Comment j’ai AMÉNAGÉ ma VOITURE Break pour DORMIR dedans

Bricolage : caisson sous le lit matelas mousse bultex aménagement coffre break Dacia Logan MCV pour dormir dedans - Road Trip

L’hébergement est souvent un des budgets les plus importants lorsqu’on part en vacances. Pour voyager sans se ruiner, on peut dormir chez l’habitant mais, moins cher encore, je dors soit en tente, soit directement dans ma voiture pour un road trip. Pour cela (et sans oublier le confort), il faut un minimum d’équipement. Voici donc dans le détail l’aménagement de ma voiture en van, histoire de vous donner quelques idées simples.

 

Aménager sa voiture avec un plateau…

L’avantage du break Logan MCV (et ce fut un de mes principaux critères d’achat), c’est sa longueur à partir des sièges avant, jusqu’à 2 mètres en poussant les sièges. Son inconvénient par contre, c’est que la banquette arrière ne se rabat pas complètement à plat. Pas très confort pour dormir… Du coup, deux solutions sont envisageables : 1) rabaisser en démontant et remontant la banquette à chaque fois (la galère quoi !) 2) réhausser en fabriquant un plateau pour obtenir un plan horizontal. Adjugé ! En même temps, plus le plancher sera haut, plus le plafond sera… bas ! Il a donc fallu trouver un compromis entre réalité et confort. La hauteur donc sera de 15 cm, tout en sachant que la mousse de la banquette se comprime sous le poids du corps.

Comme c’est ma voiture de tous les jours, il me fallait un aménagement intérieur en plusieurs parties amovibles, de manière à ce que ça se replie facilement dans le coffre si je veux retrouver une voiture 5 places ou même tout enlever (rien “en dur” donc). J’ai donc opté pour une structure de planches qui s’imbriquent avec des encoches et sur lequel reposera un plateau en bois contreplaqué de 15 mm d’épaisseur : 3 (dont 1 doublée) dans la longueur et 2 (dont 1 doublée) dans la largeur. Cela permettra de créer des rangements en-dessous. Grosso modo, le coffre de la Logan break fait 1 x 1 m. Ce sera le point de départ de tous les calculs suivants et c’est là qu’il a fallu sortir le mètre et le crayon. Après, la théorie est une chose, la pratique une autre et puis il a fallu réajuster “sur place”. Le départ de la banquette, par exemple, se relève quand on la baisse et l’ouverture du coffre, légèrement arrondie, mange quelques centimètres. Mais comme un dessin vaut mieux que deux tu l’auras… euh non, qu’un long discours, voici les dessins dit techniques :

 

Ensuite, il fallait remplir au maximum l’espace avec le plateau : 1 m de largeur au niveau des jambes, 1,25 m pour le corps avec une longueur d’1,85 m (soit, à peu de choses près, les dimensions à l’intérieur d’une tente). J’aurais pu avoir plus de place en poussant à fond les sièges avant et en les inclinant mais je préférais garder l’espace avant pour disposer des affaires. Et puis… vu mes dimensions, ça suffisait… Pour les mesures de découpe, je me suis basé sur la banquette rabattable 2/3 – 1/3. La partie haute est donc coupée en deux selon que je dors seul ou à deux et gagner ainsi un peu de place de rangement. Elle repose sur le dos de la banquette et sur un prolongement de planches en longueur et une traverse en largeur. Le “carré jambes” également pour pouvoir accéder au rangement inférieur depuis l’intérieur (deux petits trous pour les doigts). Tout à l’heure je vous ai dit que deux traverses étaient doublées, elles le sont justement aux endroits de jonction haut/bas et gauche/droite des plaques pour que chacune repose sur ses quatre côtés. L’inconvénient quand on multiplie le nombre de morceaux, c’est que ça bouge et des écarts peuvent se créer entre chaque panneau. Pour palier à ça, j’ai fixé des petites cales en-dessous des deux plaques.

 

… pour dormir sur un matelas

La structure en bois étant posée, il fallait maintenant que l’aménagement du break soit un peu moins spartiate. Au fil d’un voyage itinérant, on apprécie d’avoir un brin de douceur… Là encore, il fallait trouver un compromis entre confort du matelas et confort de l’espace restant dans l’habitacle. J’ai opté pour un matelas en mousse Bultex 37B de 5 cm d’épaisseur. Top qualité pour gagner en dimensions. La découpe sur mesure étant assez chère, j’ai acheté une plaque 1,60 x 2 m chez Morel Mousse (livrée 10 jours après). La découpe de la mousse s’est faite très facilement (presque agréable) avec une longue lame sans dent, bien aiguisée (type sabre). Toujours par souci de modularité, je l’ai morcelée en 4 parties, identiques au plateau. Sinon, sachez qu’il existe aussi des matelas gonflables adaptés à l’arrière de voiture.

Pour info, le coût de l’ensemble des matériaux (bois, mousse, matelas…) m’est revenu à moins de 200€ (et un peu d’huile de coude). Autant dire que l’investissement a été rentabilisé dès le premier voyage que j’ai fait au Pays Basque. Avec, j’ai aussi tracé ma route en Savoie puis en Europe du Nord, en Italie du Nord, en Slovénie➜ voir tous nos récits de road trips ou des livres d’idées de road trips.

