Montagne SAINTE-VICTOIRE : randonnée à la CROIX DE PROVENCE

La Montagne Sainte-Victoire de Cézanne et la Croix de Provence au sommet - Aix-en-Provence © L'Oeil d'Édouard

Montagne emblématique de Provence, la Sainte-Victoire s’impose majestueusement au-dessus des plaines d’Aix-en-Provence avec le prieuré et la croix de Provence (pas exactement au sommet). Paul Cézanne en a fait une icône en la peignant en série, exploitant l’exposition ensoleillée de ses barres rocheuses pour travailler son esthétique formelle et chromatique et, durant l’ascension, on a souvent l’impression d’être dans une de ses peintures.

 

Sommet : Croix de Provence (946 m)
Massif : Montagne Sainte-Victoire
(Bouches-du-Rhône)

Départ : Le Bouquet
Pont de l’Anchois (300 m)

Difficulté : ★★☆☆☆
(certains passages ★★★☆☆)

Dénivelé : 850 m

Durée : montée 1h30 à 2h
(boucle de 7h)

Intérêt : ♥♥♥♥
Lac

Période : toute l’année (ou quasiment)

Carte IGN : Montagne Ste-Victoire 3244 ET
Topos Randonnées autour d’Aix/Marseille

Avant de partir, êtes-vous bien équipé ? ➜ retrouvez le contenu de sac à dos en randonnée ✔︎

➜ Se rendre au Parking de l’En Chois

depuis Aix-en-Provence : (sortie 31 sur l’A8 si vous venez de Marseille) traverser Le Tholonet et poursuivre la D17 jusqu’au parking avant Le Bouquet. Pour séjourner ou dormir la veille sur place, vous pouvez regarder les hébergements à Aix-en-Provence.

depuis Toulon : prendre l’A50 direction Aubagne puis l’A52 et l’A8 direction Aix-en-Provence. Tout de suite après le péage de La Barque, prendre la sortie 32 direction Gardanne puis à droite direction Le Tholonet. À pont de Bayeux, prendre à droite au 1er giratoire pour arriver à Beaurecueil et prendre à gauche pour rejoindre la D17 et le parking avant Le Bouquet.

depuis l’Est : passer Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, quitter l’A8, sortie 33 Rousset Trets. Prendre la direction Pourrières puis Puyloubier. Tirer à l’Ouest sur la D17 “avenue Cézanne”, passer la maison Sainte-Victoire et après quelques virages en épingle, se garer sur le 2e parking.


 

Par le Refuge de Cézanne

Le départ le plus pratique pour ne pas se tromper au Pont de l’Anchois est le parking le plus bas des deux. Je vous dis ça parce que la randonnée avait mal commencé… : on s’était garés au parking le plus haut parce qu’il y avait l’arrêt de bus Le Bouquet et on voulait se rendre avec à Puyloubier pour faire la traversée Est-Ouest par le pic des Mouches mais les horaires sur internet étaient fausses. On a loupé le bus à 5 min près et on a changé nos plans puisqu’il aurait fallu attendre le prochain plus d’1h. Ensuite, on s’est un peu égarés tout ça à cause d’une croix qui nous contre-indiquait de poursuivre (alors qu’on était à quelques mètres de rejoindre l’itinéraire principal) et d’une flèche jaune qui nous disait de tirer à droite avant de disparaitre… Du coup, il a fallu tailler “à l’aventure” à travers les arbres pour retrouver le chemin.

Le bon chemin est balisé en rouge mais aucun marquage ou panneau ne l’indique depuis le parking supérieur… Merci les gars ! Un groupe derrière nous s’est aussi fait avoir. C’est pourquoi je vous conseille de partir du parking qui est le plus en bas, ça évitera tout risque de s’égarer dès le départ.

Au bout d’une vingtaine de minutes depuis le parking, on arrive au refuge Cézanne qui, contrairement à ce qu’on pourrait croire, n’a absolument rien à voir avec le peintre fauviste puisqu’il a été construit en… 1954. Sur le site du Hameau du Trou, on trouve plusieurs ruines et le Rocher Insolite qui semble tenir dans un équilibre précaire. Pas de quoi s’attarder  non plus et en plus, la randonnée ne fait que commencer ! Prendre le petit chemin à gauche au panneau en bois avec indications.

La Montagne Sainte-Victoire peinte par Paul Cézanne + reportages tv

Paul Cézanne (1839-1906) a peint 87 toiles de la montagne Sainte-Victoire. La forme et l’ensoleillement de la falaise Ouest l’ont particulièrement inspiré. Ils lui ont permis d’approfondir l’expression post-impressionniste de ses couleurs (avec ses fameuses touches de brosse) ainsi que sa recherche de la géométrisation des formes : “Il faut traiter la nature par le cylindre, la sphère et le cône.”
(à savoir que Pablo Picasso a lui aussi peint la montagne Sainte-Victoire lorsqu’il résidait à Vauvenargues)

Montée par le pas du Berger

Le sentier de pierres monte tranquillement jusqu’à arriver à une fourche avec deux itinéraires possibles pour monter à la croix de Provence : “← facile 1h30” par le pas de l’Escalette ou “difficile 1h30 →” par le pas du Moine. Le premier part à gauche sur un sentier moins raide et le second passe par le pas du Berger qui nécessite une vingtaine de pas de crapahute. Rien de très compliqué en soi mais il faut faire attention à ses appuis (encore plus par temps humide) car la roche calcaire est bien patinée. Le passage n’est pas équipé (câbles ou barres) mais on a de bonnes prises pour les mains. Sans doute moins évident à descendre (préférez un retour par le pas de l’Escalette si vous ne vous sentez pas pour le retour).

