Test : Sac à dos OSPREY MUTANT 38, hybride entre alpinisme et ski de rando

Test sac à dos alpinisme Osprey Mutant 38 backpack review mountain

Modèle phare de chez Osprey, le sac à dos Mutant a vécu sa 5e transformation. On pourrait même parler de fusion puisqu’il a intégré avec lui les caractéristiques du feu Variant (que la marque a désormais rayé de son catalogue pour n’avoir plus qu’un seul sac à dos escalade/alpinisme). Après plusieurs sorties sur rocher et sur neige, voici mon avis.

 

Description technique

poids : 1.28 kg
dimensions : 73 cm de longueur x 32 x 30 cm

volume : 38 litres (existe en 22 et 52 L, unisexe)
taille : S/M ou M/L (à définir avec l’appli Osprey)

Pour votre matériel outdoor (équipement, accessoires, vêtements…), je vous recommande EKOSPORT (promos permanentes !)

 

Test du sac à dos Osprey MUTANT 38

En avant-propos, je vous le dis ici parce qu’il ne répond à aucun critère réellement objectif mais il me semble que, quoiqu’on en dise, c’est, quand-même au moins inconsciemment, un élément de choix dans nos petites têtes : ce nouveau sac à dos Mutant d’Opsrey… il est vachement très chouette !! L’ancienne version reptilienne noire et verte était déjà vraiment très belle également. Ce nouveau look est un plus épuré et la couleur noire sobre relevée d’une pointe de bleu arctique est carrément très classe, j’adore ! L’autre modèle en orange est bien aussi (le noir est légèrement “aubergine” pour répondre en couleur complémentaire).

Portage

Voilà, le cri du cœur exprimé, parlons rationnel maintenant. Avec son 1,28 kg, le Mutant est très léger à porter (une centaine de grammes plus lourd que l’ancienne version et 200 de moins que le Variant 37. À vide, on ne le sent pas dans le dos. Cette caractéristique est un vrai atout quand on connait le poids de toute la quincaillerie qu’on doit se trimbaler après pour aller là-haut. Pour les adeptes de l’ultra-léger, sachez qu’on peut le délester en enlevant le capuchon, le panneau d’armature dorsal et même éventuellement les sangles de compression latérales (ça parlera vraisemblablement aux plus radicaux…).

 

Les bretelles sont sans fioritures. Terminée la mousse alvéolée de l’ancienne version, Osprey a intégré la bande pleine du Variant. A priori austère de visu car très (trop ?) fine, elle est en réalité très confortable et efficace. En fait, c’en est même assez bluffant comme on ne sent pas la charge. Elles sont munies de deux passants pour ranger les sangles de réglage, le tuyau de camelbak, accrocher un appareil photo compact ou même du matos. La ceinture pectorale, dotée d’un sifflet, y est réglable en hauteur. On retrouve classiquement des sangles de réglage pour la hauteur sur le dos.

 

Cette même mousse délicatement moelleuse est utilisée pour le panneau dorsal, lisse et repousse-neige. Pour le moment, j’ai seulement utilisé le sac à dos Mutant en automne et hiver mais mon expérience estivale du Variant (qui disposait du même panneau) me fait dire que ça ne pose pas de réels problèmes de respirabilité quand on ne porte qu’un t-shirt (contrairement aux grosses mousses d’autres sacs que qui se gorgent de transpiration…).

La ceinture est très fine et permet donc d’être passe-partout dans les cheminées étriquées. Du reste, dans ce même esprit, on ne trouve pas de poche ceinture pour ne pas encombrer. C’est un sac à dos d’alpinisme ! L’ensemble bien serré au torse et au bassin, le sac Mutant ne fait plus qu’un avec le buste et suit parfaitement les mouvements, même durant les à-coups lors de descentes en ski de randonnée. Parfait ! Même partiellement rempli, il conserve bien son unité de volume.

Accessoirisation

Sur l’extérieur

Après le confort de portage, l’accessoirisation est l’autre critère très important d’un sac à dos d’alpinisme. Osprey a donc muni son Mutant de deux “daisy chains” de trois boucles pour y passer des mousquetons et ainsi pouvoir accrocher à l’extérieur du sac ses chaussons, ses couteaux de ski de rando etc… bref, tout le barda dont on a besoin ! La sangle en tissu renforcé est (très) solidement cousue sur la partie frontale et inspire grandement confiance quant à sa résistance.

Pensée comme un baudrier, la ceinture est dotée de deux porte-matériel renforcés pour accrocher sa quincaillerie d’alpinisme. Sur le Variant 37, elle était détachable et on pouvait inverser son sens. On ne retrouve cette possibilité sur le Mutant que dans sa version 52 L. Pour le modèle 38 litres, elle est cousue au sac et donc juste réversible pour attacher sur l’avant du sac et ainsi augmentant l’accessibilité au harnais. Pour ma part, portant le sac assez haut, elle ne m’a jamais réellement gêné et j’aime bien disposer de la doublette baudrier / ceinture pour classer mon matériel selon les besoins en cours de progression.

