Le DUOMO de SIENNE, merveille de l’art gothique

Extérieur Gothique Façade de la Cathédrale de Sienne Duomo di Siena (Santa Maria Assunta)

Dominant la ville au sommet de la colline, la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption (ou Santa Maria Assunta) fait partie d’un ensemble de l’Opera della Metropolitana di Siena. La majestueuse et raffinée architecture du Duomo de Sienne m’avait profondément marqué lors de mon voyage de lycée. 20 ans après, avec un regard d’adulte (un peu) moins désinvolte, j’ai repris la même claque esthétique et tendu l’autre joue pour savourer. J’annonce, l’article est un peu long mais il est à la mesure de mon admiration pour le monument et il fallait au moins bien cela pour vous montrer ce qu’elle recèle (et encore, impossible de tout mettre) et vous donner envie de visiter cette merveille de l’histoire de l’art.

 

Histoire de la Cathédrale de Sienne

Aussi loin que l’histoire puisse être véridique, une première église dédiée à saint Boniface aurait été construite sur le sommet de cette colline (une petite cité romaine appelée Castelvecchio se trouvait à cet endroit). C’est à partir du IXe siècle qu’elle fut agrandie avec l’œuvre de plusieurs artistes (dont Nicola Pisano). En 1264, la coupole est achevée et plusieurs modifications seront apportées à la façade jusqu’au XIVe siècle. Le 23 août 1339, l’édifice étant jugé trop petit (la compétition fait rage avec Pise et Florence !), il est décidé de lancer le projet très ambitieux d’un nouveau dôme pour en faire une des églises les plus grandes d’Italie. Toutefois, les travaux sont interrompus en 1348 en raison de la peste qui sévit alors en Toscane. De surcroît, la folie des grandeurs humaine est vite rattrapée par la réalité terrestre : les fondations montrèrent de sérieux signes de faiblesse avec quelques effondrements, le projet fut définitivement abandonné en 1355. L’agrandissement prévoyait la construction d’une gigantesque nef perpendiculaire au mur côté campanile (la nef actuelle devenant pour l’occasion -juste- le transept du Duomo Nuovo, ça donne une idée de l’ampleur). Témoins encore visibles de cette ambition architecturale, les vestiges du grand mur de pierres avec arcades et la façade inachevée de l’ex-future nef, le facciatone, laissé tel quel dans son jus.

 

ARCHITECTURE DU DUOMO

Même si sa base du XIIe siècle est romane, l’architecture de la Cathédrale de Sienne est caractéristique du gothique italien (XIIIe siècle) avec sa façade chargée et son intérieur décoré. Le parvis tout autour (dont l’escalier donnera son nom à l’hôpital en face Santa Maria della Scala) est également splendide avec ses motifs en marbre noir et blanc, préfigurant du pavement intérieur… On observe ici aussi la Louve avec les jumeaux Senius et Aschinus (fils de Rémus et fondateurs de Sienne).

© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

La façade

La façade du Duomo de Sienne, réalisée entre 1284 et 1299 d’après les dessins de Giovanni Pisano, est véritablement somptueuse avec son marbre polychrome blanc, vert et rose. Au-dessus de l’impressionnante porte centrale en bronze représentant la Glorification de Marie (moulée par Enrico Manfrini en 1958), les trois portails avec leurs tympans, les colonnes et architraves sont très finement sculptés avec des motifs végétaux et des statues. Évidemment, on ne peut s’empêcher de penser au Duomo de Florence qui reprend la même (sur)charge ornementale avec les mêmes couleurs.

 

Au-dessus du portail central, un saint (turivaintéen ?) présente une maquette de la ville de Sienne dans ses mains (des fois que vous vouliez acheter dans le quartier). Les nombreuses autres statues représentent des Prophètes, des Patriarches, des Sibylles et des Philosophes qui annoncèrent la venue de la Vierge (les originaux ont été remplacés au XIXe siècle par des copies et mis à l’abri au Museo dell’Opera). Plus bas, six animaux allégoriques en demi-buste : les chevaux symbolisent l’Église, les lions pour la Résurrection et la Majesté du Christ, le griffon sa Vigilance et le taureau son Sacrifice.

