Nouveauté dans la gamme, Ortovox a conçu la veste Seceda 3L pour la randonnée mais pas que. Une hardshell polyvalente au design minimaliste, allant à l’essentiel, mais sans rogner sur l’exigence technique, avec un poids léger et une imperméabilité/respirabilité efficace. Présentation détaillée et avis expérimenté sur le terrain.

Description technique

Test de la veste Ortovox Seceda 3L

La conception

Comme l’indication « 3L » dans son nom l’indique, la Seceda Ortovox est une veste hardshell avec 3 couches. Communément mais abusivement appelée une « gore-tex » (car, en réalité, il s’agit d’une marque), elle est composée d’une membrane trilaminée où chacune des couches a une fonction spécifique : imperméabilité, robustesse et respirabilité. Ortovox conçoit et fabrique ses propres membranes (et est réputée pour ça). Pour la veste Seceda 3L, Ortovox utilise sa AQUAX, une membrane PU non poreuse avec un traitement déperlant sans PFC (certifiée Bluesign^®).

Le design de la veste Seceda 3L est épuré (notamment en termes de couleurs, chose plutôt rare chez Ortovox !) et la coupe est « régulière » : c’est-à-dire droite, ni trop large, ni trop cintrée, mais suffisamment ample pour se superposer à une doudoune épaisse sans être comprimé à l’intérieur. Ayant choisi le modèle en taille S pour 1m74, elle descend quasiment sous le pubis et au bas des fesses, très bien donc. Elle peut ainsi éventuellement dépanner pour une utilisation dans la neige en ski de randonnée ou alpinisme (mais on verra plus bas les limites). Pour parfaire l’ajustement à sa morphologie, un cordon élastique ceint tout le bas de la veste et, très efficace pour la longueur de bras, de longues bandes de scratch sont placées sur les poignets.

Pensée pour un usage toute saison, la veste Ortovox Seceda 3L est d’office dotée d’une capuche. Relativement grande et ouverte, elle permet de faire pivoter la tête sans entrave, de porter un casque d’escalade et elle est serrable horizontalement avec un cordon élastique à l’arrière. Sa visière est légèrement avancée, mais sans plus, et est finement renforcée pour maintenir sa forme malgré le pliage au fond du sac à dos. J’apprécie particulièrement le col, montant bien haut jusqu’au bas de la bouche, couvrant ainsi toute la gorge mais sans l’étouffer. L’intérieur est recouvert d’une douce pièce de tissu au niveau du menton.

Enfin, veste conçue pour la randonnée, Ortovox a positionné deux grandes poches repose-mains (33 cm de hauteur par 15 cm de large), placées suffisamment haut pour ne pas être gêné par la ceinture d’un sac à dos ou même d’un baudrier. À l’intérieur, une autre, au niveau du pectoral, plus petite (16 x 9 cm), trop pour y loger mon smartphone. Toutes les trois se ferment avec des zips, solides, de même que la grande ouverture centrale. Les fermetures éclairs ne sont pas étanchéifiées mais une bande de la membrane recouvre chacune à l’extérieur pour la protéger de l’eau, doublée même à l’intérieur pour le zip central (soit un large double débord de 3 cm dedans/dehors).

Sur le terrain

En pleine action, la membrane évacue relativement bien l’humidité émanant du corps. Avec sa respirabilité allant jusqu’à 15 000 g/m²/24 h, la Seceda 3L jacket se situe dans les standards des hardshells. Petit regret personnel, il n’y a pas d’ouverture zippée sous les bras pour aérer quand il commence à faire chaud et/ou lorsqu’on est en plein effort. Si cela lui permet d’être encore un peu plus légère, cela lui ôte de sa polyvalence pour un usage hautement intensif. Pour une veste Ortovox plus respirante, on partira sur la softshell Seceda (mais juste déperlante et non imperméable) ou la merveilleuse veste Ortler (jusqu’à 28.000 g / m² / 24h, taillée pour l’alpinisme).

Face aux intempéries, la membrane 3 couches est très efficace pour se protéger de la pluie, même forte, et évidemment de la neige. L’imperméabilité de 20 000 mm est dans la moyenne pour une veste de randonnée (plus, c’est mieux, mais dans quel cas de figure se retrouve-t-on réellement dans le genre de situation où on subit un déluge permanent pendant des heures, sinon éventuellement en alpinisme mais ce n’est pas l’objectif de la Ortovox Seceda 3L). Il en va de paire avec l’isolation face l’humidité lors des soirées en bivouac. Par ailleurs, assez bluffant pour sa finesse, elle protège parfaitement du vent fort et de la fraiche brise de la vallée, même au pied des glaciers. À l’intérieur, les coutures de jonction des pièces sont thermosoudées pour ne rien laisser passer dans le temps.

la membrane imperméable et les bandes thermosoudées à l’intérieur

✅ Astuce : Au fil des saisons, en plus de s’user, se salir, les membranes perdent en imperméabilité. Pour entretenir ses vestes hardshell et autres textiles en nylon/synthétique, on peut les nettoyer et imperméabiliser avec les produits spécifiques Nikwax (recommandés par de nombreuses marques). Les vêtements outdoor étant, il faut l’avouer, onéreux, il peut être plus que bien vu d’en prolonger la durée de vie !

Ma crainte avec les vestes hardshell, c’est que, justement, avec une matière robuste, on ait l’impression de porter un scaphandre, gênant la fluidité des gestes et produisant un bruit de pli de feuille de papier à chaque mouvement. Mais la Seceda 3L ne déroge pas à la règle des autres modèles de veste Ortovox : la membrane est ultra souple et relativement silencieuse à l’usage. De plus, elle est très fine et très douce, à l’extérieur comme à l’intérieur, ce qui la rend hyper agréable à porter ! On ne la sent quasiment pas sur soi, même en pleine action ou en train de crapahuter sur le rocher.

Mon avis sur la veste Seceda 3L Ortovox

La veste Seceda 3L d’Ortovox est hyper confortable ! Avec son style sobre et son poids très léger, elle est une hardshell passe-partout qu’on emmène par monts et par vaux dans son sac à dos et même en ville. Choisie également pour sa couleur vert kaki, elle m’accompagne en toute saison pour toutes mes randonnées et sorties de photo animalière. Seul petit bémol chipoteur qui l’empêche d’être absolument parfaite à mon goût, l’absence d’ouverture sous les bras pour une totale polyvalence d’activités.

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