← 12 cm pour accrocher →

De part et d’autre, deux accroche-piolet du système ToolLock™ : un classique cordon élastique en haut pour fixer le manche, une boucle centrale renforcée pour ranger la lame ainsi qu’une barrette en aluminium à passer dans le trou de la tête. Simple et pratique car utilisable à une seule main, cela évite la manipulation d’avoir à reclipser une fois le piolet détaché (vidéo démo). En ski de randonnée, on peut également y placer ses bâtons de randonnée, le manche de sa pelle… Petit regret : si le sac à dos Variant pour l’alpinisme hivernal a disparu au profit du modèle unique qu’est dorénavant le Mutant, je déplore un peu qu’il n’est pas intégré la poche extérieure du premier pour ranger les crampons (ou éventuellement le godet de sa pelle). Même si on trouve toujours une solution (dans le capuchon, accrochée…), ça fait a fait un peu défaut quand-même.

Sac à dos polyvalent, le Mutant Osprey est également équipé de porte-skis latéraux simples à utiliser. Les 2 x 2 sangles de compression latérales (celle du haut dispose d’un clip) permettent deux passages au niveau du patin. Sur le bas du sac, une boucle renforcée permet pour supporter le poids au niveau de la fixation. L’ensemble bien serré, ça ne bouge plus.

Le capuchon

Une grande poche zippée avec ouverture côté tête permet de ranger un grand nombre de choses dont le sac à crampons. À l’intérieur, un clip pour attacher ses clés. Je regrette justement qu’il n’y ait pas une seconde poche plus “discrète” pour ranger ses effets personnels comme sur le Talon par exemple. Cela permettrait de séparer clés, téléphone etc des autres affaires qu’on va piocher dedans durant une sortie. ex : faire tomber son porte-feuille 50 mètres en sortant la trousse de secours… (je sais, “qu’est-ce que je suis allé le ranger ici pour faire mon ascension ?” mais bon, vous voyez ce que je veux dire). Le capuchon est lui aussi muni de deux chaines de quatre boucles sur le haut, ce qui fait un total de 14 fixations sur l’ensemble du sac (sans compter le porte-matériel de la ceinture).

 

Le capuchon est également équipé d’une mini-poche avec scratch où est rangé un filet pour fixer un casque. En tissu stretch, celui-ci se fixe sur le sac à dos avec 4 crochets en plastique. Sous le capuchon, on retrouve classiquement une sangle pour arrimer la corde sur le haut de la jupe, avec un passant sur le rabat (celui qui recouvre l’ouverture du sac si on enlève le capuchon).

À l’intérieur

Le compartiment intérieur se tient en un seul espace offrant l’intégralité du volume. 38 litres sont largement suffisants pour y placer toutes ses affaires lors d’une sortie à la journée et même sur deux jours. Contrairement au Kamber qui dispose de deux espaces distincts pour séparer ses affaires du triptyque sécurité, avec le Mutant, on met tous ses œufs dans le même panier. Du coup, pour une utilisation en raid sur plusieurs jours (même en refuge) le modèle 52 litres s’avèrera sans doute plus approprié. Un emplacement spécifique est réservé pour une poche à eau (la mienne de 3 litres rentre sans problème) et un trou derrière la nuque permet de faire sortir le tuyau (il n’y a pas de protection extérieure l’isolant contre le froid).

Utilisations

Le Mutant de chez Osprey porte bien son nom, il s’agit d’un hybride entre sac à dos d’alpinisme et de ski de randonnée, sans faire de compromis (sauf la poche à crampons). Qui pouvant le plus, peut le moins, il est donc, grâce à son accessoirisation et sa légèreté, logiquement aussi adapté pour l’escalade en grande voie. Il dispose de toutes les options nécessaires pour embarquer avec soi le matériel de montagne et le ranger à l’extérieur à portée de mains (ceinture, devant du sac). On pourra même caler ses skis pour remonter les pentes raides ou pour des marches d’approche (ou de retour) lors de courses de fin de saison. Le tissu, principalement en nylon 420HD, est déperlant et présente une forte résistance à l’abrasion. Même s’il n’est pas non plus spécifiquement conçu pour être un sac à dos de randonnée, le panneau dorsal permet une utilisation polyvalente, hiver jusqu’à été.

MON VERDICT

J’aime

● la beauté du design
● la légèreté

● l’accessoirisation extérieure
● la polyvalence !

À améliorer

● un rangement extérieur pour les crampons
● une 2 poche inférieure sous le capuchon

Coup de cœur matos, je suis conquis ! Le design général et l’accesoirisation du Osprey Mutant 38 font de lui un sac à dos passe-partout, adapté pour toutes les pratiques de montagne, qu’importe la saison. De plus, sa légèreté, son gabarit ainsi que son confort de portage permettent plus largement un usage pour d’autres activités outdoor.

➜ en vente sur EKOSPORT ou HARDLOOP ou ALPINISTE

Vous aimez cet article ? Parlez-en à vos amis et inscrivez-vous à notre newsletter

D’autres articles sur les mêmes thématiques

Alpinisme

Conseils Montagne

Test Matériel

Laisser un commentaire