 

Le portail intérieur est très riche en détails végétaux. Sur la partie supérieure de la façade, le grand vitrail représente La Cène (faites-moi confiance, vous verrez mieux à l’intérieur avec le contre-jour). Les niches qui l’entourent encadrent les bustes des Apôtres et des Prophètes et trois splendides mosaïques dorées réalisées en 1878 d’après des dessins d’Alessandro Franchi : le fronton triangulaire représente le Couronnement de la Vierge et, de part et d’autre sur les pinacles latéraux, la Présentation de Marie au Temple et la Nativité de Jésus. En ce jour météorologiquement capricieux, les changements de lumière animaient merveilleusement la façade avec les reflets et les ombres des reliefs.

 

Le campanile

La tour a été érigée en 1313 par les architectes Agnolo di Ventura et Agostino di Giovanni et atteint une hauteur de 77 mètres. De style roman, la base est hexagonale et la torre del Duomo finit par une lanterne polygonale rappelant un peu le campanile de la Basilique San Zeno de Vérone. L’ensemble est décoré d’une alternance de lignes de marbre blanc et vert foncé (Serpentine de Figline di Prato) qu’on retrouvera à l’intérieur (encore un peu de patience, je vais y venir). Dynamisme encore, les ouvertures sur 6 niveaux gagnent une fenêtre à chaque étage (parce qu’après une fine étude sociologique, on s’était aperçu que le visiteur avait quand-même une fâcheuse tendance à s’arrêter plutôt en haut pour la vue… cqfd).

 

VISITE DU DUOMO DE SIENNE

Vu le monde, il a fallu attendre presque 3/4h pour récupérer les billets d’entrée (et encore, on était en avril, j’imagine même pas en plein été !) et ça a été autant de temps perdu à ne pas visiter Sienne ! Du coup, je vous conseille vivement de prendre vos billets d’entrée à l’avance(d’autant plus si, comme moi, vous n’êtes venu juste que pour une journée…).

L’Opera della Metropolitana di Siena regroupe le Duomo de Sienne (4/7€), le museo dell’Opera (7€), le baptistère de San Giovanni (4€), la crypte (6€) avec ses fresques du XIIIe siècle (redécouverte en 1999) et le belvédère qu’offre le Facciatone (à savoir qu’il faudra rajouter 1€ sur chacun des billets pour la prévente). Du coup, pour visiter l’ensemble du complexe ecclésial, il est nettement plus avantageux d’acheter directement le OPA SI Pass (valable 3 jours), billet combinant l’ensemble des entrées à un tarif réduit. Possibilité d’une visite guidée.

La nef de la Cathédrale

Dès les premiers instants, on est ébahi par le faste de l’intérieur du Duomo. La bouche laisse sortir un “ah” de stupéfaction avant de devenir bée et laisser les yeux se perdre dans la profusion des détails ornementaux. Les piliers, de même que les murs, reprennent l’alternance de marbre blanc et de serpentine de Figline di Prato, si caractéristiques de l’édifice. La nef s’étend sur 89 mètres de longueur, la perspective est brouillée par le jeu de superposition des lignes noires et blanches. Devant nous (et bien protégés derrière des vitres), les bénitiers en marbre d’Antonio Federighi représentant la Chute et le Rachat de l’Homme.

En levant la tête sur les arches, on aperçoit la photo de famille ecclésiastique avec 171 bustes en stuc figurant les différents papes. Encore au-dessus, les fenêtres gothiques en ogive et la voûte bleue parée d’étoiles dorées. Dans le dos, le vitrail de la façade représente la Cène. Il a été réalisé en 1549 par Pastorino de’ Pastorini d’après les dessins Perin del Vaga. De part et d’autre, des sortes d’arbres de vie composés de fruits et légumes (cornes d’abondance ?).