Saint-Jean-de-Luz

Postojna

Trieste

Occulter les fenêtres

Version 1 :
Étant assez sensible à la lumière, j’aime, autant que faire se peut, dormir dans le noir. Il me faut donc occulter les fenêtres pour éviter de passer la nuit à fuir le lampadaire. Autre argument et non des moindres, personne ne peut me voir en train de baver sur mon oreiller (et encore, si c’est que ça…). Après avoir testé les caches découpés dans le carton qui gondolent avec la condensation, j’en suis arrivé à tailler dans des tapis de sol en polyéthylène (pas cher, résistant et un peu isolant). Je les ai découpés sur mesure aux formes des fenêtres et je les coince avec des anneaux super pratiques, taillés dans… des pots de compote.

Version 2 :
Après plusieurs années, j’ai eu envie d’améliorer cette partie. Les mousses commençaient à se courber (laissant apparaitre un jour sur les bords) et je voulais gagner un peu en isolation thermique. C’est pourquoi, j’ai acheté un rouleau d’isolant à bulles que j’ai fixé de chaque côté du tapis de sol originel avec des ventouses à vis (+ rondelles). Le problème est que l’aluminium est alors ultra-visible de l’extérieur et ça, ça ne déplait fortement à mon envie de discrétion ! Par conséquent, j’ai rajouté une 4e couche côté vitre avec un tissu noir anti-UV. Ainsi, de loin, on ne voit rien et on peut donc pas deviner qu’on dort dans cette voiture (astuce : j’ai coloré le centre de la ventouse au marker noir). Côté intérieur, j’ai laissé l’aluminium apparent. Non pas parce que je suis un absolu fan nostalgique de la Factory d’Andy Warhol, mais, premièrement, par fainéantise (il me faut l’avouer) et deuxièmement (j’ai apprécié après-coup), cela reflète et donc optimise par réverbération l’éclairage de la frontale. « Ce soir, chez Boris, c’est… disco !!! » Niveau découpe, la couche intérieure déborde volontairement pour ne pas laisser ne laisser aucune chance de passer au moindre rayon. J’ai aussi fait une jupe à la vitre arrière afin d’isoler la partie basse métallique du aillon, forte conductrice du froid, sur les pieds notamment. Au final, je ressens nettement la différence de température maintenant avec une chaleur qui reste davantage dans la voiture.

Pour séparer la “partie chambre” de l’habitacle avant de la voiture, je cloisonne en “tirant un rideau” : un tissu opaque noir “cousu” sur un tendeur accroché au porte-cintre (mais il existe des rideaux tout-faits). Simple, pas cher, efficace. L’aération se fait par l’ouverture laissé sur les vitres avant (électriques donc inamovibles par une main intrusive…). D’ailleurs, j’ai acheté depuis des déflecteurs avant pour laisser les fenêtres entrouvertes malgré la pluie. En plus, j’ai acheté des pare-soleil moustiquaires aimantés pour les vitres avant. Cela permet de filtrer la lumière du matin ainsi que les regards curieux… Pour ranger mes petites bricoles (clés, livre, frontale, lunettes, gourde…), j’accroche également un “organisateur de rangement” avec plein de petites poches et filets. Très pratique pour ne pas avoir à chercher partout ses boucles d’oreille posées de nuit, quelque part « je crois, sur un rebord, là »… Sinon, il existe également des filets de rangement qui se tendent au plafond, permettant ainsi de libérer la place “au sol”.

Et vous, comment avez-vous aménagé votre voiture pour dormir ?
Partagez vos petits trucs et autres astuces dans les commentaires plus bas.
🙂

Et quel matériel emporter en road trip ?

Si vous tenez absolument dormir à plat (les terrains sont parfois irréguliers), pensez à avoir des cales de mise à niveau pour mettre votre voiture parfaitement à l’horizontal. Ensuite, c’est pas le tout de dormir, il faut bien vivre aussi ! Alors, en plus de mes habituels indispensables en voyage, il y a tout un tas d’accessoires pratiques que j’emmène dans mes road-trips ou lors de camps de base pour mes randonnées :

Pour se laver : la douche solaire est une merveilleuse invention qui permet de se  laver avec de l’eau chaude. Ça parait rien comme ça mais après s’être lavé plusieurs jours de suite dans le Giffre à 12°C, c’est l’extase absolue !!
Pour manger : un jerrican souple (et compressible) avec éventuellement un filtre à eau, une plaque camping gaz ou un réchaud (sur lesquels chauffe une popote pour la soupe, le thé…), des bols pliables, des mugs décorés etc… Pour la soirée, j’ai opté pour une table de camping et des sièges pliants (compacts et légers). Parce que la vue d’un coucher de soleil assis confortablement avec un verre de vin à la main, ça n’a pas de prix !
Pour recharger : pour les batteries d’appareil électronique, un chargeur solaire pliable peut s’avérer bien utile au fil des jours…
Pour dormir : maintenant que c’est top confort, fini le sac de couchage (sauf quand je sais que ça va vraiment cailler), place à… la couette et aux oreillers !! Comme à la maison, mais avec la vue en plus !! 😉 D’autant plus quand on est deux…

Partir en voyage itinérant, c’est toujours une aventure. D’ailleurs, le périple commence déjà avant, au moment de le préparer, lorsqu’on ne sait pas encore très bien ce qu’il va advenir. Néanmoins, on peut tout de même se rassurer avec un peu de méthodologie. Pour vous aider et/ou inspirer, j’ai écrit un article avec mes conseils pour réussir son road trip (prévoir l’itinéraire, organisation pendant, hygiène, matériel et accessoires indispensables).

Article :
mes conseils pour réussir son road trip

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