Un week-end à Bruges et Gand, notre TOP 10

Bruges, Gand… Gand, Bruges, laquelle choisir ? Les deux mon capitaine Bruges ET Gand ! Distantes de 30 minutes l’une de l’autre, elle présentent certes de similitudes et folklores communs (beffroi, canaux, béguinage) mais la comparaison s’arrête là car côté animation tout les oppose. Gand vibre au rythme de ses 60.000 étudiants et Bruges de ses milliers de touristes. Deux villes, deux ambiances donc, un mix parfait pour un grand week-end en Belgique. Par ici le résumé en 10 essentiels (+1 bonus) à voir, faire et surtout vivre !

Un week-end à Bruges et Gand : deux jours à Gand

1) Flâner à vélo

Dès l’arrivée à la gare (train en provenance de Bruxelles) le message ne peut être plus explicite. Les centaines de vélos parqués annoncent la couleur: « Ici tu circuleras à vélo ou tu ne circuleras point ». Je mets donc mes pas ou plutôt mon pédalier dans celui des gantois et décide de louer un vélo.

Tout commence au centre de Gand et accessoirement là où se situent mon hôtel et le loueur de vélo. C’est là que je me familiarise avec 3 édifices ou plutôt 3 emblèmes qui vont rythmer mon séjour et mes allées et venues du petit matin à la nuit: la grande tour du beffroi, la cathédrale et un ovni architectural ultra moderne (halle municipale) et plutôt looké.

Le beffroi et la halle municipale au petit matin

Une fois sur mon vélo, j’embraye sur le cœur historique de Gand, là où se concentrent les splendides quais et le quartier médiéval de Patershol. En quelques coups de pédales je franchis de jolis ponts au dessus de la rivière (le Lys), je longe une ribambelle des façades à pignons comme je les aime et croise un château médiéval. Ça y est je suis conquise. J’y retourne même au petit matin, la ville semble alors m’appartenir tandis que ses habitants dorment encore.

 

Ce n’est pas parce qu’on roule à vélo qu’il faut rester le nez dans le guidon. A Gand il faut lever la tête et ouvrir l’œil sur les mille détails et la multiples styles (gothique, Art Nouveau, Renaissance) qui habillent la ville sans la dépareiller pour autant.

 

L’intérêt de circuler à vélo c ‘est que j’ai tout loisir de me perdre, de m’aventurer sans grand effort dans des quartiers éloignés et de me laisser la chance de tomber sur des images ou des scènes sympas : une fête foraine par ci, un food-truck par là, un marché flottant plus loin ou encore un cours d’aviron sur le Lys.

 

LOCATION DE VÉLO

Max Mobiel - Poeljemarkt, sous la halle municipale -
7€ la 1/2 journée et 9€ la journée
Attention on est obligé de restituer le vélo au plus tard à 18H
Prévoir également 30€ en liquide pour la caution

2) Trinquer à la bière belge, déguster des cuberdons et bavader

Quand je ne suis pas en selle, c’est dans une boutiques ou un café que je me trouve. En fait j’entre partout et là bonne surprise, je fais connaissance avec des gens forts sympathiques, francophones et bien souvent francophiles

Exemple à la confiserie Temmerman, dont la façade et la déco valent à elles seules le détour. Dans ce temple des bonbons à l’ancienne, la vendeuse dans un français impeccable causera avec moi politique, fort de Bregançon (confondu avec Besançon ma ville d’origine), gastronomie et vins français. A force de bavardage, j’en oublierais presque ce pour quoi je suis venue : acheter des cuberdons reluqués plus tôt dans la vitrine. Ces douceurs goût et couleur framboise sont fermes à l’extérieur et moelleux à l’intérieur. D’après les dires de la vendeuse, si vous en trouvez ailleurs qu’en Belgique, méfiance car le cuberdon se conserve mal et supporte mal l’exportation.

 

CONFISERIE TEMMERMAN

Kraanlei 79
5€ le sachet de 5 cuberdons frais
A consommer dans les 15 jours sinon le sucre à l’intérieur se cristallise

Dans les bars et sur les terrasses, l’ambiance est jeune, étudiante (Gand est une des plus importantes université de Belgique) et chaleureuse. Au comptoir du grand café Vooruit où je passe commande on salue mon accent français si charmant et les conseils ne manquent pas pour m’aider à choisir LA bonne bière belge. Je prends tous ces conseils avec grand intérêt car devant l’éventail des marques et des saveurs il y a de quoi rester perplexe.

