Avec le casque de vélo de route AirBreaker, Abus nous promet de fendre l’air et de remporter des courses. On connaissait les robustes cadenas de la marque allemande, il faudra maintenant compter sur leurs casques de vélo. Les équipes pros Movistar et Alpecin-Deceuninck leur font confiance depuis quelques saisons, alors pourquoi pas vous ?

Description technique

En cyclisme, c’est le meilleur coureur avec le meilleur équipement qui remporte la victoire

Dixit le site Abus bien sûr. Visiblement, je ne dois pas être le meilleur coureur car je n’ai pas encore lever les bras avec ce casque… Pour ce qui est de fendre l’air , je ne suis pas certain non plus de la réponse, mais ce dont je suis sûr, c’est que ce AirBreaker coche toutes les cases de ce qu’on peut attendre d’un casque dé vélo haut de gamme : légèreté, confort, aération… et sans aucun doute protection. Mais pour ce dernier point, j’avoue ne pas être allé au bout du test en sautant tête casquée la première sur le bitume. Je préfère faire confiance aux normes européennes et à la marque teutonne. Ce AirBreaker bénéficie sur ce point de la technologie EPS, une structure favorisant l’absorption des chocs, ainsi que de la technologie ActiCage Lite, un renforcement inséré dans la structure même du casque, qui a permis de réduire le poids tout en améliorant la protection.

Le modèle AirBreaker promet également une excellente ventilation avec ses 11 aérations frontales et 13 sur la partie arrière, reliées entre elles par des mini canaux. De plus la conception en nid d’abeille Multi Speed permet de réguler la dose de ventilation en fonction de votre vitesse ; plus vous roulez doucement et plus l’air pourra s’échapper du casque, à l’inverse, plus vous roulez vite et plus le casque optimisera l’aérodynamisme, le vent flirtant avec votre chevelure (ou votre crâne pour les coureurs les plus « profilés »).

Abus n’est pas avare en recherche et développement et a même poussé le vice jusqu’à travailler l’aérodynamisme des sangles de serrage, qui doivent rester toujours bien plaquées au visage. Le maintien est assuré par le système de serrage Zoom Ace qui fait presque le tour du casque et est ajustable grâce à une molette située à l’arrière du casque, comme chez de nombreux concurrents me direz-vous. Les mousses ont l’air par contre assez fine, peu rembourrées, et il n’y en a qu’un seul jeu, impossible d’en changer pour des plus épaisses.

La marque allemande a aussi pensé aux cyclistes au longue chevelure puisque le système Zoom Ace s’adapte en hauteur pour laisser passer facilement une queue de cheval ou une tresse (mais pas les couettes apparemment, quoique celles-ci pourraient peut-être passer par les aérations?). Et effectivement, d’après des personnes plus fournies en cheveux que moi, cela ne pose aucun problème, grâce à un espace du coup réglable entre la boucle de serrage et le bas de la coque du casque.

Enfin, Abus semble vraiment avoir pensé à tout avec un support intégré pour pouvoir bloquer votre paire de lunettes sur le casque si le besoin s’en fait sentir, par exemple dans un col où celles-ci sont moins utiles ou lorsqu’il pleut trop pour voir correctement avec les binocles.

Test du casque de vélo Abus Airbreaker

D’accord, Abus a fait le boulot côté R&D, mais qu’en est-il en pratique ? Je ne vais pas tourner autour du pot : ce casque est juste parf… top ! Il paraît que la perfection n’existe pas. Et il est vrai que certains d’entre vous regretterons sans doute l’absence d’un filet anti-moustique, qui aurait cependant diminué la ventilation du casque (sans parler de l’esthétique douteuse de ce type d’accessoire).