 

En avançant dans la nef, on passe devant l’impressionnant altare Piccolomini, autel sculpté par Andrea Bregno en 1485 pour Francesco Piccolomini, futur pape Pie III. Pour parfaire le chef-d’œuvre, les statues saint Paul, saint Pierre, saint Pie et saint Grégoire dans les niches ont été sculptées par le grand Michel-Ange. Juste à côté, le portail sculpté (1497) par “Le Marrina” (Lorenzo di Mariano) qui fait office d’entrée à la libreria Piccolomini, ancien presbytère de la cathédrale. Une grande fresque de Pinturicchio représentant Le Couronnement pontifical de Pie III (1504) se tient au-dessus.

 

La Libreria Piccolomini

L’accès est gratuit (sauf quand l’entrée au Duomo est libre en hiver, 2€). L’endroit est somptueux et inspire la quiétude (petite parenthèse appréciée dans le tumulte touristique de ce Duomo de Sienne). Construite entre 1492 et 1502 à l’endroit du vieux presbytère, cette grande salle était la bibliothèque du Cardinal Francesco Piccolomini. Espace dédié à la mémoire de son oncle le pape humaniste Pie II, les fresques peintes par Pinturicchio entre 1505 et 1507 retracent 10 épisodes de sa vie. Le plafond (1502), lui, irradie la pièce par ses couleurs et ses dorures (il est assez similaire à celui du Palazzo Pubblico vu le matin). Sur les côtés, les vitrines exposent des antiphonaires et des psautiers placés sur des pupitres sculptés d’Antonio Barili ; au centre, une sculpture des Trois Grâces bien parquée.

 

Le pavement de la Cathédrale

Une des (multiples) choses remarquables dans le Duomo de Sienne est son sol pavé, “le plus beau, le plus grand et le plus splendide jamais conçud’après Giorgio Vasari. Je n’ai pas assez de connaissances pour valider mais c’est vrai que c’est absolument superbe. L’ensemble marqueté s’étend sur 3000 m2 et il a fallu une quarantaine d’artistes, œuvrant du milieu du XIVe siècle au milieu du XVIe. Il se compose de 56 panneaux dont 37 en marbres polychromiques (principalement réalisés par Domenico Beccafumi). Malgré les deux siècles de réalisation, le programme iconographique est unitaire. Conçu comme un parcours en images allant du parvis au choeur, il illustre le thème du Salut menant au Christ à travers des scènes mythologiques profanes (historiques, comme La Roue de la Fortune, 1372, ou La Louve de Sienne avec les emblèmes des cités alliées, 1373, les Vertus Cardinales) et religieuses (bibliques, comme de nombreuses sibylles, les Trois Vertus théologales, de 1780 et refaite en 1870 ou La Vie d’Élie, 1878). Il y aurait encore plein d’autres choses à dire sur le pavement du Duomo de Sienne mais je vais m’arrêter là… Pour une analyse plus détaillée, rendez-vous sur wikipédia.

 

Le transept du Duomo

Après après traversé la nef de la Cathédrale, on passe la base du campanile partant de l’intérieur (accès) sur laquelle sont incrustés la pierre tombale de l’évêque de Pienza Tommaso Piccolomini sculptée par Neroccio vers 1483 et deux bas-reliefs de Urbano de Cortone (vers 1450-1460) représentant six scènes de la Vie de la Vierge. Puis, deux petites chapelles se font face : sur la gauche, la Cappella San Giovanni Battista abrite un puit réalisé par Antonio Federighi évoquant Adam et Ève, des fresques illustrant des épisodes de la vie de saint Jean-Baptiste ainsi qu’une statue sculptée par Donatello (entre 1450 et 1457 ; sur la droite, construite en 1661, la Cappella della Madonna del Voto (“Vierge du Vœu”), aussi appelée Chapelle Chigi du nom de famille du pape Alexandre VII,  expose une Vierge à l’Enfant  (“réellement” couronnés) du XIIIe peinte par Dietisalvi di Speme, une sainte Catherine de Sienne d’Ercole Ferrata ainsi qu’une Marie-Madeleine et un intense (mais un peu moins sulfureux) saint Jérôme du célèbre Bernin.