GRAND CAFÉ VOORUIT

Sint-Pietersnieuwstraat 23
Une immense salle Art Déco située à côté des facs et convertie en centre culturel + bar très fréquenté par les étudiants qui s'y rendent avant, (pendant ?) ou après les cours. Il y a aussi de quoi grignoter et le soir, place aux concerts. Un endroit que je vous recommande pour s'immerger dans l'ambiance étudiante de Gand

3) Se mêler aux Gantois du matin au soir

Si je ne devais retenir qu’une chose de Gand, c’est bien le bouillonnement et la belle énergie qui irriguent ses rues et ses places. Il se passe toujours quelques chose, on croise toujours du monde. Entre la fête foraine, le marché aux puces, les rassemblements divers et variés, les terrasses et les quais pris d’assaut pas les étudiants…que d’animation ! Celle qu’on a tendance à oublier au profit de Bruges a du tempérament à revendre, ça me plait !

Le matin : la brocante de la place Bij Sint-Jacobs (vendredi, samedi et dimanche matin)

Dans le quartier des antiquaire se tient 3 fois par semaine une brocante. C’est la que les chineurs et les autres se retrouvent, les uns pour trouver le mobilier ou l’objet « must-have » du moment, les autres pour simplement flâner, parfois fouiller dans le bric à brac et terminer au café du coin.

En fin de journée : le quai aux herbes

Nul besoin d’être initié pour repérer le spot préféré des habitants et des touristes, là où se retrouvent le soir des centaines d’étudiants pour faire la fête (et accessoirement laisser pas mal de détritus derrière eux). Voilà indiscutablement ce que j’aime à Gand ! On sait s’amuser, bouger, boire, se livrer sans compter. 🙂

Pour une découverte plus poussée et plus architecturale de la ville, lisez l’article d’Edouard sur sa visite de Gand en une journée.

4) Admirer et adorer l’Agneau mystique de Van Eyck

Retable de l’Agneau Mystique – ©VisitFlanders

Agneau mystique, art religieux, présenté comme ça, ça ne fait pas très très envie. On s’imagine une œuvre ésotérique et hermétique, un tableau dont on n’aura pas les clés et qui sera vite oublié. Ces assertions valent effectivement pour nombre de tableaux religieux mais croyez-moi devant l’Agneau Mystique, il se passe quelque chose !

Oubliez le sujet, les symboles et concentrez-vous sur le traitement. C’est là que tout le génie de Van Eyck se manifeste. Dans ce réalisme microscopique, minutieux presque scientifique des choses. C’est l’œil tremblant d’émoi (et de frustration car panneau en plexi de protection devant) que je m’en suis allée explorer les menus détails qui meublent chaque centimètre carré de cet immense retable composé de 20 panneaux. Un bijou d’une intensité rare !

VISITE DU RETABLE

il est visible dans la cathédrale St-Bavon.
L'entrée dans l'église est gratuit mais l'accès au retable est payant: 4€
Attention le retable est en cours de restauration. Les 2/3 sont visibles et le reste est remplacé par des reproductions en noir et blanc.
Horaires : tous les jours de 9h30 à 17H sauf le dimanche matin, ya messe. 😉
Photos interdites
Pour un avant goût du retable en version virtuelle: http://closertovaneyck.kikirpa.be/

Même si je n’ai pas un goût immodéré pour les édifices religieux, j’en ai profité pour faire un tour dans l’immense cathédrale St-Bavon. Ma distraction : photographier les fesses rebondies et autres détails incongrus des angelots et putti nichés dans la chaire Roccoco.

5) Débusquer le street art

Sans les conseils avisés de l’office du tourisme je pense que je serais passée totalement à côté de cette facette de la ville ouverte sur les artistes de rue et les graffitis. Ils ont même édité une super carte qui recense tous les peintures murales avec un descriptif de chaque graffeur. C’est armé de cette carte que j’ai pu tomber au fil de ma balade vélo sur l’univers déluré et délirant de Bue the Warrior ou dans un tout autre style sur le travail en noir et blanc de Roa, un artiste que je ne connaissais pas (ma connaissance en street art se limitant Banksy) et pourtant figure iconique de la scène street art.

 

CONCRETE CANVAS TOUR

Carte comprenant deux circuits, l'un à pied, l'autre à vélo. A retirer à l'office de tourisme. Le street art étant pas essence éphémère, certains graffitis mentionnés sur la carte ont pu disparaître. Le plus simple c'est de repérer sur la carte une zone qui concentre pas mal d’œuvres, comme ça on est sûr de tomber au moins sur une ou deux

6) Redécouvrir la ville la nuit

Durant ces deux jours à Gand, J’ai mis à profit un soleil qui se couchait tôt pour faire des balades nocturnes dans une ville admirablement illuminée. Cette mise en lumière lui donne un visage féérique et offre un regard différent sur l’architecture et les lieux traversés en journée.

7) Photographier le Pont Saint-Michel

Situé à deux pas de mon hôtel j’ai eu l’occasion de le mitrailler à toutes heures de la journée, le meilleur moment étant indiscutablement quand le soleil décline et éclaire de ses derniers rayons l’enfilade des tours du beffroi et des églises St-Nicolas et St-Bavon.

Où dormir à Gand ?

