Fidèle à la marque Osprey, j’ai jeté mon dévolu sur le sac Kamber pour mes sorties en ski de randonnée. Mon cahier des charges était le suivant : je voulais un sac à dos solide, confortable, qui puisse porter mes skis et bien accessoirisé pour pouvoir parer à toutes les situations (kit sécurité DVA, sortir l’appareil photo, pipette, casque, piolet…). Alors, contrat rempli ? Voici mon retour d’expériences.
Description technique
● poids : 1.54 kg
● dimensions : 56 cm de longueur x 30 x 30 cm
● volume : 32 litres (existe en 22 L et 42 L + modèle féminin Kestra)
● taille : M ou L (à définir avec l’appli Osprey)
Test du sac à dos Osprey KAMBER 32
Robustesse et confort
Petit et unique bémol, le sac à dos Kamber Osprey est un peu lourd avec son 1,5kg (là où la concurrence gagne quelques centaines de grammes). En même temps, connaissant bien la marque au balbuzard, ce n’est pas par manque de savoir faire (cf : Talon) mais plutôt un gage de robustesse. En effet, quand on touche le tissu et les coutures, on sent que c’est du très… très solide ! Très bien, me voilà équipé pour des années ! Le panneau avant en texture PU assure la durabilité face à l’abrasion (skis, piolet, sol…). L’ensemble est bien imperméable (pas de housse fournie, pas nécessaire sauf si, aussi étrange que cela puisse paraitre, vous adorez skiing in the rain…). Seul petit bémol : avec son poids de 1,54 kg, il est, revers de la médaille de la solidité, un peu lourd pour les longues ascensions en ski de rando. En revanche, pour le ski alpin ou hors-piste, puisqu’on monte mécaniquement, on s’en fiche, ce n’est pas nous qui le portons !
Au niveau du portage, la forme est parfaitement ergonomique. Le panneau dorsal est idéalement courbé et préformé pour ne pas retenir la neige en cas de chute ou de “fat freeride de porc dans d’la peuf de ouf”. La mousse des bretelles et de la ceinture très confortable et soulage de la pression (on peut charger la mule). Pour ne faire qu’un avec le sac lors les godilles étriquées, un réglage de serrage se trouve classiquement à la ceinture ainsi que sur le torse (le système est ajustable sur les bretelles par coulissement des sangles sur une quinzaine de centimètres). Le clips contient un sifflet pour appeler de l’aide en cas de pépin (« Étoile des neiges… »).
Design : les poches
L’intérieur du sac Kamber se divise en deux parties ayant chacune un usage spécifique. La poche principale (ici, à gauche) sert à placer les affaires du jour : casse-croûte, mini-doudoune compressible, 2e paire de gants… L’espace est relativement grand. J’y place également mon appareil photo reflex. D’ailleurs, c’est pour cette raison que j’ai choisi le Kamber d’Osprey : n’ayant pas trouvé de sac à dos de ski de randonnée également conçu pour la photo (comme chez LowePro, je sais, j’en demande trop là), j’ai opté pour l’ouverture dorsale qui permet l’accès en gardant une bretelle. De cette manière, je peux “rapidement” sortir mon reflex sans enlever le sac et sans prendre le risque qu’il reçoive de la neige. Dans cet espace toujours, on trouve un filet zippé pour ranger son portefeuille, ses clés fixées à un crochet. L’autre partie (ci-dessous à droite), séparée de la première par une toile très solide, est dédiée à la sécurité avec des emplacements pour le diptyque pelle & sonde. J’y place aussi un thermos. Un autre filet y est placé. En plus du double zip sur les deux espaces, celui-ci est doté d’un troisième, bien visible en rouge. En effet en cas d’urgence, pas de temps à perdre à chercher le bon zip qu’il faut faire glisser dans le bon sens etc. Là, on prend le rouge et on est sûr de notre coup !
Au vu de cette version 32 litres idéalement proportionné pour une sortie à la journée, le Kamber 22 me semble trop petit et moins polyvalent pour couvrir les différents besoins lors d’une saison. En revanche, le modèle 44 litres semble être tentant pour les week-ends en refuge et autres petits raids. À voir…
Des poches en veux-tu, en voilà. Un petit espace se trouve sur la partie supérieure du sac pour y placer ses lunettes ou son masque. L’intérieur est fait d’un tissu souple et tout doux pour protéger des rayures. Dans l’espace principal, on trouve également une ouverture pour placer sa poche à eau de 2 litres (le 3L passe mais faut forcer un peu et on le sent dans le dos). De chaque côté de la ceinture, une poche spacieuse pour placer smartphone, appareil photo compact, labello, mouchoirs, barres énergétiques…
Utilisation : les accessoires
Le sac Kamber est muni d’un système de portage latéral des skis avec des sangles en haut et en bas. Le moins que l’on puisse dire c’est du costaud et que ça va durer dans le temps (la partie basse est particulièrement renforcée). Je voulais du robuste, je ne suis pas déçu ! Le système d’attache avec des clips est très simple et rapide. Autre possibilité, le portage en diagonal si vous êtes dans un couloir très raide ou en forêt dense. C’est à ce moment là qu’on se réjouit de la résistance de la toile à la longue.
Autre bon point concernant l’accessoirisation, Osprey a doté son sac Kamber d’un filet porte-casque. Invisible, celui-ci est rangé dans une petite poche. Quand on le sort, on a peine à croire qu’on va arriver à rentrer le casque et fixer les crochets mais, magie du stretch, cela ne pose finalement aucun problème. Sur la partie basse du sac, on trouve également une sangle porte-piolet pour les courses les plus raides (si vous êtes gourmand et que vous en voulez deux, il faudra choisir le Kamber 44L).
Petit plus qui a fini de me séduire, l’espace pour la poche d’hydratation conduit le tuyau à l’intérieur de la bretelle droite. Comme dirait l’autre, “on est pas venus là pour sucer des glaçons” alors Osprey l’a rembourrée pour être thermiquement isolante. De cette manière, l’eau de la pipette ne gèle pas et permet de laisser sortir l’eau (et ça vous préservera éventuellement aussi de potentiels désagréments gastriques…).
MON VERDICT
J’aime
● la robustesse !
● l’accessoirisation ultra-complète !
● le confort de portage
● les couleurs
À améliorer
● le poids
Le Kamber 32 d’Osprey est une sac à dos de ski de randonnée confortable à porter et également pratique avec ses nombreuses poches et son portage des skis. De plus, il est très résistant et on est garanti de ne pas regretter son investissement sur le long terme. Au sujet de l’ouverture dorsale, chacun jugera selon sa préférence. Seul bémol, son poids.
➜ en vente sur EKOSPORT ou ALPINISTE