Le transept, qui se tient sous la coupole du duomo, regroupe un nombre important d’oeuvres en plus des multiples ornementations sur les voûtes et les représentations marquetées au sol. Pour dire vrai, on ne sait plus où regarder tellement il y en a et il faut s’y reprendre plusieurs fois pour être sûr de ne rien avoir loupé ! Sur les parties excentrées, plusieurs autels incluant des peintures ou des sculptures : L’Adoration des Mages (1594-1596) d’Alessandro Casolani, Prédication de saint Bernard (1676) de Mattia Preti ainsi que la pierre tombale de l’évêque Giovanni Pecci (vers 1426) de Donatello, posée au sol aux pieds du Sant’Ansano (1593-96) de Francesco Vanni et du Monument funéraire au Cardinal Petroni de Tino di Camaino.

 

Au niveau de la croisée du transept, la pièce maitresse du Duomo de Sienne est la Chaire, finement sculptée par Nicola Pisano, son fils Giovanni et d’autres élèves, entre 1265 et 1268. Le balcon octogonal repose sur neuf colonnes de porphyre et marbre vert (avec quatre lions stylophores et des figures évoquant Les Arts Libéraux et la Philosophie) se terminant par des arcs trilobés gothiques. Les arches du balcon représentent les vertus chrétiennes, les Évangélistes et les Prophètes et les sept panneaux latéraux racontent des épisodes de la vie du Christ dans des représentations en bas-reliefs emplies de personnages : La Nativité, L’Adoration des Mages, La Présentation au Temple, Le Massacre des Innocents, La Crucifixion et Le Jugement dernier (les damnés et les élus). Malheureusement pour moi, elle était en restauration au cours de ce printemps 2017 donc si vous voulez des images détaillées, rendez-vous ici.

 

Abstraction non moins remarquable, l’ornementation des plafonds est absolument envoûtante (autre souvenir de mon adolescentce). Les croisées d’ogives et les cintres sont subtilement décorés de motifs végétaux rouges et dorés, mis en exergue sur un fond bleu céleste étoilé. Les rayures de type Bridget Riley concentrent le regard ascendant vers la coupole, entourées de six grandes statues des saints de la ville (Catherine, Victor, Sabinus, Crescentius, Ansanus, Bernardino) puis de fausses niches. Le trompe-l’oeil est sublime avec ses moulures suggérées en grisaille et ses étoiles. Les cieux sont “accessibles” après une couronne d’anges menant à la lanterne. Ne reste plus qu’à admirer en silence…

© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

Le chœur de la cathédrale

Devant le chœur du Duomo de Sienne, les huit anges en bronze sur les piliers portant des chandelles sont de Domenico Beccafumi. Au sol, une représentation en triptyque du Roi David psalmiste (vers 1423) de Domenico di Niccolò dei Cori. Assis à côté d’un livre ouvert et entouré de quatre personnages masculins portant chacun un instrument différent (orgue portatif, tambourin, luth et vièle), il est en train de composer des Psaumes. De chaque côté se trouvent deux frises tressées entourant respectivement un David à la fronde et un Goliath frappé par la pierre lancée par David et qui tombe à la renverse. Il s’agit davantage d’une représentation symbolique puisque le front de Goliath porte déjà l’impact du projectile alors qu’il se trouve encore dans la fronde de David, à gauche.