Hôtel Ibis Gent Centrum

Pas de surprise pour cet hôtel de chaine présent partout dans le monde mais des services et prestations auxquels on prend vite goût : réception 24H/24, petit déjeuner gargantuesque, emplacement de rêve. En bref c’est simple, efficace et familier bien qu’un chouilla trop impersonnel à mon goût (un peu comme le Mc Do qu’on retrouve dans toutes les villes du monde)

Un week-end à Bruges et Gand : un jour à Bruges

8) Sillonner la ville à vélo

Bruges c’est d’abord un décor !! La perfection est telle qu’on se croirait dans une sorte de vaste reconstitution. Tout y est : les ruelles pavées, les maisons de briques gothiques et néo-gothiques, les canaux, les ponts... et bien entendu les touristes… partout, à pied, en bateau, en calèche, tous les moyens sont bons pour parcourir ce musée à ciel ouvert. Si je dois vous en recommander un, là encore c’est le vélo ! Idéal pour se frayer un chemin dans la foule, longer les canaux et ne louper aucun des « passages obligés » comme le Markt, le beffroi, l’hôtel de ville, le quai du Rosaire (Rozenhoedkaai) ou encore le béguinage.

 

A noter, seuls les cygnes manquaient au tableau, et pour cause ils étaient en quarantaine à cause de la grippe aviaire. Qu’on se rassure, on m’a informé qu’ils seraient de retour début avril.

9) Monter au sommet d’une tour classée à l’UNESCO

 

Avant de prendre le large sur ma bicyclette, je se suis offerte une vision panoramique de Bruges depuis le sommet de son beffroi. Cette immense tour, qu’on retrouve en nombre en Belgique et dans le nord de la France, symbolise l’émancipation des bourgeois et la puissance de villes. Pour se hisser au sommet, on emprunte et on partage avec d’autres touristes les 330 marches en colimaçon. C’est un peu sport mais la vue là haut récompense amplement l’effort consenti.

10) Imaginer les béguines au milieu des jonquilles

 

Sorte de petit village dans la ville, les béguinages médiévaux abritaient autrefois des communautés de femmes très pieuses mais qui n’avaient pas prononcé de vœux monastiques. Elles vivaient en autarcie derrière l’enceinte d’un mur. A l’intérieur, leur univers miniature se composait d’habitations, d’une église et d’un jardin. Le Beguinage de Bruges c’est la mignonnerie à découvrir quand le jardin est couvert de jonquilles ! les photos parlent d’elles mêmes. Il en va de même pour le Minnewater, un petit lac accolé au béguinage. Impossible de ne pas tomber non pas dans l’eau mais sous le charme.

➡️ Infos pratiques visite du béguinage

Accès gratuit au parcours du jardin encadré de maisons blanches
Ouverture: de 6h30 à 18h30
Venir très tôt est une bonne option pour éviter la foule et quelle foule !

11) Bonus “bucolic trip”: s’éclipser à Damme

 

En pleine journée, quand le défilé d’excursionnistes et de perches à selfie bat son plein, hop je m’échappe direction le plat-pays. Après 30 minutes de vélo le long du canal, à l’épreuve d’un vent de face particulièrement redoutable pour mes petites cuisses, je me retrouve en pleine campagne, en compagnie de cigognes, chevaux, moutons et pour parachever le décor champêtre, on ajoute le joli moulin à vent.  Silence et sérénité semblent avoir élu domicile ici, je prolonge le plus longtemps possible la parenthèse avant de rejoindre le tourbillon touristique de Bruges.

Pour encore plus d’infos, retrouver l’article très détaillé d’Édouard sur sa visite d’une journée à Bruges, la Venise du Nord.

Où Dormir à Bruges ?

Martin’s Brugge

D’abord j’accède à un immense hall cosy et lumineux où le staff des plus serviables est à mon écoute pour tout, de l’intendance, au réveil en passant par la réservation du taxi. Ensuite je rejoints ma chambre…immense, je passe la tête par la fenêtre pour admirer la vue directe sur le beffroi et je prends le temps d’apprécier ces menus détails qui font la différence (toilettes séparées, prises partout, penderie extérieure…) tout ça à 2minutes à pied du Markt.

Comment aller à Bruges et Gand ?

Depuis Paris, rien de plus simple, on prend le Thalys au départ de la Gare du Nord et en 1H30 on est à Bruxelles Midi.  De là multiples liaisons directes pour:
Bruges en 1H10 – 14,7€ le trajet
Gand en 35min – 9€20 le trajet

+ d’infos: https://www.thalys.com

Et entre Bruges et Gand ?

Là encore, liaisons directes. Comptez entre 40 et 55 min de trajet.
trains environ toutes les heures
+ d’infos: http://www.belgianrail.be

Un grand merci à VisitFlanders et Thalys pour cette découverte printanière de la Belgique sous un soleil éclatant qui a fait taire au moins quelques jours les paroles de Brel. Non, le plat pays, ce n’est pas que le ciel bas et gris. 🙂




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