrique, j’avais opté pour un transformateur 12V/220V 200W qui se branche sur l’allume-cigare. Le problème… c’est qu’il faut rouler ! Or, quand on reste plusieurs jours au même endroit ou qu’on fait des petits trajets, ce n’est pas suffisamment efficace. Alors, depuis, j’ai carrément acheté une station électrique portable avec panneau solaire 45W. Et c’est tout bonnement absolument génial !!! Plus aucun souci !!
➜ Pour dormir : maintenant que c’est top confort, fini le sac de couchage (sauf quand je sais que ça va vraiment cailler), place à… la couette et aux oreillers !! Comme à la maison, mais avec la vue en plus !! 😉 D’autant plus quand on est deux…
Partir en voyage itinérant, c’est toujours une aventure. D’ailleurs, le périple commence déjà avant, au moment de le préparer, lorsqu’on ne sait pas encore très bien ce qu’il va advenir. Néanmoins, on peut tout de même se rassurer avec un peu de méthodologie. Pour vous aider et/ou inspirer, j’ai écrit un article avec mes conseils pour réussir son road trip (prévoir l’itinéraire, organisation pendant, hygiène, matériel et accessoires indispensables). Autre solution tout confort, vous pouvez directement louer un van ou un camping-car.
Et vous, comment avez-vous aménagé votre fourgon en van pour dormir ?
Partagez vos petits trucs et autres astuces dans les commentaires plus bas. 🙂
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