Le maître-autel actuel a été conçu par Baldassarre Peruzzi en 1506 et a remplacé le précédent du XIVe siècle où se tenait la Maestà de Duccio  di Buoninsegna de 1308 (aujourd’hui au Museo dell’Opera). Au-dessus, l’imposant tabernacle (entre 1467 et 1472) réalisé par Lorenzo di Pietro, surnommé Vecchietta, a pour vocation de signifier la présence du corps du Christ dans le Saint Sacrement. Il est  entouré de quatre anges candélabres en bronze également. Derrière l’autel, le chœur en bois a été richement décoré par Riccio. La marqueterie des stalles réalisée entre 1503 et 1505 par Fra Giovanni Da Verona figure l’esprit humaniste de la Renaissance avec des paysages urbains, des objets liturgiques, des instruments de musique, des livres, des natures mortes et d’autres objets et symboles liés à la théologie et à la science.

Au-desssus, les vitraux de l’abside ont été dessinés par Duccio et réalisés entre 1287 et 1290. L’ensemble circulaire se lit comme une séquence, dans un mouvement ascendant. Le panneau inférieur représente la fin du passage de la Vierge sur Terre, déposée dans un sarcophage par deux apôtres (Jésus, au milieu de la foule, la bénit). L’image centrale montre l’Assomption dans une représentation de sa divinisation (la symétrie des quatre anges évoque le lien Terre -Ciel). La scène supérieure représente le Couronnement de la Vierge par Jésus-Christ, assis sur le même trône et entourés d’anges. Les panneaux latéraux figurent les quatre saints protecteurs de Sienne (Ansano, Crescenzio, Savino et Bartolomeo) tandis que les quatre angles montrent les Évangélistes diffusant la parole de Dieu aux quatre coins de la terre. Pour en savoir plus sur les différents éléments de la Cathédrale de Sienne, je vous invite à parcourir ce site très complet.

 

LE BAPTISTÈRE DE SAN GIOVANNI

Construit entre 1316 et 1325 par Camaino di Crescentino, le Battistero se situe sous le chœur du Duomo de Sienne (côté nef) après avoir descendu le grand escalier latéral. Sa façade gothique en marbre polychrome est assez oppressante depuis le trou qu’est la petite piazza San Giovanni. L’entrée seule coûte 4€ et il faut avoir pris au préalable le ticket à la billetterie générale de l’OPA (une personne sur deux ne le savait pas et finissait par… ne même plus exaspérer la femme qui contrôle les billets et répétait sisyphement la stessa canzone…).

À l’inverse du Duomo de Sienne, l’intérieur est ici confidentiel avec deux rangées de trois nefs. Les murs sont richement décorés par les fresques de Vecchietta, de Michele di Matteo de Bologne, Pietro di Francesco degli Orioli et de l’école de Jacopo della Quercia. Une prédelle raconte la vie de saint Étienne (c’est pas pour critiquer l’artiste mais ça manquait un peu de vert et les poteaux étaient trop ronds…) et les 12 articles du Crédo sont représentés.

 

Au centre, surélevés, les fonts baptismaux dont la réalisation, entre 1417 et 1431, a été confiée à des grands maitres de l’époque : le tabernacle en marbre, les figures des prophètes et la statuette de saint Jean-Baptiste sont de Jacopo della Quercia tandis que, pour la plupart, les panneaux de bronze en bas-reliefs ont été réalisés par Lorenzo Ghiberti et Donatello (dont mon œil s’est délecté de la subtilité du travail des plans pour suggérer la profondeur).

Infos pratiques

Horaires :
– mars à octobre : tous les jours, 10h30-19h (sauf dimanche et jours fériés, 13h30-18h)
– novembre à février : tous les jours, 10h30-17h30 (sauf dimanche et jours fériés, 13h30-17h30)

Tarifs :
Duomo seul ou OPA SI Pass
(gratuit de novembre à février)



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