Ensuite, le sentier est raisonnablement raide (avec quelques grands pas sur les rochers) et peut-être glissant là aussi par temps humide. Une petite traversée sous la barre rocheuse (ventée : prévoir dans son sac à dos un coupe-vent) et on arrive le Ppas du Moine (767 m). De là, on découvre le prieuré Sainte-Victoire et la croix de Provence.

 

Le Prieuré Sainte-Victoire

On attaque la dernière partie de la montée sur un chemin agréable (terre/pierres, peu raide, murets) et, au bout d’un 1/4h, on arrive au prieuré (datant du XVIIe siècle, cf : son histoire). Malheureusement pour moi, il était en restauration depuis peu (jusqu’en janvier 2018) et son accès est interdit. Je n’ai donc pas pu rentrer dans l’esplanade, voir l’intérieur de la Chapelle, le refuge, le balcon avec son impressionnante vue plongeante depuis la brèche des Moines… snif !

 

La Croix de Provence

Juste une dizaine de minutes au-dessus, on atteint la croix de Provence et ses 18,25 mètres de hauteur. Comme souvent, les gens s’attroupent autour. Beaucoup ! Et encore, on est arrivés “que” à midi et et c’était pire après ! À part la foule, la pointe montagneuse offre une belle vue panoramique à 360° avec notamment le mont Ventoux et, au Nord, les sommets alpins enneigés (avec une paire de jumelles, on pourra observer le massif des Écrins). Une cage fait office de belvédère sur l’Ouest avec une vue plongeante sur Aix-en-Provence et l’étang de Berre. L’officiel culminant de la montagne Sainte-Victoire, le pic des Mouches (1011 mètres) pointe tout à l’Est.

Juste en face, à l’Est, un petit pic permet, déjà, de fuir la foulée d’être plus peinard puis, deuxièmement, d’avoir une plus belle vue puisqu’on peut ainsi avoir la croix de Provence dans le champ de vision (parce que, contrairement à l’adage, ce n’est pas forcément au pied du mur qu’on le voit le mieux….). Idéal donc pour casser la croûte ! En revanche, le vent souffle au sommet et il faudra vraisemblablement enfiler une veste.

© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

Juste en-dessous, on arrive sur le Garagaï, jolie percée dans la roche. On peut descendre dans ce trou puisqu’un itinéraire traverse la grotte aux Hirondelles et permet une variante (plus engagée) à l’ascension de la montagne Sainte-Victoire (topo).

 

En poursuivant le GR9 (marquage rouge et blanc), on arrive au Signal (969 m) 1/4h après. Ce lieu, marqué par des cairns et une plaque IGN, offre une jolie vue panoramique sur le Sud au-dessus de la barre du Cengle au premier plan puis la montagne de Regagnas, le massif de la Sainte-Baume, la chaîne de l’Étoile, la montagne du Bau Trauqua…

 

Retour par le chemin de crête

Histoire de varier les plaisirs, la descente s’est faite en boucle en passant par le lac de Bimont. Pour cela, il faut  repasser devant la croix de Provence et le prieuré, revenir au pas du Moine et poursuivre jusqu’au pas de l’Escalette (variante facile de ce matin). Ensuite, on poursuit en face le chemin de “crête” sur les costes Chaudes, parfumé de thym et de romarin. De là, on a une jolie vue sur le “triangle cézannien” de la Sainte-Victoire et sur le lac de Bimont.

 

Le Barrage du Lac de Bimont

En descendant encore, on arrive sur le sentier Imoucha, plus ombragé et plus humide, jusqu’au barrage de Bimont et son lac. Le paysage est vraiment chouette avec la montagne Sainte-Victoire pointant en arrière-plan.

De là, de nombreux itinéraires sont possibles pour revenir et on a pas exactement fait la grande boucle, on a coupé au plus court. Notre parcours longe d’abord la réserve naturelle de Sainte-Victoire, descend dans le vallon des Roques Hautes puis remonte la combe des Harmelins dans une suite de pistes.

Sur la crête, on a pas tourné à gauche pour un retour par le refuge Cézanne, on a pris à droite puis descendu sur la gauche pour arriver ensuite jusqu’à une oliveraie et le spot d’arrivée des parapentes (de jolies buttes d’ocre rouge sur la gauche). Tout le long, on a le plaisir d’avoir la falaise ensoleillée face à soi, façon carte postale. Splendide ! Moins de 2h après le barrage de Bimont, 4h (très très tranquillou !) depuis la croix de Provence, on rejoint le parking de l’En Chois par le sentier rouge. Pour ceux qui voudraient varier l’approche, vous pouvez aussi grimper la montagne Sainte-Victoire en via corda, encadré par un guide.

Carnet de Randonnée en Montagne (Auteur : L'Oeil d'Édouard / Éditions Les Dirtbags) mountain hiking book hike trek trekking

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