Le casque est très léger (aux alentours de 200/250 g en fonction des tailles) et ne se fait pas sentir une fois en place. L’Abus AirBreaker sait se faire oublier, par sa légèreté mais aussi par son confort. Le maintien est excellent grâce à son Zoom Ace, un système qui enserre le crâne sans aucun point de pression et peut être ajusté en roulant grâce à la molette placée à l’arrière. Le serrage est très homogène sur le tour de la tête et le casque ne bouge pas d’un pouce même dans une descente à vive allure (en tous cas jusqu’à 75 km/h) ou sur une route cahoteuse. Finalement, les mousses, fines, ne détériorent absolument pas le confort du casque. De plus, le système Zoom Ace est réglable en hauteur, pour faire passer une queue de cheval, nous l’avons dit, mais aussi afin de s’adapter au mieux à la forme de votre crâne, poussant le casque plus ou moins bas sur le front. Enfin les lanières épousent très bien la forme du visage et restent bien à plat, gage de confort, tandis que la jugulaire est facilement ajustable et ne bouge plus une fois réglée, se faisant oublier comme le reste du casque.

Comme présenté sur le descriptif, il est aisé de glisser ses lunettes dans les aérations pour en prendre plein les mirettes. J’ai testé, les lunettes restent bien en place, même si on regarde ses pieds tourner. Avec un peu de pratique la manipulation se fait aisément, même en roulant. Un plus pour ceux comme moi qui apprécient rouler sans lunettes de temps en temps ou lorsque qu’on emprunte un tunnel ou pénètre dans une forêt profonde.

le casque Abus Airbreaker sur les routes de Savoie

Pour ce qui est de la ventilation, Abus a ici aussi réalisé un travail d’orfèvre. Grâce aux fameux canaux d’aération, on peut vraiment sentir l’air filer sous le casque. Cela est assez bluffant à une certaine vitesse bien sûr, mais le AirBreaker est également très bien ventilé quand vous roulez à basse vitesse, dans les bosses les plus rudes, cela grâce à cette fameuse cage en nid d’abeille qui laisse s’échapper davantage d’air quand on roule doucement. A l’intersaison, la capette sera donc de rigueur pour les plus craintif vis à vis du froid au niveau du crâne. A la belle saison, celle où l’on abat le plus de kilomètres et d’heures de selle qui vont avec, le casque vous maintiendra la caboche au frais. Les mousses, surprenamment fines et pourtant très confortables, n’absorberont peut-être pas énormément de sueur, mais celle-ci sera limitée grâce à cette excellente ventilation. Rien à redire donc de ce point de vue ; l’Abus AirBreaker est l’un des casques les mieux aérés que j’ai eus et sera un précieux allié lors des chaudes journées estivales.

T’as le look coco !

Même si l’important n’est (peut-être) pas là, le look compte aussi à vélo. De ce côté, Abus reste assez conventionnel, la marque allemande ne se démarque pas énormément de la concurrence avec ce casque de cyclisme AirBreaker comme peuvent le faire certaines marques dont les casques sont reconnaissables entre mille avec le défaut de ne pas forcément faire l’unanimité. Pour plus d’originalité, allez jeter un œil au plus aéro GameChanger. Cependant, je trouve le design du AirBreaker particulièrement réussi et plus travaillé qu’il n’y paraît, avec un côté sobre et efficace, tout en rondeur et en même temps au look dynamique grâce à ses lignes fuyantes et ses larges aérations. Le casque conviendra je pense à toutes les têtes, quand d’autres modèles donnent plus l’air d’un champignon qu’un champion à son porteur. Vous voyez Toad dans Mario Kart ?

Enfin, pour les plus pointus niveau image, le casque de vélo AirBreaker est disponible en pas moins de 23 coloris différents. Des très classiques, sobres et élégants blanc polaire (« polar white » testé ici) et noir velour (« velvet black »), aux plus originaux champagne/doré (« champagne gold ») et orange crevette (« shrimp orange »), en passant par le modèle Movistar Team et le jaune fluo (« neon yellow »), il y en a vraiment pour tous les goûts et de quoi assortir son casque avec n’importe quelle tenue de cyclisme !

MON VERDICT

Super léger, super confortable, super ventilé. Abus réalise pour moi le sans faute avec ce Abus AirBreaker. D’après la marque, ce casque ferait même aller plus vite grâce à des gains en aérodynamisme, le petit plus qui peut changer la vie d’un cycliste… pro… sans doute. Certes, le prix (250 €) pourra en effrayer certains, mais rapporter à la qualité, il n’y a franchement rien à dire..

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